Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Estonius
3 462 abonnés
5 453 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 25 juillet 2015
Trente ans avant que le directeur de TF1 le confesse publiquement, Jean Yanne dénonçait le rôle abrutisseur d'une certaine télévision. Le film se déroule à un rythme endiablé dans une ambiance disco tout à fait sympathique (avec The Village People et The Ritchies Family). L'ambiance foutraque des plateaux, l'ego des présentateurs tout cela est fort bien vu. Les pastiches de publicités dans un pur esprit Hara-Kiri sont savoureuses. La faiblesse du film réside dans sa trame policière, certes simple prétexte, mais qu'on pourra trouver un peu simplette. Mais bon, c'est du Jean Yanne et bien que ce ne soit pas un de ses meilleurs on ne boude pas notre plaisir.
Je te tiens, tu me tiens par la barbichette est une (très) bonne satire visionnaire sur la télévision (Mais aussi un Jeu très débile ou on gagne de l'argent) écrite et réalisé par Jean Yanne ou on trouve Mimi Coutelier qui joue Monique Trechois (une femme Flic qui devient Reine du Disco), Jacques François (excellent) qui joue Aurélien Brucheloir, le patron de la chaîne AF4 et Micheline Presle (excellente) qui joue Mlle Chagrin, la directrice financière de AF4, Jean-Pierre Cassel (excellent) qui joue Jean-Marcel Grumet, le présentateur d'un Jeu débile, Michel Duchaussoy (excellent) qui joue Patrice Rengain (une Star de TV Disco), Daniel Prévost, Carlos, Mort Shuman (excellent) qui joue Larsen, un producteur d’émission de Variété), Jean Le Poulain en candidat invaincu du jeu débile, Étienne Chicot qui joue Ladislas Colère, le chanteur très engagé (Style Renaud), Marco Perrin qui joue un pompier fumeur de Joint, le groupe disco The Village People, David Carradine, Arielle Dombasle en actrice de publicité, du disco, des fausses pub, des jeux et variétés débiles et AF4 la premiere chaine TV Francaise privatisé (nous sommes en 1978, la premiere chaine privé est Canal créé en 1984)... A noter que ce film fut réalisé en pleine période du disco triomphant. Le film en distille sous toutes ses formes : par la musique omniprésente, le style vestimentaire, les décors, par « l'esprit »... Le film date au début du XXIe siècle et sonne kitch, mais à sa sortie en avril 1979, ce film était aligné sur la mode... Jean Yanne n'est peut être un grand réalisateur, mais un très bon satiriste visionnaire car il a créée en 1978, La télévision actuelle (Jeux et variétés débiles pour un public totalement formater et abrutis coupé par de fausse pub (c’était bien avant Les Nuls), il ne manque que les reality-shows)... Par ailleurs, ce film ne passe jamais a la Télévision actuellement... Alors a voir absolument.
13 920 abonnés
12 474 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 10 octobre 2018
"Chobizenesse" en 1975! Plus rien depuis! Quatre annèes d'absence ont suffit à Jean Yanne rèalisateur pour remodeler dans son esprit dèvastateur, de nouvelles idèes qui ne se prennent pas très au sèrieux! Sorti en 1979, "Je te tiens, tu me tiens par la barbichette", c'est le titre farceur de son nouveau film, dans lequel il retrouve dans une ambiance disco les premières armes qui ont fait toute sa gloire : le geste et la parole! Que nous rèserve t-il dans ce film ? Des tas de choses! A commencer par des pubs cocasses et un casting inègal où l'on trouve de tout [...] L'histoire d'un amateur fètiche de AF4 sur qui repose toute l'indice d'ècoute de la station, a ètè enlevè! spoiler: il s'agit donc de le retrouver au plus vite sous peine de voir disparaître l'une des èmissions les plus populaires de l'antenne! Pour ce faire, Jean Yanne dit la « la Grogne » (vu son caractère infernal) se charge de l'enquête en compagnie d'une ravissante assistante! Une seule solution pour dèmasquer les coupables : s'introduire dans les milieux de la tèlèvision! On sait que les jeux tèlèvisès sont fait pour abrutir le populo mais ici tout le monde y gagne et certains en prennent pour leur grade! Sinon Jean Le Poulain est dans ce film un concurrent redoutable et imperturbable dont on se souvient encore aujourd'hui! Tout comme la chanson culte d'Etienne Chicot, « la flicaille »...
Ce que l’on appelle à juste titre la télé poubelle avec ses émissions ayant pour but de lobotomiser la cervelle de celle et ceux qui la regardent, ses spots publicitaires tout simplement bidons et ses présentateurs auxquels on a ôté toute personnalité est de toutes les époques. Même si ce phénomène dangereux (voire très dangereux) connaît un âge d’or qui dure malheureusement depuis le début des années 90. Je dis malheureusement car quand on voit le contenu de certains programmes, on prend vraiment peur. On se pose une multitude de questions. Jean Yanne, en tant que réalisateur, ne faisait jamais un film pour rien et usait de son humour ironique pour dépeindre les travers du monde moderne. Autant vous dire que la télé poubelle attaquée par Yanne, ça promettait d’envoyer du rêve à des kilomètres à la ronde. En fin de compte, ça ne fonctionne pas bien. L’ensemble en lui-même n’est pas désagréable à regarder, n’est pas ennuyeux, mais manque vraiment de mordant. L’ironie piquante caractéristique de Yanne est ici quasiment aux abonnés absents et l’on obtient pas ce que l’on était venu chercher. Reste une bande de comédiens (Yanne lui-même, François, Prévost, Schuman, Presle, Perrin et autres) qui font le job.
Un film comique décalé très marrant critiquant la télé... Peu de choses à dire de plus, mis à part qu'il faut aimer le disco. Bref, un film simple et efficace très drôle.
La disco on en peut plus. C'est trop là. Comme une indigestion. Le film d'ailleurs en est aussi une. On rigole très peu peut-être parce que la pastiche est trop grasse. On en peut plus. Tout est outrance. Même les pubs en font trop.
6 ans après "tout le monde il est beau..." Jean Yanne nous ressert le même plat avec la même recette..... On ne sait pas si cela est une satire tellement il se complaît dans les paillettes, la publicité cachée et ses amis stars ainsi que sa compagne. Ou bien alors une satire de lui même ? Un monde de copains et de coquins tout en dénonçant les autres.....? Un bobo avant l'heure ? Allez, on le sait que Jean Yanne est caustique et ironique mais je ne vois aucune critique du monde de la télé dans ce film ou alors tellement légère et superficielle qu'elle a pas dû faire mal à quiconque........essayer de sauver un navet avec un gros casting, çà c'est précurseur............
Jean Yann brocarde la télé qui vend du temps de cerveau disponible et forcément il ne fait pas dans la dentelle. Je me suis franchement bien amusé, son humour acide fait ici des merveilles avec les différents Shows télé abrutissants qu’il décrit. Il y a en plus une ambiance disco entraînante notamment un quasi clip des Village People avec leur Hot Cop qui ancre le film dans son époque légère. La troupe d’acteurs s’amusent beaucoup et leur entrain est communicatif. Un petit mot aussi sur les fausses pubs qui émaillent le film et qui sont peut être ce qu’il y a de plus réussis et qui m’ont fait penser dans un autre style a celles que l’on peu voir dans Robocop. Une bonne comédie méconnue.
Après la radio Yanne s'attaque à la télé dans son style habituel, une irrévérence à la fois corrissive et bon enfant. Cependant il manque une colonne vertébrale au film pour dégager une véritable force, ici on reste plutôt sur le sentiment d'un truc vite torché avec un budget limité. La pléthore de personnages et de têtes connues fait tout de même pencher la balance positivement.
Une satire bien molle du monde de la télé, beaucoup plus édulcorée que celle de la radio réalisée quelques années auparavant (Tout le monde, il est beau...). Seul intérêt, une BO de premier choix pour tout amateur de disco.
Jean Yanne s'attaque à la télé-poubelle, 20 ans avant son avènement, et on peut dire que c'est gratiné. Le réalisateur presse le citron à fond pour en extraire toute la pulpe du grotesque et du pathétique. Si le scénario est bien mince, il n'est finalement qu'un prétexte pour harponner producteurs véreux, présentateurs tête-à-claque, pouvoir du fric et couloirs de publicités minables (Les Nuls avant l'heure). Avec toujours son goût pour l'esthétique criard et volontairement surfait, Yanne livre une énième comédie irrespectueuse, désarticulée et foutraque. Composée d'une pléiade de têtes connues, et notamment Jean-Pierre Cassel dans le rôle le plus juste du film, les acteurs s'amusent dans cette comédie poussée à l'extrême. On reprochera, outre le développement une nouvelle fois bordélique, le jeu franchement plat de l'actrice Mimi Coutelier, femme du réalisateur à l'époque (on regrette Nicole Calfan). Une comédie pas toujours cadrée mais plutôt efficace, en avance sur son temps.
Très bonne surprise que ce film ou Jean Yanne s'en prend à la télévision en une critique les plus acerbe qui soit. Tout y passe, les jeux télévisés ineptes, les publicités stupides (créées par Jean Yanne, c'est vous dire à quelle point elles sont pleines d'humour), la mentalité immorale de ses dirigeants, ses animateurs vedettes qui n'en sont pas, la télévision "gérée" par l’Élysée en sous main etc. En plus, vous rajoutez une petite chanson qui écorche bien la police au passage, et vous avez un de ces cocktails les plus iconoclastes envers cette époque ou pouvoir et média étaient bien mêlés. Bon, les plus avertis diront que cela n'a guère changé. Pas faux. A savourer par tous, y compris les amateurs de comédie
Toute la crotte télévisuelle présente à son plus haut niveau en 2014, est parfaitement dépeinte dans ce film hilarant de la fin des années 70. Les nombreux producteurs et animateurs de télévision ont surement du s'inspirer avec passion de cette théorie d'abrutissement de la masse par le biais de la publicité, des jeux télé, "émissions de variétés". spoiler: Ainsi après l'enlèvement d'un présentateur vedette de son antenne, la direction décide de réunir la somme de la rançon en faisant appel à la générosité des téléspectateurs en espérant faire exploser les recettes publicitaires. La parodie des publicités pour la ménagère est effrayante de réalisme. Jean Yanne avec ce 4ème film parvient ainsi à atteindre le cercle privilégié des donneurs de leçon consciencieux. Un génie. spoiler: Et puis qui peut se vanter d'avoir les "Village People" devant comme derrière la caméra avec leurs B.O disco déjanté, tout comme la participation de l'emblématique David Carradine, le Bill de Kill Bill . Échec cuisant lors de la sortie en salle, tant du point de vue de la critique que du public. Préférant, quand à lui s'abrutir avec conscience en débranchant son cerveau dès qu'il allume son poste. Les programmes qu'on lui propose sont là pour ça..."le premier qui rira aura une tapette".
Après la radio ("Tout le monde monde il est beau, tout le monde il est gentil") et la music-hall ("Chobizenesse"), Jean Yanne s'attaque aux moeurs de la Télévision dont les acteurs, du producteur au directeur de chaine en passant par le présentateur, sont tous des gens détestables. Sur le mode de la caricature la plus pesante, Yanne réalise une comédie satirique grossière, et donc insignifiante, dans laquelle il raille l'égo des professionnels de la télé, la nullité des programmes et la stupidité des artistes à la mode. Sans oublier la soumission des chaines au pouvoir politique. Et encore...nous sommes en 1978, et Yanne n'imagine sans doute pas jusqu'où les chaines de télé peuvent se fourvoyer! Il n'empêche que la satire est inoffensive tant ses arguments et ses idées sont rudimentaires, à l'image d'une mise en scène et d'un scénario foutraques, bâclés. Pour investir les plateaux et studios, Yanne joue un policier chargé d'enquêter sur le rapt d'un présentateur vedette par un groupuscule révolutionnaire. Ce seul aspect du scénario est parfaitement inintéressant et, sur un plan comique, stérile. 1978, c'est aussi une année disco et le réalisateur, conformément à son style et à son goût, nous abreuve de chansons parodiques qui sont d'ailleurs les seules composantes à peu près plaisantes du film. Quant aux fausses publicités qui émaillent la comédie, dans un esprit très Hara-Kiri mais bien loin de l'inspiration parodique des futurs Nuls, Chabat et compagnie, elles stigmatisent la pauvreté de la réalisation et l'humour grossier de l'auteur.