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JR Les Iffs
80 abonnés
1 151 critiques
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3,5
Publiée le 12 décembre 2018
Film américain de Budd Boetticher, de 1957 Western de qualité de Boetticher. Un scénario classique de western avec les ingrédients standards, un solitaire (le héros), des méchants tueurs, une femme, une rançon, la victoire du gentil sur les méchants. Cette façon simpliste de raconter l'histoire n'enlève rien à la qualité du film qui est de bonne facture. La réalisation est plus qu'honnête, les dialogues ne sont pas trop niais et le héros (Randolph Scott) n'en fait pas trop. Ce qui donne un bon western. Importance des paysages, des chevaux, de l'amitié. Les duels au pistolets ne sont pas trop longs. Par contre la relation amoureuse de la fin peut sembler superflue. Bref, un bon classique du genre.
Aucun western de Boetticher n'est raté mais certains sont exceptionnels. J'aurais tendance à mettre ''the tall t'' en numéro 1 parmi eux tellement je trouve que c'est un chef d'oeuvre de genre absolument parfait. En plus, le scénario est extrêmement fort, les sentiments sont traités plus subtilement que dans ''L'homme aux colts d'or'' qui aborde un sujet voisin. Le film pourrait se terminer sur cette réflexion ''Puisque tu ne veux pas de moi et je ne peux t'avoir , il ne me reste plus qu'à te tuer ou à mourir'' .A cette époque du vingtième siècle, cette façon de dire ces choses était plutôt rare. A coté de la puissance émotionnelle dégagée par le couple Usher et Pat qui parlent exactement le même langage, le couple proposé en sortie aux spectateurs et appuyé par une phrase plus que banale ''Partons,cela va être une belle journée''est bien pâlichon, d'autant plus que Boetticher s'est ingénié, en plus, à faire passer pour laide la petite''Jane'' chère aux souvenirs d'enfance des gens de ma génération. Quelle curieuse idée!.La mise en scène est si éclatante qu' on la garde longtemps dans les yeux bien après la fin du film. Les personnages sont si forts que l'on a envie de les revoir malgré une scène de violence si dure qu'elle ne sera jamais montrée. Pour les passionnés de western, faire l'impasse sur celui ci est inadmissible, il doit même servir de point de comparaison pour mieux les situer dans notre hiérarchie personnelle.
Le tandem Randolph Scott-Bud Boetticher fonctionne encore à merveille dans ce western court mais intense qui oppose 3 hors-la-loi impitoyables aux voyageurs d'une diligence qui vont être pris en otage moyennant une rançon. La mise en scène et la photographie sont sans reproche, tout comme les acteurs qui, huis clos oblige, vont notamment développer l'aspect psychologique de leurs personnages. Au final, "L'homme de l'Arizona" (titre fort peu original et pas plus compréhensif que le titre original) reste bien rythmé malgré le manque d'action et on a pas le temps de s'ennuyer.
On se demande comment Randolph Scott, avec sa tête de papy et son jeu stéréotypé, a pu devenir l'un des rois du western hollywoodien des années 50 ! Et pourtant il le fut, parfois même dans des productions de qualité, souvent sous la direction de Budd Boetticher. "L'homme de l'Arizona" fait partie de ces films, dont on suit avec intérêt et sans ennui les péripéties. Le tout est rehaussé par la beauté des paysages et la présence de comédiens comme Richard Boone (toujours excellent dans le rôle du méchant de service) et d'Henry Silva (à ses débuts).
Le film commence de manière relativement banal et tranquille, jusqu'à ce que les méchants font leur apparition. A cet instant, le film se transforme en huis clos tragique, âpre et dépouillé dans le cadre écrasant d'un désert de rocs. Comme Lee Marvin dans Sept Hommes à abattre, c'est le méchant qui est le coeur du film. Richard Boone incarne un méchant assez relatif puisque indulgent avec le héros, méprisant visiblement la brutalité de ses hommes et se montre même attentionné avec son otage. Cependant, la relation entre lui et le héros n'est pas assez fouillé. L'Homme de l'Arizona n'en demeure pas moins un excellent western, avec une histoire bien structurée et un Randolph Scott toujours aussi convainquant.
Point de départ du film, un relai, un échange informel entre le héros (Randolph Scott) et les occupants, un père et son fils. Passage par la ville, par un ranch où Randolph Scott perd son cheval et retour à pied et par la diligence (avec John Hubbard et Maureen O’Sullivan, des « jeunes mariés »). Les premières 25 minutes de cette « Homme de l’Arizona » sont plutôt bon enfant. L’histoire bascule brutalement dans le tragique (un paquet de sucre d’orge et un puits prendront une place symbolique). Un kidnapping et trois « salauds » de première (Richard Boone, Henry Silva et Skip Homeier). Les deux derniers tiers du film se déroulent sur un petit plateau avec une mine, sorte de huit-clos proche d’une représentation théâtrale en plein-air. L’essentiel du film repose sur les dialogues entre Randolph Scott et Richard Boone, ce dernier cherchant à créer un lien (amical ? intellectuel ? spirituel ?) avec le héros et la relation entre Maureen O’Sullivan et Randolph Scott, ce dernier encourageant l’héroïne à une forme de révolte et d’émancipation. « L’Homme de l’Arizona » est un excellent film de série B noir et violent, avec une violence plus souvent suggérée que montrée. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1).
Un western qui ne laisse pas une trace indélébile dans notre esprit mais qui grâce à sa durée plutôt courte se laisse agréablement regarder. L'histoire est somme toute assez simpliste,les quelques bagarres et fusillades assez grossières,cependant,l'environnement et l'ambiance générale nous font voyager dans ces contrées désertiques des USA. Richard Boone,figure secondaire du cinéma, est très convaincant dans le rôle du méchant raisonné. Randolph Scott dégage un certain aura même s'il lui manque ce petit quelque chose qu'il lui aurait permis de jouer dans la cour des très grands de son époque.