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TheDarkKnight74
34 abonnés
194 critiques
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3,5
Publiée le 1 mai 2013
Bud Boetticher est désormais entouré d'une certaine aura de légende, due à ses démêlés mouvementés avec les studios ainsi qu'aux péripéties subies par la copie de son premier western Seven men from now initiant le cycle Ranown, dont l'aventurier du Texas est le quatrième segment, ces derniers étant reliés entre eux par une récurrence des thèmes abordés et par le duo acteur-réalisateur (Randolph Scott/Bud Boetticher). Il faut reconnaître que cette série est fort sympathique, comportant même quelques œuvres qui feront date ans l'histoire du western. Celui-là exploite davantage que les autres le filon représenté par le talent de scénariste de Boetticher : l'action cède un large terrain aux dialogues, permettant ainsi d'instaurer une densité narrative plus folle que jamais, remplissant à craquer les 70 minutes qu'il dure. Les thèmes abordés foisonnent : la justice, la vengeance, le théâtre des mœurs, la passation de pouvoir...si le héros Buchanan perd en allure et en complexité silencieuse vis à vis de Stride, la figure de héros-légende incarnée par Randolph Scott dans Seven men from now, il gagne une évolution de caractère plus poussée, tout en laissant davantage de place à l'implantation d'une tripotée de personnages intéressants, confectionné avec ce fameux soin de psychologie. Jamais les protagonistes n'auront été aussi nombreux tout en cohabitant avec une présence respective qui se fait sentir. Aussi les diverses relations mises en places entre chacun d'eux forment une toile intéressante à étudier, d'autant plus qu'elle tente de présenter une sorte de somme des profils « westerniens » avec une certaine habileté et une bonne cohérence. La photographie comme dans tout les épisodes sculpte une image granuleuse terriblement nature et crue, sauvage et resplendissante, les acteurs interprètent dans les moindres détails nuancés cette importante galerie du Far West, et la musique qui allait souvent de pair avec l'action se retire comme cette dernière face aux dialogues acheminant les enjeux dramatiques. Ceci dit, l'aventure finit par sembler un peu mécanique au bout d'une heure de visionnage, c'est d'autant plus dommageable que les pistes posées par Boetticher au départ promettait un développement à fort potentiel. Mais ne crachons pas sur une si bonne soupe dont on a tronqué l'ultime partie de la recette, car on ne s'ennuie pas une seconde, la trame découplée en de multiples problématiques secondaires se montre si riche en possibilité d'analyse facile pour le grand public (bien qu'au final les fils sont reliés un peu mollement) que quelque soit notre condition de spectateur on est instantanément passionné, les rebondissements s'enchaînent à une vitesse délirante sans perdre une once de saveur, bref tout les éléments concorde pour faire de ce western un excellent film recommandable à tout le monde.
J'attendais mieux de ce film de Budd Boetticher avec Randolph Scott, qui reste pour moi un bon acteur de western, même s'il a tourné de nombreuses séries B du genre. Mais là, le scénario est mince et l'histoire montre une certaine incohérence. Exemple, le ligotage des trois hommes du shérif dans la cabane est invraisemblable, comme si on laissait les clefs sur la paire de menotte d'un prisonnier. Et puis, le mexicain et Tom Buchanan (Scott) passent leur temps à s'échapper et à être repris. Si l'action est présente, le suspense est absent et la psychologie des personnages reste à l'état primaire. Pas de quoi en faire un fromage.
J’avoue été un peu décontenancé par l’approche de cette histoire. Un cow-boy au mauvais endroit, au mauvais moment, qui se trouve embrigadé dans une suite d’événements qui le dépasse. Tom Buchanan (Randolph Scott), le héros, fait continuellement des choix dont il doit subir les conséquences. Sans trop de gravité néanmoins. Pour un ex-mercenaire, je le trouve un peu tendre et pas trop dans l’anticipation. « L'Aventurier du Texas » est un film de Budd Boetticher où tout le monde courre dans tous les sens pour revenir toujours au même point, la prison. L’originalité de cette histoire repose sur trois frères en surpoids qui n’ont de cesse de jouer au plus malin les uns avec les autres ; avec un aspect vénal assez prononcé et une forte appétence pour la corruption. « L'Aventurier du Texas » est une sympathique série B, rythmée, mais bourrée d’incohérence. Budd Boetticher, pas très rigoureux sur ce coup-là, s’est visiblement fait plaisir. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1).
Nous sommes surpris, ou plutôt étonnés, par le mélange de simplicité d'efficacité pour conduire cette histoire plutôt intéressante. Randolph Scott, qui arrive de nulle part ou en tout cas ici du Mexique, pour retourner aux USA, se retrouve dans une ville frontière tenue par une famille dont les membres semblent tous plus crétins les uns que les autres, dans laquelle il va aider un jeune mexicain sur le point de se faire lyncher. Ajoutons à cela l'homme de main dans des frères (qui est le juge; l'autre frère est le shérif) qui traversent tout le film avec une certaine ironie et qui en fin de compte bénéficiera du résultat de l'histoire. Randol Scott a une posture à la fois souriante et un peu ironique tout en subissant en permanence les événements. Ce n'est donc pas un héros au sens propre, mais c'est bien le personnage principal. Le tout est filmé avec de superbes couleurs. Le film n'est pas dénué d'humour avec Peter Whitney qui passe son temps à courir en se tenant le cœur, ou alors les intrigues entre les différents frères qui semblent se détester, et beaucoup préoccupé par la dimension pécuniaire des choses, en l'occurrence le magot de Randolph Scott, ou soutirer de l'argent aux Mexicains. Le tout est filmé en moins d'une heure 30 avec un sens de l'efficacité dramatique et de l'ellipse pour rendre le tout intrigant, voire palpitant.
Western sympathique et assez originale dans sa naration. Rondolphe scott nous fait du randolphe scott et le réalisateur Budd Boeticher toujours avec sa caméra qui va droit au but. Un des meilleurs du couple BOETICHER - SCOTT