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Olivier Barlet
299 abonnés
396 critiques
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4,0
Publiée le 7 mai 2024
Teddy Award de la meilleure fiction queer à la Berlinale, le film de Babatunde Apalowo est un ovni autofinancé : traiter de l’homosexualité au Nigeria est une gageure et le faire de cette façon intimiste dans le pays de Nollywood encore davantage. (...) Comme l’indique le titre "All The Colours of The World Are Between Black And White", le monde n’est pas en noir et blanc mais rassemble, au-delà de l’homophobie, toutes les couleurs des spectres identitaires, sexuels et communautaires. LIre l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : http://africultures.com/toutes-les-couleurs-du-monde-de-babatunde-apalowo-16045/
Dans cette ville, Lagos, il peut arriver de voir un homme se faire lyncher à mort, en raison de son orientation sexuelle, L'homosexualité est un délit au Nigeria et voir un film de Nollywood s'emparer d'un tel sujet semble totalement illusoire. Basé au Royaume-Uni, Babatunde Apalowo a pris le risque de tourner son premier long-métrage,Toutes les couleurs du monde, dans son pays natal, bien conscient qu'il ne serait jamais projeté officiellement au Nigeria. Le ton de son film est tout empreint de douceur et surtout de pudeur, l'attirance entre deux hommes solitaires et isolés, ne s'avérant jamais explicite. Conçu au départ comme un hommage à Lagos, dont la zone métropolitaine est la plus peuplée du continent africain, et à la singulière vivacité de son chaos permanent, Toutes les couleurs du monde s'affirme par sa lenteur étudiée, son esthétique raffinée et ses partis-pris de mise en scène, comme celui de se focaliser sur ses trois personnages principaux, en maintenant les visages des autres locuteurs, hors champ. S'il est possible de ressentir parfois une certaine frustration devant un message de tolérance plus chuchoté que clamé, l'élégance et la poésie du film sont indéniables. Et sa dernière scène montre que son caractère militant, pour l'arc-en-ciel des sentiments, peut aussi se parer d'une certaine audace.
Excellent film d’une profonde délicatesse. L’amour et sa naissance filmés de façon totalement inédite. L’amour homosexuel dans une société ouvertement homophobe , où les nigérians vivent les uns sur les autres, sous le regard omniprésent du voisin. Très beau.
Film certainement tourné sans beaucoup de moyens mais qui dépeint une réalité avec justesse et pudeur. Le résultat est un film réussi d'une grande sensualité. Comme quoi, lorsque l'amour est suggéré, il n'est pas utile de montrer des scènes de sexe. Le film ne tombe pourtant jamais dans la pudibonderie, de plus il a l'intelligence de casser un tabou : non l'homosexualité n'est pas qu'une affaire d'occidentaux. A voir donc
C'est le premier film du réalisateur Babatunde Apalowo, Il vient du Nigeria, un pays où les histoires LGBT+ sont rarement racontées, surtout parce que les relations homosexuelles sont sévèrement punies. L'histoire suit Bambino, dont la vie change après avoir rencontré un photographe. C'est une histoire émouvante de liberté et de recherche d'amour là où on ne l'attend pas. Un film puissant qui touche le cœur.