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Yves G.
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0,5
Publiée le 21 novembre 2024
Une soirée techno à Paris. Les corps lâchent prise et se frôlent au son pulsatif de la musique électronique. Des substances s’échangent ; des rails de coke, coupés au pass Navigo, se sniffent. Félicie (Louise Chevillotte), en pleine rupture amoureuse, fait la rencontre de Saïd (Majd Mastouria), un chauffeur VTC, et lui propose de finir la soirée chez elle.
Comment filmer la danse ? comment filmer la transe ? Anthony Lapia tenait un beau sujet. Gaspar Noé l’avait approché dans Climax. Mais hélas il le gâche. Par manque de moyens : la dizaine de figurants recrutés pour le film peinent à donner l’illusion d’une "rave party". Par manque d’ambitions : le scénario abandonne bien vite le "dance floor" pour se replier dans le studio de Félicie et y filmer un banal face-à-face.
Leurs dialogues sont caricaturaux et risibles. Le patronyme et la profession de Félicie – elle vient de passer le barreau – sont censés la caractériser : c’est une fille de la bourgeoisie qui a appris à s’accomoder cyniquement du « système » même si elle en récuse les règles in petto. Saïd est aussi grossièrement caricaturé : maghrébin, conducteur de VTC, révolté, il est prêt à tout casser pour laisser exploser sa colère.
"After" aurait pu se borner à filmer les corps. Sa durée réduite l’y aurait autorisé. Il y aurait eu beaucoup à en dire, beaucoup à en montrer. Mais comme son titre l’annonçait, "After" s’intéresse à ce qui vient après qui est hélas puissamment dépourvu d’intérêt.
Une fête techno, de l’alcool, de la drogue, des discussions à n’en plus finir, un after, et des rencontres. Dans ce film, parfois caricatural, le réalisateur questionne le sens de nos existences, de nos engagements, de nos valeurs. Lassant par moment, intriguant parfois.
Une œuvre pas comme les autres, une vraie expérience cinématographique ! La musique, la danse et les personnages nous transportent, nous spectateurs, dans le film. La toile de fond politique est tout aussi intéressante, donnant au film une dimension plus profonde, en parfaite adéquation avec le milieu qu'il dépeint.
À partir de rushes d'une quinzaine de nuits passées dans un club techno, Anthony Lapia a réalisé un curieux objet hybride qui entremêle scènes de danses (tellement mouvantes qu'elles en sont pénibles pour l'œil) et conversations entre les jeunes gens qui fréquentent ce lieu indistinct (officiel ou clandestin, public ou privé ?) tandis que deux d'entre eux (Félicie et Saïd) s'en échappent pour terminer la nuit chez elle. Il ne ressort pas grand-chose de ce dispositif qui accumule les clichés sur le milieu techno (alcool, drogues et sexe) et ne se montre guère plus convaincant dans les échanges verbaux. L'esthétique suinte à la fois le chic (tout le monde est beau, jeune et svelte, à l'aise avec son corps) et le vide d'une fin de nuit (ou de monde ?) résumé dans le plan d'une rue de Rivoli déserte et fantomatique. La fête est triste et a comme un goût de cendres dans la bouche tapissée de nicotine des clubbers qui finissent sans doute par s'ennuyer autant que le pauvre spectateur. Consolation : After ne dure que 69 minutes !
**After** est une immersion intense dans une nuit de fête où la musique et l'insouciance règnent. La rencontre entre Félicie et Saïd, pleine de mystère et d'intimité, se déroule sous une ambiance hypnotique, portée par une réalisation vibrante et une bande-son envoûtante.
Un film techniquement intéressant, le découpage du film est audacieux, qui plus est pour un premier long. Cependant on s’y perd un peu, on ne voit pas vraiment ou veut nous emmener ce film.
Dans une époque pas si lointaine j’ai cramé une partie de mes nuits dans des clubs techno, l’un d’eux qui a été pendant quelques années ma seconde maison est d’ailleurs cité par Louise Chevillotte . J’ai vécu les mêmes scènes, les stroboscopes, l’extase, les rencontres, les clopes, les discussions sans intérêt, les lendemains désenchantés. Mais je ne comprends pas pour autant l’intérêt d’avoir fait un tel film. Aussi simpliste. Et puis la musique est bonne mais n’est mixée sans aucune ampleur, comme dépouillée de ses basses, un comble pour de la techno.
D'abord poème visuel électrisant, le film prend des chemins subtils et surprenants, et ses deux interprètes principaux posent habilement les axes philosophiques qui définissent la génération techno. Déjà culte !
Une véritable ode à la fête underground parisienne. Plus qu’un documentaire, ce long-métrage/fiction est une fresque de la scène alternative de la musique électronique qui a su persister dans ces années de pandémies. La trame et les regards qu’apporte Antony Lapia nous transporte au delà de la fête, au delà de l’after appuyé par une bande originale qualitative et représentative de la scène techno alternative.
Réalisé avec un petit budget mais néanmoins bien produit et rendant une image assez réaliste des after techno, "After" est une oeuvre qui s'inscrit dans la suite de films sur le milieu des raves et des clubbers. On pense par exemple à "clubbed to death" de Yolande Zubermann dans la même veine. Peu de dialogue pour laisser de la place aux images de corps et d'ombre qui se mèlent au son de la techno. On perçoit les failles et les risques de non consentement. Le film se fixe sur deux clubbers qui dans la dernière partie du film ont un long échange sur le social et la politique. On perçoit deux approches vis à vis de la nuit. Canaliser la violence ou se déconnecter de la réalité. Le film convaint
Dans ce film qui ressemble plus à un documentaire, le réalisateur, dont c’est le premier long métrage, a choisi de nous plonger dans l’univers du monde de la nuit. Durant plus de la moitié de la durée du film, il filme une boite de musique techno où la jeunesse danse, boit et se drogue pour certains d’entre eux. Le scénario et les dialogues sont assez minces lors de l’after et on ressent surtout le côté désabusé de la jeunesse qui s’étourdit et reste sans illusion sur son avenir. Tout cela reste pessimiste et n’enthousiasme pas vraiment.
Bernard CORIC
(Film visionné en projo de presse au Club Marbeuf PARIS le 29/08/2024)