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    In Water
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    8 critiques spectateurs

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    Lemagducine
    Lemagducine

    11 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2024
    Comment savoir si les films de Hong Sang-Soo sont faits pour nous ? Comment être sûr qu’un film de 1h06, comme Grass, qui se concentre uniquement sur les interactions sociales entre les clients d’un café, va nous plaire ? Comment appréhender Un jour avec, un jour sans, où deux perspectives différentes d’une même journée sont explorées ? Comment deviner si un film de 1h37, comme Walk Up qui raconte la vie d’un réalisateur quinquagénaire prétentieux, résonnera en nous ? Et surtout, comment savoir si, ce mercredi 26 juin, un film comme In Water, flou de bout en bout, parviendra à nous émouvoir ? La seule façon de le savoir est de s’y aventurer.

    Personne ne crée comme Hong Sang-Soo. D’autres réalisateurs réussissent à s’éloigner des standards économiques de l’industrie cinématographique mondiale, que ce soit en Asie ou en Amérique latine. Cependant, dans ce terreau créatif à contre-courant, personne n’incarne l’essence de Hong Sang-Soo comme lui.

    Le réalisateur a un caractère unique. À chaque nouvelle œuvre, on pourrait croire qu’il propose une nouvelle idée incongrue par manque de créativité, pour différencier chacun de ses films. Dans In Water, l’idée qu’il choisit est le flou. À part l’un des premiers plans du film, aucun ne sera net. Mettons de côté directement les interprétations classiques : oui, peut-être que le flou symbolise les personnages perdus dans leur vie, artistiquement ou relationnellement. Peut-être que c’est ce qui est sous-entendu… ou peut-être pas. Est-ce vraiment le sujet du film ? Il ne semble pas. Dans In Water, il s’agit de tout plonger dans le flou et de voir ce qui émerge de ces profondeurs aquarellées.

    https://www.lemagducine.fr/cinema/critiques-films/in-water-lessence-film-hong-sang-soo-avis-10069785/
    Fabien D
    Fabien D

    177 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2024
    In the Water est un grand petit film. Hong Sangsoo est maître de son dispositif et utilise le flou d'une manière extrêmement intelligente. Cette histoire de création artistique oscille entre une mélancolie délicate et un humour savamment distillé. L'écriture des dialogues est savoureuse et permet au film d'être bien autre chose qu'un dispositif. In Water est un film sur le ressenti, dans lequel le film qui se crée sous nos yeux, dans toute son instabilité mais aussi dans une forme d'ingénuité très adolescente, nous touche profondément. Il faut se laisser embarquer par ce beau voyage minimaliste mais fort, parfaitement construit malgré sa courte durée d'une heure. Hong Sangsoo réalise ici l'un de ses meilleurs films et l'un des films de cette année cinématographuque. A voir absolument.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    21 abonnés 143 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 juillet 2024
    Tous les avis qui encensent ce film me semblent totalement étrangers. Les images floues je n'en perçois absolument pas la justification. Les dialogues sont d'une consternante banalité. Quant aux problèmes auxquels se heurte ce realisateur ils me paraissent insaisissables.
    Yves G.
    Yves G.

    1 433 abonnés 3 457 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juillet 2024
    Un jeune réalisateur et deux acteurs sont partis tourner un court métrage au bord de la mer. Leur budget est serré. Le réalisateur, à court d’idées, n’a aucun plan de tournage. Mais l’inspiration lui vient soudainement et le tournage peut commencer…

    À soixante ans passés, Hong Sangsoo n’a jamais été aussi prolifique. Ce n’est pas deux mais presque trois films par an qu’il parvient à tourner et à sortir : "Walk Up" en février 2024, ce "In Water" en juin et "A Traveler’s Needs", présenté au dernier festival de Berlin, programmé pour l’automne prochain.

    Une telle productivité est-elle obtenue au détriment de la qualité ? Hong Sangsoo bâcle-t-il ses films ? Je l’ai souvent pensé et parfois écrit dans des critiques « coups de gueule » ("Hotel by the River", "Yourself and Yours"…). Et puis est venu un moment où, mithridatisé, j’ai fini par m’habituer à ce cinéma et ai accepté d’en reconnaître les qualités.

    À considérer "In Water", on pourrait facilement crier au foutage de gueule. Il s’agit en effet d’un film d’une heure à peine, qui se définit de justesse comme un long métrage, dont l’intrigue tient sur un timbre poste et dont, comme s’il n’avait pas déjà suffisamment de tares, l’image est floutée, comme si le budget serré du tournage n’avait pas permis d’en fignoler la mise au point.

    Deux opinions radicalement différentes peuvent alors s’affronter. La première verra dans ce flou artistique un parti pris audacieux, le questionnement d’un dogme cinématographique jamais remis en cause (pourquoi l’image de tous les films est-elle si parfaitement nette ?), une expérimentation quasi-picturale dans la veine des impressionnistes que Hong Sangsoo vénère, la tentative pour le réalisateur, qui est affecté de troubles de la vision, d’en faire partager l’expérience à ses spectateurs…
    L’autre, nettement moins indulgente, verra dans ce flou pas vraiment artistique un foutage de gueule, un manque de respect pour les spectateurs, condamnés à avaler deux aspirines à la sortie de la salle, une tentative absurde de pousser le cinéma dans ses limites (et pourquoi pas demain un film sans images ?), la seule originalité bien artificielle d’un film qui, par ailleurs, se réduit à presque rien.
    norman06
    norman06

    340 abonnés 1 656 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juin 2024
    HSS confirme que son art s'épure de plus en plus voire se radicalise. On peut regretter un propos tantôt vain tantôt confus mais le charme opère encore entre deux plans fixes chers au cinéaste.
    traversay1
    traversay1

    3 508 abonnés 4 799 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2024
    Inutile de tergiverser : c'est visible à l'oeil nu, In Water, de Hong Sang-soo, est un film aux images floues, dans presque son intégralité, mais avec des variations, selon que les scènes sont d'intérieur ou au grand air, en bord de mer. Cette diagonale du flou fait d'ailleurs parfois ressembler le film à une suite d'aquarelles impressionnistes, quand mer et ciel paraissent se confondre, tandis que les humains n'ont plus aucune netteté. spoiler: Le procédé est troublant mais loin d'être inadapté au sujet de ce métrage d'une longueur relative (61 minutes) puisqu'il s'agit d'un acteur qui a décidé de diriger son premier court, accompagné d'un cameraman et d'une actrice. Sauf que ce qu'il souhaite raconter semble un peu ... flou, pour le moins.
    Le film rejoint par ses doutes et son faux réalisme toutes les œuvres précédentes du cinéaste coréen, avec ses interrogations autour du processus de création. A cet égard, le côté minimaliste du scénario spoiler: et l'ultime scène, inquiétante
    , sont de nature à se demander si Hong ne va pas bientôt encore radicaliser son cinéma dans une veine encore plus expérimentale. En attendant, ceux qui ne supportent pas habituellement ses films n'auront aucune raison d'aller voir In Water, le laissant à ceux qui le suivent depuis longtemps et qui, sans toujours comprendre totalement son cheminement, apprécient, plus ou moins selon les cas, sa manière de se réinventer, tout en restant infiniment familier dans sa manière de faire ou de défaire. Rester un peu le bec dans l'eau n'est pas forcément désagréable.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    367 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 avril 2024
    Ce nouveau film de ce réalisateur réputé est assez déconcertant et énigmatique dans sa forme. Son choix de réaliser tout le film avec un fond d’image floue a de quoi étonner le spectateur. De plus, les sous-titrages souvent sur des fonds clairs rendent assez pénible le visionnage de ce film. Heureusement, il est très court. Au niveau du scénario, l’histoire est digne d’intérêt, mais tout cela est à mon avis gâché par le flou disons, peut être artistique de ce film.

    Bernard CORIC
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 034 abonnés 3 966 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2023
    Dernier Hong Sangsoo (ah non, un autre vient d'être présenté à Cannes...) et il faut lui reconnaître que ses films ont beau tourner toujours autour du même archétype de personnages, dans des lieux similaires, avec les mêmes acteurs, il ne fait jamais deux fois le même film. Comme ses films précédents il est question d'un réalisateur qui veut faire un film, mais là c'est encore plus minimaliste que d'habitude. Je trouvais déjà que Walk Up marquait une radicalisation dans son cinéma, là In Water va encore beaucoup plus loin. Déjà il faut dire l'évidence : le point n'est pas fait. Le film est flou. Alors il l'est plus ou moins en fonction des scènes, mais l'image n'est jamais totalement nette et plus ça va, plus c'est flou.

    Tout est tourné en plan séquence, pas de montage, il n'y a pas de zoom, qui était pourtant caractéristique du cinéma d'Hong Sangsoo il y a encore quelques années, les mouvements de caméra sont réduits au minimum, tout est tourné au même endroit avec uniquement trois personnages. Bref il pose sa caméra, il ne fait pas le point et laisse ses acteurs jouer, il coupe et il passe à la séquence suivante.

    Et donc la question qui est sur toutes les lèvres c'est : pourquoi est ce qu'il a choisi de filmer sans faire le point ? (d'ailleurs je suspecte que dans certaines scènes il accentue le flou au fur et à mesure) En tous cas ça donne un aspect limite aquarelle au film, où l'on observe des silhouettes qui se fondent dans le décor... Et le choix du flou se justifie rien que pour le dernier plan, où il n'est plus possible de distinguer l'acteur de la nature.

    Comme je le disais, le film traite donc d'un réalisateur qui veut faire un film, sujet déjà largement parcouru dans le cinéma d'Hong Sangsoo, mais cette fois il y a un côté profondément déprimant puisque tout est matériellement là pour faire un film... sauf l'inspiration. On a beau ne pas nécessairement voir les expressions du visage de l'acteur (à cause du flooouuuu) on sent que ça ne va pas et les autres personnages le sentent aussi. Ils se mettent à vivre leur propre vie à côté en attendant qu'il sache quoi filmer. Le fait de ne pas pouvoir voir les expressions des acteurs permet vraiment de renforcer l'empathie du spectateur, puisqu'on se projette vraiment dans la détresse de ce réalisateur. Surtout que contrairement à tous les films sur des artistes qui sont en panne d'inspiration, ça se fait sans cri, sans heurt, sans remise en question métaphysique... Juste l'attente et les autres qui sont un peu inquiet et qui tentent de s'occuper comme ils le peuvent.

    Il y a là finalement un traitement assez réaliste, tristement banal et terriblement juste.

    Si le dispositif est surprenant, il permet de renforcer l'émotion du spectateur, de lui faire sentir le trouble de son personnage principal.
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