Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
norman06
345 abonnés
1 664 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 21 juillet 2024
Un film attachant, intimiste, écologique et humaniste. De beaux plans sur la forêt. Le style contemplatif pourra paraître lassant mais le long métrage a le mérite d'avoir une durée raisonnable.
Quand une bryologiste d'origine chinoise et un ouvrier en bâtiment roumain se rencontrent à Bruxelles, autour d'une petite mousse (de forêt, rien à voir avec la bière), ils n'ont pas besoin de beaucoup de paroles pour apprécier la quiétude de la nature environnante. Le cinéaste belge Bas Devos aime les histoires minimalistes autour de personnages presque invisibles, dans Here, il s'agit presque d'une ébauche de comédie romantique mais sans insister outre-mesure, le réalisateur préférant contempler longuement la beauté des sous-bois. Autant dire qu'il faut accepter d'emblée le rythme très languissant du film et sa propension à vagabonder sans s'en tenir à une structure de scénario identifiée. On s'y adapte très facilement, avec de petits éléments qui créent un peu de chaleur, comme une soupe concoctée avec amour et distribuée avec non moins de générosité. Après 80 minutes, Here se termine assez brusquement. Le début de l'histoire racontée par le film va se développer sans doute après le générique de fin, on peut en tous cas l'envisager. En attendant, sans stress ni drame, sans grands discours non plus, Here a tissé sa toile avec humilité et nous avons croisé un homme et une femme comme beaucoup d'autres mais singuliers aussi, d'une certaine manière, quand on les regarde de près et avec bienveillance.
C’est l’été à Bruxelles. Les constructions s’arrêtent. Les travailleurs du bâtiment rentrent chez eux pour les vacances. Stefan doit attendre que sa voiture soit réparée pour prendre la route vers la Roumanie. Ces quelques jours lui laissent le temps de vider le frigo des légumes qui y étaient restés, d’en faire une soupe et d’aller la distribuer à quelques amis autour de lui. Se réfugiant le temps d’une averse dans un restaurant chinois, il y fait la rencontre de Shuxiu. La belle trentenaire est bryologue. Elle étudie les mousses à l’université et parcourt les bois environnant la capitale belge pour en prélever des échantillons. C’est là qu’elle rencontre une seconde fois Stefan sur le chemin du garage où sa voiture doit être réparée.
"Here" est un film minimaliste composé de petits riens. Son scénario est étique – même si le résumé que j’en ai fait est bien long. "Here" est l’histoire d’une rencontre et esquisse les débuts d’un amour en train d’éclore.
"Here" fonctionne sur des oppositions et des jeux de miroirs. D’un côté la ville, ses bâtiments qui s’y construisent, son artificialité ; de l’autre la nature, la verdeur des bois, l’humidité des sous-bois. D’un côté Stefan, l’ouvrier du bâtiment, de l’autre Shuxiu et ses mousses. Mais les deux milieux ne sont pas inconciliables. Il y a une symbiose entre les deux éléments, une relation d’interdépendance. Interdépendance des écosystèmes : les villes sont couvertes d’arbres et les campagnes traversées par des lignes de chemins de fer. Et deux êtres se croisent que tout devrait opposer, leurs origines, leurs langues, leurs professions, mais qui finissent par se rencontrer et qui peut-être finiront par s’aimer.
On peut trouver très belle cette réflexion poétique et philosophique sur la ville et ses marges. On peut aussi la trouver bien longuette même si elle dure une heure et vingt-deux minutes à peine.
"Here" de Bas Devos est une exploration poétique et introspective de la vie urbaine et de la solitude contemporaine. Le film suit le parcours de Stefaan, un jeune homme travaillant à Bruxelles, qui se perd dans ses pensées et ses observations quotidiennes, capturant la beauté mélancolique de l'ordinaire. La réalisation apporte une attention méticuleuse aux détails visuels et sonores qui enrichissent l'expérience cinématographique. Cependant, le rythme lent et la focalisation sur les moments fugaces de la vie urbaine peuvent fatiguer certains spectateurs, en quête de plus de développement narratif.
Ce deuxième long-métrage de ce réalisateur belge est très attachant, plein de subtilité et de tendresse. Cette rencontre improbable entre cet ouvrier roumain et une jeune biologiste est filmée avec beaucoup de délicatesse et d’humanité tout simplement.
Stefan, un ouvrier du bâtiment vivant à Bruxelles, prévoit de rentrer en Roumanie et décide de se débarrasser du superflu à commencer par les ingrédients de son frigo qu'il transforme en soupe. Sur la route pour distribuer le fruit de son travail à des proches, il rencontre Shuxiu, une bryologue qui étudie la mousse. "Here" est un retour à la nature et aux choses simples avec Stefan qui se pose des questions sur son avenir d'où l'évocation des racines, de là où l'on s'installe pour grandir en tant que personne et mener sa vie. Chacun des personnages incarne quelque chose, mais le propos manque de subtilité. Que ce soit leur rencontre ou ce qu'ils représentent, le lien est trop facile. Cela manque de spontanéité, de développement, de profondeur et d'alchimie entre eux. On est face à un petit drame minimaliste et contemplatif malheureusement ennuyeux. Quand l'apaisant se transforme en soporifique, ça devient problématique et c'est ce qui se passe ici. Ça ressemble à ce que fait Apichatpong Weerasethakul et je ne suis pas client. Ce n'est pas mauvais, ce n'était juste pas pour moi.
Un film sur la normativité du langage et la distinction entre la nature et la culture, l’un et le multiple ; un film qui soulève des problèmes philosophiques particulièrement intéressants, par exemple l’idée que le langage dans sa fonction utilitaire fige le monde par les mots, d’où l’absence importante de dialogues qui permet d’assurer une continuité du monde au sein du film, de ne pas figer la relation amoureuse en réduisant l’autre uniquement à son prénom.
Ce film est sublime, profond et contemplatif. C’est définitivement un film qui ne plaira pas à tout le monde. Pour moi il fait partit de mes coups de cœurs 2024.
Film très décevant regardé en avant 1ère. Pardon d’être aussi directe mais le film était vraiment mauvais. Les acteurs ne jouaient pas bien, les dialogues étaient superficiels (aucune profondeur, le vocabulaire en décalage avec l’attitude des personnages), des séquences qui n’apportent rien !
Même après 1h de film il ne se passe rien ! Et puis l’image est tellement mauvaise et les plans tellement moches que ce n’est même pas contemplatif. On voit que du béton, des immeubles, des tunnels, un bois moche….
Le concept était bon pourtant mais ça a été mal réalisé. Dans le synopsis on parle de mousse/nature pour finalement aborder le sujet à la toute fin et en surface !! La nature, parlons-en ! Ce n’est qu’un bois douteux… Le perso principal est mou, on comprend 1 mot sur 5, les plans sont ennuyeux, des personnages secondaires qui n’apportent rien au film ! Ils ont plus parlé de soupe que de mousse, c’est ridicule. Bref si j’avais été proche de la sortie je serai partie plus tôt.