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    Viver Mal
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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2023
    "Viver Mal" est avec "Mal Viver" un film miroir de João Canijo. L'action se déroule dans un hôtel de la côte nord du Portugal. Alors que dans l'autre film nous suivions les femmes qui gèrent l'établissement, ce sont les touristes que nous suivons ici. Le rythme est moins lent et passe plus facilement d'une histoire à une autre. Les clients de l'hôtel semblent tous névrosés et finalement suscitent moins d'empathie que les employées. Ce second film fait toutefois sourire, car tous les seconds plans et hors champ du premier film se dévoilent devant nos yeux et inversement avec les protagonistes de "Mal Viver" qui se retrouve en secondaire. Les deux films sont différents et pourtant complémentaires. Une expérience cinématographique inédite et plaisante, malgré une durée totale de quatre heures.
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 novembre 2023
    "Viver Mal" et "Mal Viver" sont, comme leurs titres et leurs affiches l’annoncent, deux films construits en miroir l’un de l’autre. Ils sont tous les deux tournés au même endroit – un hôtel familial qui connut jadis des jours meilleurs – l’espace de deux ou trois jours. Ils racontent tous deux la même histoire envisagée de deux points de vue : "Viver Mal" s’intéresse aux trois groupes de clients de l’hôtel tandis que "Mal Viver" se focalise sur la propriétaire et sa famille.

    Rompant avec les règles canoniques du cinéma qui veulent qu’un film dure entre quatre-vingt-dix et cent-vingt minutes, on voit parfois se développer, peut-être sous la récente influente des séries, des films au format hétérodoxe : le diptyque japonais de Kôji Fukada "Suis-moi je te fuis"/"Fuis-moi je te suis" ou l’interminable pensum argentin de plus de treize heures "La Flor". De tels monstres cinématographiques excitent la curiosité, même si j’en suis sorti plus souvent déçu et exténué qu’enthousiasmé.

    "Viver Mal"/"Mal Viver" est construit selon un cahier des charges très contraignant que Joao Canijo respecte scrupuleusement. Il s’agit de filmer dans le même plan les deux histoires qui s’y déroulent, l’une à l’avant-plan, l’autre à l’arrière plan. Avec un savant jeu de caméra qui réussit à inventer toujours de nouvelles perspectives pour filmer les mêmes décors sans la moindre monotonie, la première histoire est racontée dans le premier film, la seconde dans le second.
    Ce parti pris pourrait sembler très artificiel. Il est au contraire d’un grand réalisme. Dans la vraie vie, quand deux personnes discutent dans un café, que la caméra isole, d’autres discussions se déroulent à l’arrière-plan, d’autres intrigues, amoureuses ou policières se nouent qu’un réalisateur panoptique pourrait nous montrer si lui prenait l’envie d’embrasser toute la réalité plutôt que d’en isoler artificiellement un seul pan.

    Cette gageure – on pense aux jeux de Perec et à sa "Vie, mode d’emploi"– est intellectuellement très stimulante. Elle est, je l’ai dit, formellement très réussie grâce à l’inventivité toujours renouvelée des prises de vue. Est-elle pour autant captivante ? hélas non.
    Car l’histoire, ou plutôt les histoires, que "Viver Mal"/"Mal Viver" raconte, sont bien ordinaires. Ordinaires ne veut pas dire banales : les couples s’y déchirent comme celui de ces deux influenceurs, les rancœurs familiales les mieux enfouies y éclatent. On pense aux huis-clos étouffants et hystériques de Bergman. La figure de la mère, sous toutes ses formes, y est particulièrement mise à mal. Mais cette accumulation de syndromes en tous genres est présentée à un rythme si lent qu’on sombre bien vite dans la neurasthénie, avant d’avoir atteint les quatre heures que durent au total ces deux films réunis.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    232 abonnés 1 008 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 octobre 2023
    Dans l’hôtel de Sara, les clients sont de riches personnalités. Un couple en crise, une relation explosive entre une belle mère et la compagne de sa fille, et un trio machiavélique où se mêle sexe et argent… les histoires s’entremêlent, autour de la piscine, en miroir de la situation que connaissent les propriétaires. L’occasion d’observer aussi le rapport de classes très marqués dans ce second film. Cet épisode permet aussi de comprendre davantage certains personnages secondaires ainsi que certains dialogues entendus lors du premier épisode. Une œuvre complète et XXL.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    348 abonnés 661 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2023
    Film à voir avec son double ( du côté des propriétaires de l'hôtel) et qui serait le volet numéro1. J 'ai vu le second en 1er et j'ai aussi trouvé du sens à voir ensuite celui ci. J'ai retrouvé avec bonheur l'excellent Nuno Lopes et je l'ai trouvé plus léger que le second qui est plus dramatique avec une fin assez désespérée. C'est bien filmé avec une vraie touche de réalisation
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