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Ricco92
224 abonnés
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2,5
Publiée le 20 août 2018
Les films d’épouvante italiens des années 60 étaient souvent des films à petits budgets. Opération peur en est un exemple flagrant. Malgré tout le talent visuel dont fait preuve Mario Bava (les magnifiques couleurs ; le travail expressionniste de la lumière ; le travelling circulaire transformant en spirale l’escalier, influencé sûrement par celui de Sueurs froides d’Alfred Hitchcock comme le prouve quelques secondes auparavant le travelling avant-arrière dessus…), le scénario est essentiellement constitué d’une enquête très bavarde qui n’échappe pas aux clichés du film d’épouvantespoiler: (le cocher qui dépose son passager au début du film par peur de s’aventurer très loin est directement issu du Dracula de Bram Stocker et des multiples adaptations qui en ont été tiré) et qui n’est pas toujours clairspoiler: (on ne saura jamais exactement qui a enlevé Monica puisque ce n’est pas la baronne et surtout car elle réapparaît auprès de cette dernière sans explication) . De plus, l’interprétation générale est assez faible, ce qui ne permet pas de compenser un manque de rythme de l’ensemble. Ainsi, malgré de beaux plans, Opération peur est une petite série B qui n’est hélas pas à classer dans les meilleures œuvres de Mario Bava.
Remarquable film d'épouvante où le travail sur les décors, l'éclairage crépusculaire et la mise en scène soignée sont des modèles du genre. En prime, une scène culte dans laquelle le personnage principal court après son double dans la villa de tous les sortilèges.
Comme en marge du monde réel, Mario Bava nous plonge dans l'atmosphère sombre, angoissante et morbide d'un village imaginaire frappé par une malédiction liée à la mort d'une jeune enfant. S'emparant dès 1966 de la figure de la fillette plus qu'inquiétante, il nous livre un film d'angoisse à la mise en scène travaillée – certaines séquences sont bluffantes – à la lumière somptueuse et aux décors gothiques flamboyants. Délicieusement terrifiant.
Magnifiquement restauré et distribué par ESC Editions, Operazione Paura constitue certainement l’une des plus grandes réussites de Mario Bava qui consacre ici un savoir-faire en matière de mise en scène et d’épouvante. Sont ici développées l’ensemble des techniques de composition de plans et d’atmosphères qui définissent son style : importance de la photographie en tant que langage à part entière qui en dit davantage que les dialogues marqués par le conventionnel des personnages (forcément stéréotypés puisqu’ils appartiennent à un genre codifié), décors expressionnistes qui semblent situés à mi-chemin du réel et de l’irréel et qui contribuent à l’immersion du spectateur au sein de ce village désolé aux allures gothiques, lumières teintées de couleurs vives qui projettent la subjectivité d’un personnage ou d’un groupe de personnages sur l’environnement dans lequel ils doivent évoluer. Voilà un film lancé dans une recherche formelle permanente, forte de trouvailles somptueuses – ce plan en balançoire reste gravé dans notre mémoire – et qui pense le cinéma par le biais de sa photographie, Bava étant avant tout photographe et coloriste de génie.
Un chef d'oeuvre d'épouvante méconnu (malheureusement) du grand maître Bava. "Operation Peur" s'inscrit dans ces grands films baroques et gothiques présentant une atmosphère forte inquietante, une histoire de fantome vengeur captivante accompagné de magnifiques décors et d'une bande son accentuant le coté inquietant du film. L'esprit de la petite fille est très effrayant (il faut evidemment retenir que ce film date de 1966) pour l'époque et même aujourd'hui encore son visage froid, nous fixant d'un regard noir frissonnant restera dans notre tête plusieurs minute durant le film. Un classique de l'épouvante à ne pas manquer et qui nous plonge dans un univers sombre où seul les forces d'outre tombe règnent. Des images froides qui nous captivera jusqu'à une fin trépidante. Tout les élément sont là pour un bon moment d'angoisse à l'ancienne et à la Bava grace à son fabuleux talent. Vous rentrerez dans l'ambiance du film rien qu'avec son ouverture plutot effrayante et sanguinolente. Mario Bava joue principalement sur les décors, l'ambiance et l'atmosphère pour rendre ce film vraiment facsinant et angoissant. Un film gothique qui ne s'effacera jamais et qui, malgré sa vieillesse, se regardera toujours avec autant de plaisir. 5/5
Considéré comme la figure de proue de l'âge d'or du cinéma d'épouvante italien, Mario Bava, signe un nouveau chef d'oeuvre baroque et gothique à travers Opération peur. Les oeuvres de Mario Bava ont influencé toute une vague de cinéastes italien comme Argento, Fulci ou Martino (pour ne citer que les meilleurs) au cours des années 70 qui sont les créateurs d'un nouveau genre horrifique qui fit date dans l'histoire du cinéma: Le giallo. Un docteur est appelé par un inspecteur de police pour réaliser l'autopsie d'une jeune femme qui a subie récemment une mort violente. Les habitants du village semblent terrorisés par une malédiction pesant sur eux. Mario Bava recycle efficacement un grand nombre de clichés inhérents à l'horreur gothique: une morte qui revient à la vie, des morts mystérieuses, une malédiction, un cimetière, etc. La réussite d'Opération Peur ne tient pas réellement de son scénario, ni même de l'interprétation des acteurs, mais de la faculté de Bava à transformer une intrigue banale en un véritable cauchemar éveillé. L'atmosphère du film, totalement maitrisée du début à la fin parvient à insuffler un climat lugubre et oppressant. La photographie est somptueuse, Bava tel un véritable artisan de l'horreur parvient une nouvelle fois à créer un contraste impressionnant de couleurs sombres grâce à l'utilisation d'un faible éclairage. Ses mouvements de caméra, fluide à chaque instant parviennent à faire ressortir les émotions de ses personnages au travers de lents travellings contrebalancés par des zoom agressifs qui seront quelques années plus tard les signes de marque du giallo. Le rythme visiblement lent du récit, donne une sorte de souffle agonisant à l'oeuvre de Bava. Le réalisateur du Masque du démon prouve une nouvelle fois qu'il n'est pas un fabuleux directeur d'acteur, ni un excellent scénariste mais un réalisateur talentueux qui sait transformer du plomb en or grâce à une maitrise totale des outils et du langage cinématographiques.
On ne peut contester la beauté des décors et le jeu d'acteur, mais ce film plus proche d'une pièce de théâtre ne fait pas plus peur qu'un chaton, dommage ! Peut-être a-t-il trop mal vieilli...
Vu ce matin du Mercredi 16 Novembre 2017, je l’ai quasi vu en accélérer. Pourquoi, simple :
spoiler: -Version originale sous-titrée. Il m'est simplement insupportable de visionné un film quelque soit sa durée dans une telle version car je passe plus mon temps à lire qu'à regardé le contenu.
-Trop de script pour le genre.
-Aucune scène d’action ou d’épouvante comportant des effets.
Malheureusement, mais c’est bête car les décors sont parfait, une parfaite ambiance gothique, des petits effets mécanique tel la brume en pleine nuit en extérieur, des aspects de lieux totalement abandonner. spoiler: Les costumes m’ont laisser sur ma faim pour de tel lieux. L’interprétation après bah comme en v.o. pour les américains ou britanniques, c’est à dire pas terrible dans certaines parties avec des réactions mauvaises et des situations banales malles jouées. Une film d’épouvante comme ça se faisait à l’époque, c’est à dire que l’épouvante pour l’époque n’était provoqué que par les scriptes soit disant choquant et ses quelques musiques horrifiantes en passant par les costumes et les décors très bien respecter ou presque. Mais pas pour ses scènes.
Malgré un titre qui laisse perplexe (on s'attendrait à une série B/Z d'espionnage) Opération Peur est un bijou de cinéma d'horreur gothique trop méconnu. L'esthétisme du film est sublime et la qualité de sa mise en scène aura inspiré bon nombre de cinéastes du genre.
Ce film est dans la lignée des autres films de Bava: demeures gothiques situées dans un pays germanique (mais où tout le monde parle italien), mystères en série, meurtres horribles inexpliqués, chats qui traversent les ruelles sombres en miaulant, fausses toiles d'araignées en coton à gogo, femmes dénudées (mais toujours vues de dos uniquement) et torturées, plaintes, lamentations, etc. Le jeu des acteurs est approximatif, il n'y a pas beaucoup de suspens, la musique est moyenne, ca ne fait pas vraiment peur, mais le film se regarde bien néanmoins. Certainement par pure nostalgie d'une certaine époque où le gore n'existait pas encore...
Opération peur est un très bon film fantastique italien réalisé par Mario Bava qui met en scéne le Dr. Eswai (joué par l'acteur Giacomo Rossi-Stuart qu'on a put voir dans Je suis une légende (The Last Man on Earth) de Ubaldo Ragona et Sidney Salkow aux cotés de Vincent Price, Duel au couteau de Mario Bava et le Zorro de Duccio Tessari avec Alain Delon) qui enquête sur une terrible malédiction qui pèse sur un joli petit village qui tue un a un les villageois... A noter qu'il est aidé dans sa tache par l'actrice Erika Blanc qu'on a put voir dans Opération lotus bleu (Agente 077 missione Bloody Mary) un sous James Bond de Sergio Grieco avec Ken Clark, Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? (Riusciranno i nostri eroi a ritrovare l'amico misteriosamente scomparso in Africa?) d'Ettore Scola, Moi, Emmanuelle (Io, Emmanuelle) de Cesare Canevari ou elle la première actrice à incarner l'héroïne créée par Emmanuelle Arsan, cinq ans avant l'interprétation de Sylvia Kristel et de nombreux Western Européen comme Django tire le premier avec Glen Saxon dans le role de Glenn Garvin dit « Django » et la très belle Evelyn Stewart ou Django arrive, préparez vos cercueils (C'è Sartana... vendi la pistola e comprati la bara) avec George Hilton qui joue Sartana... Avec ce film, Mario Bava, grand précurseur du genre horrifique italien, signe avec Opération peur un retour aux sources qu’il avait si brillament exploitées six ans plus tôt avec le Masque du Démon... Un très bon film d'horreur très bien filmé (des mouvements de caméra qui vont inspiré Dario Argento pour Ténèbres) et très angoissant...
L'ami Mario réalise "Operazione paura" alors qu'il est au sommet de son art, juste après "Six femmes pour l'assassin" et le sublime "La Planète des vampires". Manque de bol, la maison de production fait faillite durant le tournage de "Opération peur" et fait très rare, les comédiens et les techniciens vont continuer à travailler gratuitement pour terminer le film. Le manque de moyens se fait sentir et c'est tant mieux car Mario n'est jamais aussi à l'aise que lorsqu'il est obligé de trouver des combines de mise en scène pour aller au bout d'une séquence. Il en résulte un film bancal certes, mais très spectaculaire : un village étrange, une petite fille (en fait un petit garçon affublé d'une moumoute) maléfique dont Kubrick se souviendra pour "The Shining", une sorcière plutôt sympa, des villageois pas accueillants (normal, sinon pas la peine de faire un film gothique), une Erika Blanc magnifique, des décors formidables et une photo évidemment au niveau. Comme d'hab, Bava se soucie peu de l'histoire, et se concentre sur la forme avec des trouvailles remarquables. A découvrir absolument dans un coffret blu ray accessible pour pas cher.
On ne peut que constater avec admiration les porosités entre culture "noble" et "populaire" ; cette petite fille au ballon n'est pas s'en rappeler celle qui hante Toby Dammit dans le court-métrage du même nom signé Fellini... Le film a un peu vieilli ; niveau angoisse, je n'ai rien ressenti, mais l'intérêt du film ne repose pas là dessus... Sa lumière, son grain, Mario Bava était avant tout un grand faiseur d'images, et c'est un régal des sens
Je veux bien prendre en compte que le film ait plus de 50 ans mais ce n'est pas une excuse pour trouver ce film génial et flippant sous prétexte que Mario BAVA l'est réalisé. L'intrigue est famélique, c'est mal joué et j'aurai pu fabriquer moi même les décors que le résultat aurait été le même. Plongez vous plutôt vers la baie sanglante ou une hache pour la lune de miel.