Le successeur est un film à suspens que j'ai trouvé excellent pendant les 30/40 premières minutes, jusqu'à l'élément déclencheur. Après ce dernier, on ne cesse d'être énervé ou d'être dans l'incompréhension face aux réactions de Mr Barnès. Cet homme est l'étoile montante de la mode à Paris, et alors qu'il sort une nouvelle collection, son père meurt et il doit se rendre au Québec pour son enterrement et tout ce qui s'en suit avec sa maison laissé donc seule.
Alors qu'il range des éléments dans la cave de son père, il tombe sur une porte secrète, ll suit le couloir, voit une pièce puis pousse un grand cri de peur et ce qui est pas mal, c'est que l'on ne sait pas en tant que spectateur ce que cet homme a vu au fond de ce couloir. On peut s'imaginer plein de choses, mais ce que l'on imaginais pas sont ses manières d'agir.
Durant tout le film, on le voit creuser son propre trou alors qu'il aurait pu régler le problème dès le début, tout simplement en appelant la police.
C'est d'ailleurs ce qu'il a fait mais ne leur a pas finalement dit.
Alors là on peut se faire quelques hypothèses, de pourquoi il ne leur a pas dit, mais on a aucune réponse et aucune résolution.
Le film parle également de Mr Barnès qui était en froid et très loin de son père. Sa prise de conscience de l'homme de la mode au moment de son enterrement sur les erreurs qu'il a pu commettre en se séparant totalement de son frère est bien mise en scène mais n'apporte rien au problème principale. De plus, on ne sait pas vraiment si c'est à cause de cela ou s'il repense à cette femme morte au sous sol de la maison de son père, car on a aucune réponse. La fin du film ne fait pas exception et donne au spectateur sa propre interprétation, mais bon on a tellement peu d'éléments que c'est un peu compliqué.
Du côté du jeu, Marc André Grondin, est bon, je dirais même très bon, même si on ne comprend pas ses réactions, on y crois vraiment à son jeu et
notamment au moment où il se rend compte que la jeune femme est morte en bas des escaliers.
L'ambiance musicale est à noter, car le réalisateur fait le choix de laisser pour la plupart du temps, l'ambiance de base des pièces.