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VOSTTL
100 abonnés
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3,0
Publiée le 9 novembre 2024
De deux choses l’une : soit je n’accepte pas l’irrationalité du personnage Elias (Marc-André Grondin) soit je l’accepte et je vois le film sous un autre jour.
J’avoue que dans un premier temps, je ne l’ai pas acceptée. A partir du moment où Ellias refuse d’appeler les secours, je commence à m’interroger. spoiler: Puis le voir persister jusqu’à la bourde de l’escalier, j’ai abandonné et attendais le générique de fin avec agacement. Mais arrivent les obsèques et les diapos. Et là l’intérêt que j’avais au début du film est relancé avec ce twist.
Après réflexion, ce twist peut légitimer l’irrationalité. Le risque pris de Xavier Legrand dont j’avais beaucoup apprécié son premier film « Jusqu’à la garde » est de perdre le spectateur qui refuse de croire que son personnage perde à ce point les pédales. Marianne : « Ce film étouffant et anxiogène surprend avec ses audaces, mais déçoit avec ses invraisemblances. » C’est tellement gros qu’on a envie de fustiger le metteur en scène ! Ces invraisemblances selon « Les Cahiers du Cinéma » «… gèlent toute empathie à son égard ».
Etait-ce l’objectif de Xavier Legrand ? Compatir à la panique d’Ellias ? Et pourquoi cette panique ? Peur du scandale qui l’entacherait ? Revêtir l’habit du héros ? spoiler: Cette fille avait besoin de soins urgents, aurait-il sommé les soignants d’un hôpital de se taire ?
Et bien d’autres questions parasitaient mon esprit pendant le film.
Je dois reconnaître que les deux films de Xavier Legrand ont une dimension de thriller horrifique. Cette dimension s’ancre dans une réalité assez banale qui finit par terrifier. Et quelque part, c’est réussi. « Le successeur » Ellias ne se limite pas à la succession d’un grand couturier, il succède à un père qu’il ne portait pas dans son coeur : spoiler: un monstre succède à un monstre !
Moi qui aime être bousculé, je vais être clément aux risques pris de Xavier Legrand qui a réussi sa mission de m’irriter, de me partager.
Je n’ai pas aimé, car totalement irréaliste : une homme qui vient de perdre son père découvre dans le sous sol de la maison de celui-ci au Québec une jeune fille emprisonnée, qui s’avère être la fille du voisin déclarée disparue. Que croyez vous qu’il ferait ? Police, hôpital ? Que nenni ! Il veut maintenir cet emprisonnement en faisant sa crise du type qui ne maîtrise pas la situation. Pour moi c’est mauvais, et la réalisation laisse à désirer. Très évitable, le talent de Sir Alfred est vraiment très loin.
Bon autant le dire le film est un peu tarabiscoté et pas facile à suivre ,je ne m'attendais pas à ça du tout ,mais il y a quand même un brin d'originalité et d'inattendu et surtout Marc André Grondin qui porte le film sur ses épaules à lui tout seul
De Xavier Legrand (2024). Il n'est pas facile de qualifier le film tant il lorgne du côté thriller, drame voire horreur. Une évidence, un film passionnant qui va emmener le spectateur dans nombre de directions s'amusant à nous perdre jusqu'à la fin autant dramatique que terrifiante . Avec en regard quelque chose d'exceptionnel à savoir la lente descente d'un homme aux canons de la force et de la virilité pour le découvrir en homme blessé , chamboulé et sensible . Un film que vous n'oublierez pas de si tôt tant aussi il traite d'un sujet d'actualité . Marc-André Grondin est exceptionnel de justesse, de force comme d'émotion . Avec aussi Yves Jacques et Anne-Elisabeth Bossé.
J’ai eu l’impression que Legrand a été dépassé par son sujet. Il ne laisse pas le film se déployer et je n’ai pas tout-à-fait saisi la place du monde de la mode qui ouvre le film et ensuite part ailleurs. Le scénario est bancal et la réalisation beaucoup moins saisissante que Jusqu’à la garde. Dommage, il y avait de quoi faire un grand thriller type Le silence des agneaux. Mais là encore il ne laisse pas son personnage principal prendre la place.
Très bon film à suspense qui laisse le spectateur dans l'interrogation. Y a-t-il une ou plusieurs hypothèses?spoiler: Ce père mort que le fils n'a pas vu depuis des années était-il un assassin ayant gardé dans sa cave une jeune femme dite décédée qui n'est d'autre que la fille du meilleur ami du père?
Un film efficace qui fonctionne avant grâce au mystère et au choc provoqué. On est dans un thriller qui tient en haleine. Les décisions du personnage principal sont absurdes mais on se prend au jeu. Dommage de n'avoir pas été plus loin dans le scénario.
Après son excellent « Jusqu’à la garde » où le corps de Denis Menochet étouffait le cadre jusqu’à asphyxier le spectateur Xavier Legrand est de retour avec un nouvel épisode de sa trilogie sur le patriarcat. Cette fois on suit au Canada un enfant du pays devenu star de la mode à Paris qui revient pour l’enterrement de son père qui a bien plus de secrets qu’il ne l’imagine. Le titre est excellemment trouvé puisque l’on parle bien d’une transmission : celle du « mâle ». Mais la manière dont le film bascule dans l’horreur est si ridicule qu’elle gâche une grande partie du plaisir de le regarder.
Malgré la difficulté pour le spectateur, à croire en certaines actions absurdes du personnage principal, le film prenant la forme d’un thriller on ne peut plus noir se regardera tout de même sans difficulté car il va crescendo et que les acteurs sont vraiment excellent, que ce soit Marc-André Grondin ou Yves Jacques. De plus, on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. « Le successeur » pourrait être ainsi une sorte de « America Latina » (thriller italien raté partageant des similitudes dans le scénario et l’affiche du film…) mais en mieux malgré quelques défauts. Pour ma part, je retiendrai deux scènes : celle du défilé et celle des funérailles, prenantes toutes les deux. Après le déjà très bon « Les chambres rouges » sorti récemment, le cinéma canadien nous prouve qu’il maîtrise de mieux en mieux les métrages de genre pour notre plus grand plaisir !
Après Jusqu’à la Garde sorti et maintes fois récompensé en 2019, Xavier Legrand signe un nouveau thriller psychologique avec toujours pour thème principal la figure vénéneuse du père. Cette fois il en explore la filiation et ses conséquences. Le Successeur raconte donc le retour d’Elias dans la maison de son père brutalement décédé pour en régler rapidement la succession, alors qu’ils ne s’étaient plus contactés depuis 25 ans. Xavier Legrand use avec maitrise des codes du genre – un personnage principal torturé par un malaise inexpliqué, un espace clos très vite anxiogène, une bande-son glaçante - pour faire monter la tension. Hélas ces retrouvailles funestes ne dépassent guère le simple exercice de style faute de scénario vraisemblable.
Ce film relate un fait divers qui semble devenir tristement banal reflétant une société où les prédateurs en tout genre prennent de plus en plus de place sans qu'on s'en aperçoive ! Finalement l'habit ferait qu'en même bien un peu le moine. Une découverte fortuite viendra chambouler des évènements qui se déroulaient de la façon la plus banale qui soit. Le film est porté par l'acteur principal, Marc-André Grondin qui joue remarquablement bien. Là est tout l'intérêt du film.
A vu "Le successeur" le deuxième film du réalisateur Xavier Legrand qui avait signé le redoutable et indispensable "Jusqu'à la garde". Sans aucun doute possible Legrand est un très grand metteur en scène. Il propose de vraies trouvailles cinématographiques, maitrise l'ellipse et le montage avec brio, sa caméra et son sens du cadre racontent toujours plus que les mots. Elias Barnès est le nouveau Directeur Artistique d'une grande maison de haute couture parisienne. Il se rend à Montréal où son père qui vient de décéder vivait. Il y a plus de 20 ans qu'ils ne se sont pas vus. Le fils prodige doit régler la succession de cet homme inconnu. Elias est dans l'angoisse d'avoir hérité des fragilités cardiaques paternelles, voir bien plus... La scène d'ouverture est un défilé de mode filmé en plongé sur une musique métronomique. Le placement des spectateurs évoque une étrange spirale, symbole que l'on retrouvera à plusieurs reprises dans le film sous forme architecturale, rotation de caméra et scénaristique. Tout de suite le spectateur est projeté dans une atmosphère pesante où le moindre geste, la moindre réplique, le moindre mouvement de caméra a du sens. L'histoire est très inattendue et puissante. Hélas, le scénario s'embourbe à cause de nombreuses invraisemblances au milieu du film pendant une vingtaine de minutes. Le dernier quart du long métrage retrouve la puissance et la maitrise du commencement. Ces facilités de scénario sont inexplicables sachant que Xavier Legrand est souvent très précis et juste à propos de la psychologie de ses personnages, il sait très bien doser les zones d'ombres et les mises en lumières des affects, sauf au coeur de ce film où les agissement du personnage principal sont injustifiables. Marc-André Grondin est excellent dans le rôle d'Elias et sa palette interprétative passe de la plus grande joie à l'abattement avec subtilité. Yves Jacques déploie sa partition inattendue avec magnétisme et discrétion. La photographie est magnifique et Xavier Legrand utile la musique avec parcimonie et souvent choisi le réel silence, là où tout autre réalisateur noierait les oreilles du spectateur sous une partition redondante et invasive. Malgré toutes ses immenses qualités "Le successeur" reste un très grand film loupé à voir.
Marc André Grondin est formidable dans le rôle du fils.il est bien entouré , notamment par des comédiens québécois à l’accent charmant. Un polar bien construit, malgré quelques longueurs inutiles. Bref, un bon film.
Le successeur est un film à suspens que j'ai trouvé excellent pendant les 30/40 premières minutes, jusqu'à l'élément déclencheur. Après ce dernier, on ne cesse d'être énervé ou d'être dans l'incompréhension face aux réactions de Mr Barnès. Cet homme est l'étoile montante de la mode à Paris, et alors qu'il sort une nouvelle collection, son père meurt et il doit se rendre au Québec pour son enterrement et tout ce qui s'en suit avec sa maison laissé donc seule. spoiler: Alors qu'il range des éléments dans la cave de son père, il tombe sur une porte secrète, ll suit le couloir, voit une pièce puis pousse un grand cri de peur et ce qui est pas mal, c'est que l'on ne sait pas en tant que spectateur ce que cet homme a vu au fond de ce couloir. On peut s'imaginer plein de choses, mais ce que l'on imaginais pas sont ses manières d'agir.
Durant tout le film, on le voit creuser son propre trou alors qu'il aurait pu régler le problème dès le début, tout simplement en appelant la police. spoiler: C'est d'ailleurs ce qu'il a fait mais ne leur a pas finalement dit. Alors là on peut se faire quelques hypothèses, de pourquoi il ne leur a pas dit, mais on a aucune réponse et aucune résolution. spoiler: Le film parle également de Mr Barnès qui était en froid et très loin de son père. Sa prise de conscience de l'homme de la mode au moment de son enterrement sur les erreurs qu'il a pu commettre en se séparant totalement de son frère est bien mise en scène mais n'apporte rien au problème principale. De plus, on ne sait pas vraiment si c'est à cause de cela ou s'il repense à cette femme morte au sous sol de la maison de son père, car on a aucune réponse. La fin du film ne fait pas exception et donne au spectateur sa propre interprétation, mais bon on a tellement peu d'éléments que c'est un peu compliqué.
Du côté du jeu, Marc André Grondin, est bon, je dirais même très bon, même si on ne comprend pas ses réactions, on y crois vraiment à son jeu et spoiler: notamment au moment où il se rend compte que la jeune femme est morte en bas des escaliers.
L'ambiance musicale est à noter, car le réalisateur fait le choix de laisser pour la plupart du temps, l'ambiance de base des pièces.