Night Swim est la nouvelle production horrifique de Blumhouse. La maison qui fait dans l’horreur grand public nous sort comme souvent un métrage sans saveur. Que retenir de ce film ? L’idée d’une piscine hantée, plutôt sympathique, on l’avait pas encore eu de mémoire. Quelques images sympathiques, notamment sur la fin, un ou deux look démoniaques corrects quoique très furtifs… Outre ces miettes éparses, on peut dire que les acteurs ne sont pas mauvais. Peu connus, ils défendent des personnages vraiment hyper classiques du genre (la petite famille américaine à priori parfaite sous tout rapport), mais eux-mêmes s’avèrent convenables, en particulier les enfants, parfois on est pas gâté de ce côté-là ! Malheureusement, ça ne rattrape pas un film qui s’avère pour le reste un divertissement convenu. Comme de coutume chez Blumhouse, il n’y a pas de scènes vraiment horrifiques, il n’y a que très peu de victimes (pour ne pas dire 0), on attend souvent très longtemps pour un épilogue qui fait pschitt, les jumpscare sont faciles, Night Swim ne fera sursauter que les moins de dix ans et en tout cas sûrement pas ceux qui ont déjà vu quelques films d’horreur. L’intrigue suit les lieux communs habituels (problématique, on recherche dans le passé pourquoi, on la résout). La seule différence avec un film d’horreur classique c’est que ce n’est pas une maison mais une piscine mais en définitive c’est la même chose. Il y a quelques séquences assez ridicules, notamment avec des invités, la musique est quelconque, les effets visuels sont pas mauvais mais comme je le disais, tout est très furtif et parfois d’une fadeur complète. Par ailleurs, si le film donne le sentiment de démarrer assez vite, en vérité il se traine mollement. Forcément, comment faire un film d’1 heure 40 sur une piscine hantée sans mettre même une seule séquence de frayeur digne de ce nom ? Au final ça blablate, ça s’interroge, ça fait des découvertes qu’on a déjà deviné trois plombes à l’avance…
Night Swim c’est de l’horreur bon marché et vite digérée à la Blumhouse qui multiplie les métrages horrifiques rentables mais sans aucune portée ni ambition. C’est techniquement propre, mais c’est comme un bonbon sans goût, on en ressort avec un ennui poli. 2