On sait déjà tout de ce film en mode mineur et de sa réalisatrice médiatique. Si l'actrice Laetitia Dosch ne "parle pas comme elle est" (sa voix monte dans les aigus lors du procès) en revanche la réalisatrice Laetitia Dosch filme comme elle est, se documentant elle même : écolo compatible, féministe, antispéciste... En cela le film relève autant de l'autofiction, grave disons que du comique ou de l'ironie. Lionel Baier est au nombre des producteurs du film où il a d'ailleurs un petit rôle. Lui même suisse et réalisateur est l'auteur du mémorable "Un autre homme".
Une comédie suisse par une réalisatrice, scénariste et comédienne franco-suisse. Le cinéma suisse a souvent comme fil conducteur d’aborder au détour de récits badins ou graves des thèmes sociaux et sociétaux, assez typiques et caractéristiques des fondements de l’âme helvète. Tiens, on y jure encore sur la Bible en témoignant à la barre d’un tribunal ! Dans la trame de cette comédie on ne peut s’empêcher de penser au film « Les chèvres » (2024) où là-aussi c’était le procès d’un animal, quelque chose qui se faisait chez nous dans un lointain passé. L’année de sortie de ce « Procès du chien » et du film cité étant la même, on ne peut sans doute parler que de coïncidences dans la construction narrative. Il y en a quand même beaucoup ! A la lumière du procès du chien ce sont ici, mine de rien, les travers humains qui sont explorés, à la façon d’une fable de La Fontaine. C’est plaisant. Plusieurs acteurs crèvent l’écran : le juge chargé d’enrôler l’affaire (Mathieu Demy) puisque se pose la question de savoir si le chien est simplement une chose ne pouvant pas être distinguée juridiquement de son maître, ledit maître du chien (François Damiens) qui fait de nouveau le pitre mais il le fait bien, le comportementaliste animal (Jean-Pascal Zadi), l’avocate de la plaignante (Anne Dorval) et puis une multitude de petits rôles et de figurations comme autant de contenu ajoutant de la saveur. Et bien sûr Laetitia Dosch, l’avocate de la cause (encore perdue ?) du chien qui a déjà mordu trois fois et seulement que des femmes (c’est révélé dans la bande-annonce). Misogyne ( ?) que ce chien. Sympa quand même et finalement le meilleur de toute la distribution des rôles. On se doute bien qu’au cinéma c’est du travail et que tout n’a pas pu être bon à la première prise.
Vulgaire. Il y a juste le chien qui tire son épingle du jeu. La réalisatrice se met continuellement en avant, en fait des tonnes. Le sujet était pourtant bon et pourtant, aucun des acteurs ne croient en son rôle. A éviter surtout surtout avec des enfants...
Navet sous toute ses formes. Horrible de nullite, scenario ecrit au fur et a mesure du repas que les filles ont eu ensemble. Ce nest pas une comedie, ca se veut drole, ca l est a peine 30secondes.... Cest tellement pitoyable, plus de la moitie est du remplissage penible, on nous lance des sous histoires dont on se fout et dont de toute facon on a pas la finalite, enfin cest ridicule de faire des films aussi mal ecrits. Les comparaisons entre les esclaves et les chiens pour justifier son propos sont plutot abominables et loin du message supposé.
A vu « Le procès du chien » premier film de la comédienne suisse Laetitia Dosch, présenté lors de la Sélection un Certain Regard au dernier Festival de Cannes où il a obtenu la Palm Dog et au Festival d’Angoulême où il a obtenu le Prix du scénario. En effet le script est totalement surréaliste et va jusqu’au bout de toutes les possibilités scénaristiques qu’offre l’idée originale de départ. Cosmos est un chien qui a mordu pour la troisième fois une femme qui le nourrissait, son maitre mal voyant (François Damiens) contacte l’avocate des causes perdues Avril Lucciane (Laetitia Dosch) pour défendre sa cause. Pour la loi un chien n’est qu’un objet et si le procès est perdu Cosmos devra être euthanasié. La scénariste-comédienne-metteur en scène s’en donne à coeur joie pour notre plus grand plaisir et sous une apparence de comédie son film interroge, questionne sur la place de l’animal, le sexisme, la violence corporelle, l’absurdité de certaines lois… La mise en scène est originale et certains cadrages amusants, la voix off (en générale je déteste les voix off) renouvelle le genre (on a l’impression que la réalisatrice est en cabine de montage et parle à son assistante), le rythme effréné, les personnages très bien dessinés. Film de tribunal pour une bonne moitié, la réalisatrice utilise toutes les possibilités qui s’offrent à elle pour jeter un air nouveau à ce genre presque épuisé. C’est souvent très drôle mais tout aussi émouvant et impertinent. Laetitia Dosch offre à ses comédiens des rôles secondaires en or où chacun excelle (Jean-Pascal Zadi en maitre chien, Anabela Moreira en victime défigurée, Mathieu Demy en Juge circonspect, Anne Dorval en avocate perdant son sang froid). Et bien sûr il y a Kodi qui « interprète » Cosmos avec un talent qui crève l’écran. Une très belle surprise mêlant l’absurde avec délicatesse et efficacité.
Je suis allé voir ce film après avoir vu la bande-annonce, et parce que j'aime les films un peu décalés - et j'adore François Damiens. Déception ! Le film n'est pas drôle à de très rares exceptions près. Le problème est qu'il hésite entre comédie (ratée), critique du spécisme (ok...), passages moralisateurs divers.... En fait, on se demande quel est le propos de la réalisatrice. Quelques scènes sont réussies, par exemple le dialogue entre représentants des religions et "experts" divers sur la question "le chien est-il une personne". Mais c'est bien insuffisant pour sauver le film. Pour ma part je me suis ennuyé.
Un film sensible qui pose les vraies questions sur la place de l'humain face à sa part animale, sur la condition de la femme et des personnes en marge de la société. Un gran hug à Laeticia Dosch !
Une avocate des causes difficiles se lance dans la défense d'un chien qui mord... On arrive donc encore à trouver des sujets originaux. Il s'agit ici d'une noble cause, utile et dans l'air du temps : réfléchir à la condition animale, et à l'emprise humaine. Mais il s'agit aussi et surtout d'un film foutraque et détonant, d'un chien, Cosmos, que l'on prend le temps de mettre en scène, et de vrais comédiens (Damiens, Zadi) qui nous amusent. Recommandable.
Ce film est juste une énorme surprise. Je pensais aller voir une bouffonnerie, j’avais besoin de rire et j’ai pris une grande baffe. En fait, ce film est apparemment basé sur des faits réels, rien de surnaturel, le chien ne parle pas contrairement à ce que la promo du film laisse s’entendre. Drôle, atterrissant et triste à la fois. Très belle surprise.
Tout comme Le Livre des Solutions de Michel Gondry, Le Procès du Chien est l'œuvre WTF complètement délirante et semi autobiographique d'une artiste, qui nous fait pénétrer dans sa psyché perturbée. Film complètement chaotique, c'est un festival de et avec Laetitia Dosch, qui est quasiment de tous les plans.
Elle joue une avocate à la fois humaine et bienveillante, mais aussi naïve et fragile, un peu inadaptée socialement, entourée de personnages dysfonctionnels. Un moyen de dénoncer les travers de notre société actuelle, avec des situations borderlines et des dialogues crus et mordants (et inversement).
Un joyeux chaos, à la fois grave et léger, assez désarçonnant, mais réjouissant dès lors que l'on se prend au jeu. Rien de révolutionnaire ou d'impressionnant. Au contraire, une simplicité et une fraîcheur, jusque dans la mise en scène, qui font vraiment plaisir et ne peuvent qu'emporter notre sympathie pour ce film un peu barge, mais très attachant.