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🎬 RENGER 📼
7 226 abonnés
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4,0
Publiée le 9 octobre 2008
Première réalisation Américaine pour Fritz Lang, le réalisateur Allemand à qui l’on doit les célèbres Metropolis (1927) & M le Maudit (1931). Avec Fury (1936), le réalisateur dresse une critique virulente envers les Etats-Unis et son mode de vie et aborde pour thème principal, le « lynchage » ! Un homme bien sous tous rapports et qui s’apprête à épouser celle qu’il aime se fait arrêter par la police du coin. Elle l’accuse injustement de l'enlèvement d'une jeune femme. Depuis sa prison, il aperçoit les habitants qui se lient contre lui, près à lui faire payer son acte (qu’il n’a pas commis), ils le lynchent sans modération et mettent même le feu à la prison, le laissant pour mort. S’ensuivra un long procès où les vingt deux accusés doivent faire face aux plaignants (les frères et la petite amie de la victime). Fritz Lang nous tient en haleine en un rien de temps, il émerveille et captive grâce à son excellente mise en scène, ses jeux de caméras, la tension palpable et surtout, le jeu des acteurs, remarquablement interprétés par Spencer Tracy & Sylvia Sidney, font de ce film, un chef d’œuvre de plus dans la filmographie du cinéaste !
grandiose,fritz lang realisateur au dessus du lot, suspense garanti,camera superbe,acteurs geniaux,meme tous les seconds roles,jusqu'au figurants je dirais on se met vraiment dans la peau des personnages,on croirait une histoire vrai,ce film est la magie du ciné
Exercice de style : beauté de l'image et de la démonstration d'une logique implacable. Les personnages sont plutôt bien habités et travaillés.
Cependant malgré le message du film, on a du mal a être totalemen t captivé par l'histoire. Les enchaînements nous amène malgré nous à nous focaliser sur le Fritz Lang cinéaste et grand réalisateur.
Il manque un quelque chose pour faire le lien entre l'histoire d'amour et l'esprit de cette bourgade.
Même si, bien sûr, la scène de la prise de la prison est superbement mise en scène.
Un excellent film magistralement réalisé par Fritz Lang avec un Spencer Tracy grandiose. Ce plaidoyer contre le lynchage garde encore toute sa force, le suspense tient en haleine le spectateur jusqu'aux toutes dernières minutes, quant à la dualité du héros Joe Wilson, elle est parfaitement restituée par l'excellent jeu de Spencer Tracy qui arrive à se montrer aussi attachant qu'effrayant. Cette critique de la société américaine n'a pas pris une ride, on ne peut être que touché par l'injustice totale dont est victime le héros... Un film absolument grandiose.
Fury est un film captivant. Derrière une histoire d'amour entre une jeune femme innocente et un homme accompli se cache une dénnonciation de la violence, de la peine de mort ou encore de la haine. Tous ces sujets étant traités avec finesse et intelligence, ce film ne peut être que réussi.
Je n'avais jamais encore vu "Furie", généralement considéré comme l'un des grands chefs d'oeuvre de Lang, inaugurant sa période américaine, souvent jugée comme mineure. 70 ans (!) plus tard, voici un film absolument dévastateur, d'une force sidérante, alors même que le fléau qu'il dénonce aussi vigoureusement - le lynchage - n'est plus (tout du moins dans ses manifestations physiques) d'actualité : la mise en scène de Lang, qui garde le meilleur de l'outrance de l'Expressionisme allemand, sublime chacun des plans, chacune des images, leur conférant à la fois sens et sensibilité. On remarquera que c'est la seconde partie du film, qui renverse peu à peu - mais irréversiblement - et les sentiments du spectateur, et les principes "moraux" auxquels il avait cru souscrire, qui est la plus inoubliable, prouvant que Lang, ici comme dans "M le Maudit" (auquel le scénario fait écho), est un maître absolu en matière de pessimisme lucide. Après cela, on passera sur le happy end, bâclé, imposé par les studios.
Un des grands classiques de Fritz Lang, et un film remarquable à de nombreux points. D'abord par son sujet très fort (le lynchage) très bien traité, et rendu de manière pour le moins brillante, grace à des plans plus forts les uns que les autres, et une tension toujours palpable, grandissante. De plus, ce film est une très bonne réflexion sur la folie collective, et les catastrophes qu'elle peut engendrer. De plus, les dialogues se font parfois cinglants, et toute la partie de la vengeance est remarquablement menée. On pourra alors seulement regretter une fin un peu facile (mais le film pouvait t'il terminer autrement?) et quelques passages un peu moins passionnants que d'autres. Reste une oeuvre très forte et d'une intelligence rare. A voir absolument.
Après un passage en France ("Liliom") ce film est le premier film américain de Fritz Lang, alors en fuite du régime nazi... D'ailleurs comment ne pas faire de parallèle entre ce plaidoyer anti-lynchage (scandale courant dans le pays) et la montée du nazisme de son pays d'origine ?! Emmené par un Spencer Tracy toujours aussi charismatique on suit donc la justice expéditive d'une foule envers un homme innocent. La vengeance est le plus intéressant, car on comprend la réflexion de cet homme, étant "mort" les responsables devraient jugés coupables. Ce film a toujours cette force qui mêle justice et soif de justice de telle façon que le poil à gratter a dû en démanger plus d'un à l'époque. Et pourtant on ne peut qu'être déçu par un happy end (quasi obligatoire en 1936) qui atténue un peu le message par sa démagogie. Un film sombre, peu optimiste en l'être humain qui prend toute sa valeur si on se place en spectateur de l'année 1936 (année des JO à Berlin, l'écho du film avec le nazisme est évident).
Une histoire de vengeance magnifiquement interprétée, une satire de ce peuple qui entraine un homme à changer. Bref un traitement de la vengeance hors du commun qui prête beaucoup à réfléchir et permet donc une odentification totale avec ce personnage.
«Fury» (USA, 1936) de Fritz Lang, dans la thématique de la justice vengeresse par le peuple saffiche comme la suite de «M» (All, 1931). «Fury» est lhistoire dun homme lambda qui, sur le chemin qui le rejoint à sa bien aimé, est soupçonné de meurtre par un policier. Cette idée de lêtre innocent au centre dévénement qui le dépasse deviendra à partir de ce film récurent chez Lang. Ainsi le personnage de Spencer Tracy se trouve finalement lynché par la populasse alors quil nest même pas coupable. La folie aveugle est traduite par une scène remarquable qui déchaine une haine. Mais lhomme survit à lincendie de la prison et décide de mener à la potence ses bourreaux. Lang arrive donc aux Etats-Unis, «Fury» est son «films de bienvenue» à lAmérique. En contestataire-cinéaste quil est, il prouve par ce film les limites de la Constitution des Etats-Unis à cause de la folie humaine, thème fondateur de la filmographie de Lang. On retrouve dans ce cousin de «M» le même style esthétique conservé. Cependant les décors sont moins bien travaillés. Fi de l «architecturisme» qui faisait son succès, on y retrouve des décors de studio à la Hollywood ( Mankiewicz est producteur ).Le film est très important dans la filmographie de Lang car il montre que le cinéaste, sil lui arrive davoir des élans dhumanisme ( cf «The woman in the window» ) est parfois bien pessimiste sur lhumanité. «Fury» témoigne de la folie populaire à laquelle il a assisté en Allemagne face au nazisme. La foule est le symbole du nazisme, refoulant linconnu et le personnage de Tracy lui-même représente la répression de ce nazisme, une répression sans pardon. Aucune issue pour lhomme assoiffé de vengeance, cest le triste constat pourtant bien réaliste que Fritz Lang fait de sa société. En conclusion, «Fury» est un petit frère, forcement moins bien, de «M» qui critique assidument son époque sans cependant sempêcher de sachever sur un happy-ending qui doit plus tenir de Mankiewicz que de Lang.
Le film a un côté "exercice de style" qui empêche de le considérer véritablement comme un grand chef d’œuvre : la démonstration est vraiment scolaire, le trait très appuyé. Il n’empêche qu’on est toujours aussi admiratif devant la maîtrise de Fritz Lang, la pertinence de son propos, la noirceur de son regard sur l’âme humaine, qui parvient à contaminer chaque instant du film. Son indépendance d’esprit, aussi : pour une première œuvre sur le sol américain, le moins qu’on puisse dire est qu’il ne donne pas dans la complaisance à l’encontre de sa terre d’asile ! Même dans un genre aussi convenu aujourd’hui que le film de procès, il parvient à nous surprendre avec le redoutable stratagème mis au point par le procureur pour dévoiler la conspiration du mensonge et du silence des témoins du lynchage. Spencer Tracy est immense, parvenant à camper avec autant de conviction l’amoureux transi que la victime ivre de vengeance à l’encontre de ses bourreaux. Quant à Sylvia Sydney, on aura la surprise de la retrouver plus de cinquante ans plus tard dans... "Beetlejuice" et "Mars attacks !" (eh oui !). Comme quoi jouer les fiancées modèles, même un peu falotes, ça conserve !
Il est souvent de bon ton d'admirer l'oeuvre de Fritz Lang période allemande et de dénigrer sa période américaine. Ce premier film américain du maître allemand vous prouvera qu'il n'en est rien. Ce film est un véritable petit chef-d'oeuvre qui passionne vraiment. Son étude du lynchage, de l'injustice est d'autant plus forte qu'elle n'est pas manichéenne. L'ensemble est d'une cruauté bienvenue, et mine de rien, Lang y égratigne le mythe américain. A noter une excellente interprétation de Spencer Tracy. Une oeuvre de référence à redécouvrir.
Dès sa 1ère réalisation américaine Fritz Lang frappe fort en signant un grand film très noir. Spencer Tracy est formidable dans la peau de ce pauvre bonhomme se trouvant mêlé dans une impitoyable furie qui va le transformer. Du grand art, un film admirable et marquant et il est regrettable qu'ensuite très peu de ses réalisations américaines soient aussi réussies.