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    Furie
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    4,1
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    58 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 184 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 novembre 2012
    Le cinéma de Fritz Lang n’est pas toujours empreint d’une grande finesse dans les excès qu’il entend dénoncer. Pour son premier film à Hollywood après avoir quitté l’Allemagne en refusant le poste de grand superviseur du cinéma pour le IIIème Reich que lui avait proposé Goebbels, Lang livre une sorte de suite à « M le maudit ». Le metteur en scène qui a dû quitter son pays, gagné par la peste brune est fasciné par la manipulation des foules. « Furie » apportera la démonstration qu’une fois la mèche allumée plus rien ne peut contrôler une foule déchaînée. C’est Spencer Tracy, alors vedette majeure, et spécialiste des rôles à forte dimension dramatique qui sera le pauvre quidam lynché à tort. Après une entrée en matière assez maladroite et convenue sur le couple idyllique que Tracy forme avec la très gracile Sylvia Sydney, Lang nous brosse de main de maître et en quelques plans, les enjeux du drame qui va se dérouler sous nos yeux. Les acteurs étant en place, la machine peut alors être lancée à pleine vapeur. Le manichéisme n'ayant jamais effrayé Lang, les caractères sont présentés à leur paroxysme afin que chacun ne se trompe pas sur les intentions et les idées du réalisateur. Bruce Cabot, vieux compagnon de boisson d’Errol Flynn est là pour agiter la foule et entraîner les quelques récalcitrants qui hésitent encore à commettre l’irréparable. Mais pour oser un tel crime il faut que personne ne manque à l’appel afin qu'aucun ne se sente coupable et donc gare à celui qui rechignerait trop longtemps. Lang est parfaitement à son affaire et nous fait ressentir de visu la peur de celui que la foule en rage a choisi pour expier les crimes impunis qui frappe la ville. Rien ne pourra s’opposer à la « furie » en marche, ni le shérif pourtant courageux et expérimenté ni le politique qui choisit par calcul de ne pas envoyer la garde mobile. Seul un signe du destin viendra au secours de Tracy qui en échappant aux flammes par miracle va donner un tout autre ton au procès qui s’ouvre quand le véritable coupable est finalement retrouvé. Lang met ainsi brutalement les villageois redevenus ce qu’ils étaient à l’origine , c’est-à-dire de paisibles citoyens, devant la gravité et l’absurdité de leur acte. L'irréparable commis, la communauté va se ressouder afin de pouvoir continuer à vivre ensemble et chacun va venir au secours de l'autre dans une longue suite de faux témoignages dont personne n'est dupe et surtout pas le juge. Mais l'Amérique qui porte en elle le gène du racisme première cause des lynchages doit apprendre à vivre avec cette plaie ouverte qui a engendré des mouvements aussi primaires et radicaux que le ku klux klan. Tout va donc rentrer dans l'ordre quand Lang se livre à deux retournements pour conclure son oeuvre sur une note positive. Précurseur du rôle omniprésent des médias il placera sur le site un reporter qui aura eu la bonne idée de filmer tous les incendiaires en action pour leur infliger une double peine. Mais nous sommes au pays de l'optimisme roi et Lang qui veut sans doute se faire une place sous le soleil d'Hollywood va offrir au spectateur un twist de dernière minute avec la réapparition de Tracy qui pardonne à ses bourreaux. Lang ne pouvait pas faire moins sous peine de froisser définitivement un public qu'il allait devoir conquérir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 août 2011
    Pour son premier film américain, Fritz Lang livre une oeuvre magistrale et saisissante, un véritable réquisitoire de justice, jalonné d'une vengeance aveugle et éclairé par la sublime performance du couple star : Sylvia Sidney et Spencer Tracy.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 août 2011
    Plaidoirie de grande qualité avec une mise en scène ambitieuse et un scénario très bon.
    fritzlang1971
    fritzlang1971

    26 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2011
    Joe Wilson est un homme heureux. Il s'apprète à retrouver sa bien-aimée après une longue séparation et compte l'épouser immédiatement. En chemin, lors d'un contôle de papier à Strand, il est arrêté et soupçonné d'être l'un des kidnappeurs du petit Peabody. Tout cela parce qu'il mange des peanuts (cacahuètes) et qu'il à en sa possession un des billets de la rançon qui a été versée aux ravisseurs. Il doit faire face aux désirs de lynchage d'une bande fanatique qui souhaite brûler la prison de Strand dans laquelle il est retenu. Par miracle, il s'en sort et se promet de faire condamner ses persécuteurs. Premier film américain de Fritz Lang qui réalisa assurément un pur chef-d'oeuvre. Je viens de le revoir ce matin sur TCM. Un must.
    Outburst
    Outburst

    123 abonnés 517 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mai 2011
    Un grand film et un chef d'oeuvre mais ça, tout le monde le sait. Histoire prenante, excellente mise en scène et acteurs géniaux. Seul bémol, c'est la fin bien trop niaise et cul-cul et même si on sait qu'elle n'était pas voulu de Fritz Lang mais des producteurs cela reste frustrant.
    Julien D
    Julien D

    60 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2011
    Les mots me manquent pour décrire un tel chef-d'oeuvre. L'histoire est d'une force incroyable et la mise en scène de Fritz Lang est, une fois de plus, admirable. Un grand classique à voir absolument.
    lilybelle91
    lilybelle91

    63 abonnés 914 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2011
    Excellent drame sur l'auto-justice, plus méconnu mais aussi bon que "12 hommes en colères" !
    Themistocle_480
    Themistocle_480

    61 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2011
    Bon film des années 30! Franchement, il n'affiche pas sa vieillesse: on s'ennuit tellement peu pendant 1h35 qu'on oublie que ce film a 75 ans! Si le film est encore regardé aujourd'hui, et qu'il le sera certainement encore dans des décennies, c'est grâce aux thèmes qu'il aborde: "l'effets mouton", la peine de mort, la vengeance... la scène de la prison était une critique discrète à l'égard du régime nazi émergeant. L'histoire est par ailleurs bien menée, le personnage principal immédiatement attachant. On regrette juste que la tension ou le suspens n'atteignent jamais de paroxysme (on est loin d'Hitchcock). La fin "holywodienne" gâche aussi le film. Bien sûr, ce film est à voir, autant pour sa culture que pour passer un bon moment. Mais je ne peux m'empêcher d'être déçu, je m'attendais à mieux de la part de l'illustre Fritz Lang.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    754 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2010
    Un pompiste injustement accusé d'enlèvement est victime d'un lynchage de la part de la population locale... C'est en 1936 que Fritz Lang réalisera un de ses chef d'oeuvre, et qui restera aussi comme son premier film produit pour les studios américains. Cette histoire de vengeance - qui est un des thème préféré du réalisateur - est vraiment passionnante, et le tout se suit avec beaucoup d'intêret grâce, d'une part, à une mise en scène très sombre mais d'une grande maîtrise et d'une réelle efficacité, et d'autre part, grâce évidemment à la très grande performance de Spencer Tracy qui est totalement ancré dans son personnage. A ses côtés, nous retrouvons la charmante Sylvia Sidney qui s'avère bien émouvante dans le rôle de sa femme, mais aussi un certain Walter Brennan dans un second rôle très intéressant. Il y a dans ce film, certaines séquences qui sont assez inoubliables ( notamment celle concernant l'incendie de la prison qui reste encore aujourd'hui bien marquante ), et le tout est emmener par une magnifique photographie en noir et blanc de Joseph Ruttenberg qui tient en haleine le spectateur du début jusqu'à une fin mémorable. Du très grand cinéma donc et qui se regarde avec grand plaisir à chaque vision.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 décembre 2009
    Un film d'avant guerre, un sujet maintes fois abordé depuis, à première vue rien de très engageant mais en fait le film n'est pas marqué par le temps et son scénario intelligent créé un bon suspense. Une bonne surprise
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 070 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 octobre 2009
    Chef d'oeuvre de Fritz Lang, très sombre, superbement réalisé dans un noir et blanc magnifique. La fin aurait gagné à être plus sombre comme celle de la rue rouge par exemple… Mais comment s'attarder sur la dernière minute du film alors que tout le reste est un exemple, un véritable modèle à suivre encore de nos jours.
    NicoMyers
    NicoMyers

    56 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2009
    Pour son premier film aux Etats-Unis, Fritz Lang s'attaque avec audace aux disfonctionnement de ce pays. On peut dire que Furie est un film en deux partie, c'est assez visible. Dans la première, nous voyons donc ces disfonctionnements de l'Etat, incapable d'arrêter la folie de ses citoyens. Je ne sais pas si Lang était adepte des théories de Hobbes, mais ça y ressemble. Pour Hobbes, c'est bien connu, l'homme à l'état de nature est un "loup pour l'homme". C'est-à-dire qu'il cherche à imposer sa volonté, à asservir les autres. La vie en communauté, à l'état de nature, est donc une guerre permanente et sanglante. Mais, les hommes ont passé un contrat, l'Etat, censé contrôler toutes ces pulsions agressives et mettre tous les hommes à égalités, c'est-à-dire en dessous de la loi. Ce que Lang montre dans Furie, du moins dans la première partie, c'est que l'Etat est bien incapable de contrôler la frénésie des citoyens (scène oppressante et folle du lynchage). Lang se base sur une réalité, puisqu'à l'époque avaient lieu aux Etats-unis un lynchage tous les trois jours ! La deuxième partie, en continuité avec la première, nous présente une réflexion sur la rigueur de la justice. Faut-il condamner un crime s'il est regretté, commis dans un moment de plus pure irrationnalité ? Surtout, si ces habitants ont lynchés le héros innocent, n'était-ce pas parce que le pouvoir, ici la démocratie américaine, ne fait pas son devoir de garde-fou ? C'est donc à une brillante réflexion que nous invite Lang dans Furie ; une réflexion profonde et audacieuse, sans réponse manichéenne (car si le héros décide de revenir, prouvant ainsi sa "non-mort" et innocentant alors les villageois, c'est aussi pour pouvoir retrouver sa petite amie), autour de thèmes maintes fois abordés dans la première moitié de sa carrière, de M le Maudit jusqu'à J'ai le droit de vivre. Encore une fois, la mise en scène est peaufinée jusque dans les moindres détails, résolumment moderne, vive et percutante.
    pitch22
    pitch22

    166 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 juillet 2009
    Je trouve la direction d'acteurs-trices mauvaise. Je n'arrive pas à rentrer dedans et cette histoire d'amour ne m'intéresse pas.
    bellini 2
    bellini 2

    6 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 février 2009
    Quand L'Amérique devient pour F. Lang l'Allemagne de Weimar. Là ne règne que la haine, la violence, le ressentiment... un monde où l'homme, à l'état de nature , est un loup pour l'Homme. Derrière l'américain moyen démocrate et défenseur de la liberté rode le fantôme d'Adolphe Hitler. Ce n'est peut-etre pas l'Amérique mais une image possible de l'Humanité.
    Autrui
    Autrui

    19 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2008
    Malgré les contraintes hollywoodiennes imposant bons sentiments & co, Fritz Lang nous sert un grand, un très grand film. Habilement mené, le film nous fait passer du point de vue de la victime à celui du bourreau, avec le plus grand naturel...
    Comme lors du procès de Joe, le cinéma reste la vérité, du moins, celle de Lang ... et ... que dire à part que ... cette vérité, qu'est-ce qu'on peut l'aimer!
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