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    La Mémoire Eternelle
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    3,8
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    Coric Bernard
    Coric Bernard

    382 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2024
    Ce documentaire est très émouvant. La réalisatrice chilienne a filmé avec beaucoup de délicatesse ce couple dont le mari ancien journaliste de télévision est atteint de la maladie d’alzheimer. On est très touché par la formidable attention et l’amour dont fait preuve son épouse dans ce film et la réalisatrice réussit bien à nous montrer tout cela. A travers ce film, on découvre aussi toute la difficulté pour les accompagnants des personnes atteintes de cette maladie.

    Bernard CORIC
    Yves G.
    Yves G.

    1 500 abonnés 3 517 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mai 2024
    C'est l'histoire d'un couple passionnément aimant. Lui, Augusto Góngora est un grand journaliste chilien, un mélange de Noël Mamère et de Bernard Pivot, qui a dénoncé courageusement les crimes de la dictature de Pinochet et animé des émissions culturelles de grande écoute. Elle, Paulina Urrutia, de dix-sept ans sa cadette, est une actrice célèbre, qui est devenue ministre de la culture entre 2006 et 2010.
    À soixante ans, on a diagnostiqué à Augusto la maladie d'Alzheimer. Pendant les dix ans qui lui restent à vivre, durant lesquels son état se dégradera inexorablement, Paulina l'entourera de tout son amour.

    "La Mémoire éternelle" est un titre paradoxal. On comprend qu'il s'agit de graver à jamais la mémoire de cet homme qui est en train de la perdre. On pénètre dans l'intimité de ce couple, quasiment seul à l'écran. À la réflexion, on réalise d'ailleurs avec étonnement qu'on ne voit personne d'autre : ni ami, ni famille, ni médecin, ni employé de maison (car le luxe de la maison laisse supposer qu'elle ne fonctionne pas sans jardinier ni femme de ménage).

    La Mémoire éternelle est un film bouleversant. On y voit la déréliction d'un homme dont on sait la mort inéluctable (Augusto mourra en mai 2023, deux ans après la fin du tournage). On voit son état se détériorer, sa mémoire le fuir, sa mobilité se réduire.

    Mais la vraie héroïne de ce film, c'est Paulina. Si on ne nous disait pas qu'elle était une grande actrice et qu'elle avait même occupé un poste ministériel, on pourrait penser qu'elle n'a jamais rien fait d'autre de sa vie que de s'occuper de son mari. Son affection indéfectible pour son compagnon - dont on comprend qu'elle l'a épousé après vingt ans de vie commune après que sa maladie se fut déclarée - est tout à la fois admirable et poignante. On se dit qu'Augusto a bien de la chance - et on se demande si on aura autant de chance que lui à l'heure, inéluctable, où la mort nous appellera. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'à cinquante ans, elle s'impose un sacrifice immense, et on s'interroge lucidement sur notre propre capacité à suivre son exemple si la nécessité nous le demandait...
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)

    18 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juin 2024
    On connait tous, autour de nous, un proche, un ami, un parent qui a été touché par la maladie d’Alzheimer et du calvaire vécu par le malade et son conjoint dans ce genre de malheur. Une maladie qui a touché Augusto Góngora, journaliste chilien et grand témoin des horreurs du régime de Pinochet au Chili, dans les années 70. A ses côtés, pour le soutenir dans sa maladie, il y a Paulina Urrutia, son épouse et ancienne Ministre de la culture du Chili.

    Maite Alberdi va, durant quatre années, filmer la vie de ce couple, à diverses périodes, pour arriver à ce documentaire, à la fois terrible et beau, qui montre les dégâts que peut causer une telle maladie chez une personne, à quel point le cerveau finit par perdre ses fonctions essentielles, réduisant le malade à un être perdu dans un brouillard mental duquel il ne peut s’échapper.

    Ce film, c’est aussi et surtout un beau témoignage d’amour, celui d’une femme pour un homme qu’elle va suivre jusqu’au bout, tentant chaque jour de stimuler sa mémoire par tous les moyens possibles existants, et de lui rappeler sans cesse combien elle l’aime, malgré l’amnésie qui gagne du terrain chaque jour.

    Parallèlement, on découvre le passé de journaliste d’Augusto, homme de lettres et de grande culture, à travers des images d’archives vidéo, mais également des films VHS montrant le couple dans sa vie de famille la plus heureuse, voyageant à travers le Monde.

    Film du grand sens sensibilité, montrant la maladie dans ce qu’elle a de plus sournois, La mémoire éternelle s’avère bouleversant de bout en bout, ponctué des moments de tendresse, de grâce et de poésie incomparables. Sans doute l’un des documentaires les plus forts qu’il nous ait été donné de voir au cours de cette année 2024.

    https://www.hop-blog.fr/la-memoire-eternelle-un-documentaire-essentiel-pour-evoquer-la-maladie-dalzheimer/
    BLS Moviedebrief
    BLS Moviedebrief

    16 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2024
    « Terrible Alzheimer»
    Documentaire chilien poignant de cet ancien journaliste, témoin à charge de la période Pinochet, frappé d’Alzheimer. On voit surtout sa femme s’en occuper. Quel immense preuve d’amour ! Son désespoir filmé en est parfois gênant de tristesse. Le montage avec des films Super8, trop courts à mon goût, le montre jeune et beau, avec ses enfants ou en conférence de presse. Quelle déchéance terrible avec l’âge
    Sami
    Sami

    6 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2024
    Ce documentaire est très chilien et a cependant une portée universelle.

    Pourquoi "très chilien" ?

    Il s'agit du portrait d'un couple de l'élite intellectuelle au Chili dont le mari (70 ans) est atteint de la Maladie d'Alzheimer et dont l'épouse (beaucoup plus jeune, la petite cinquantaine, ancienne Ministre de la Culture sous la Présidence de Michèle Bachelet) s'occupe.

    C'est un documentaire au sens large car il est aussi conçu comme une fiction du bonheur à deux.

    La portée universelle ?

    Au-delà de la maladie, la réalisatrice pose la question centrale de ce qu'on fait de sa vie pendant qu'on est vaillant physiquement et conscient de vivre ! Ce documentaire porte sur la condition humaine.

    Avec grande pudeur et dignité la réalisatrice n'évoque que par une ou deux petites touches le déclin tragique de la maladie d'Alzheimer : perte de l'identité, du langage et de la faculté motrice.

    Une très grande force du film : la bande sonore jusqu'au final : la chanson merveilleuse du chanteur espagnol Ismaël Serrano : Barbujas de Amor !
    PrisonnierDuDessert
    PrisonnierDuDessert

    13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2024
    Dès la première scène du film, nous sommes introduits dans la vie d’un couple par des images légèrement floues, capturées - pendant la pandémie Covid-19 - par une caméra que la femme a posé près du lit : elle tente de le réveiller, lui qui, désorienté, ne se rappelle plus très bien ni de la chambre familiale, ni de son épouse, ni de son propre prénom. Avec bienveillance et rires, elle tente de réveiller sa mémoire.
    Elle, c’est Pauli, Paulina Urrutia, comédienne (et ancienne ministre de la Culture au Chili à la fin des années 2000). Lui, c’est Augusto Gongora, journaliste et opposant notoire au régime de Pinochet. Cette introduction immédiate et magistrale à leur intimité annonce le ton du film, qui alterne entre des moments de légèreté et des périodes de profonde tristesse, reflétant la complexité de leur situation.
    Dans La Mémoire éternelle, la cinéaste Maite Alberdi s'immerge avec une intensité émotionnelle et politique rare dans l'univers d'un couple confronté à la maladie d'Alzheimer, dressant un portrait poignant de leur quotidien marqué par l'amour, le soutien et la mémoire, autant personnelle que collective. Le documentaire ne se limite en effet pas à la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Il s'agit en parallèle d'une réflexion sur la mémoire collective du Chili, un pays encore hanté par les séquelles de la dictature de Pinochet. Augusto, ayant consacré sa vie à témoigner et à combattre l'oubli des horreurs de la dictature, se trouve ironiquement en proie à l'effacement de sa propre mémoire. Les images d'archives intégrées dans le film ne servent pas uniquement à illustrer le passé ; elles agissent comme des rappels de la résilience et de l'engagement d'Augusto et de Paulina, tant sur le plan personnel que politique.
    Le film de Maite Alberdi est le portrait d’un couple dont le ciment est, au-delà des sentiments, un engagement intellectuel, et une œuvre qui interroge la puissance de l'amour face à l'adversité. Il dépeint de manière bouleversante la dynamique du couple avec Pauli jouant tour à tour le rôle de compagne aimante et de gardienne de la mémoire, s'efforçant de stimuler les souvenirs d'Augusto par des anecdotes et des chansons. Ce faisant, son dévouement ne maintient pas seulement en vie le plus longtemps possible l'esprit d'Augusto, mais lutte également contre l'amnésie historique qui menace de consumer leur pays.
    Cathare6
    Cathare6

    15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2024
    Lauréat du Grand Prix du Jury au festival de Sundance et nommé aux Oscars, le documentaire chilien de Maité Alberdi, La Mémoire éternelle, nous délecte d’un moment fascinant, à la fois intime et universel.
    En contant les derniers mois de vie commune d’un couple extraordinaire, lui, Augusto Gongora, journaliste qui s’est battu contre la dictature chilienne, atteint de la maladie d’Alzheimer, elle, Paulina Urrutia, actrice et ancienne ministre de la Culture, devenue son épouse et soignante passionnée, la réalisatrice Maité Alberdi nous plonge au plus profond de l’Humain.
    A sa manière, en utilisant intelligemment des images d’archives, elle nous parle aussi de l’histoire du Chili, comme avant elle Pablo Larrain dans Neruda et No et Patricio Guzman dans Le Bouton de nacre. Elle nous renvoie ainsi au traumatisme profond que chaque chilien porte en lui. La Mémoire éternelle raisonne fortement comme une métaphore de la perte de mémoire d’un pays entier.
    Par petites touches sensibles tel un tableau pointilliste, le film nous questionne donc sur l’importance de cette mémoire, et de l’absence de mémoire, et nous offre un témoignage tendre et profondément émouvant de l’amour absolu.
    On apprécie la douceur et la délicatesse, tant dans les soins apportés par Paulina à son mari que dans la qualité de la mise en scène pudique et bienveillante.
    Maintenant, en plus des larmes, il demeure le temps suspendu d’une femme et d’un homme qui s’aiment pour le restant de leurs jours.
    La maladie est là, l’affliction détruit la mémoire, l’amour inconditionnel, lui, est éternel.
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