Bellabre, un des capitaines du roi de France Charles VIII, est ridiculisé au cours d'un tournoi par un jeune inconnu, Pierre Terrail de Bayard, amoureux de la duchesse de Savoie. Les deux hommes partent combattre l'ennemi, Bellabre prenant Bayard sous sa coupe... De ce long-métrage humoristique ne se dégagera guère fureur artistique démonstrative. Mais à défaut de n’être qu'un maigre divertissement, " Sans peur et sans reproche " est un film plus ambitieux qu'il n'y paraît. Avec ce troisième film en tant que réalisateur, Gérard Jugnot est encore et toujours à la recherche, de son style personnel, du ton qui lui est propre. L'acteur-réalisateur sera à son apogée avec son quatrième long-métrage, " Une époque formidable ", une comédie douce-amère brillante. Cette page de l'histoire française revue et corrigée par Gérard Jugnot est, à vrai dire, relativement distrayante. Les comédiens y surjoue avec humour et le scénario mélange tirades théâtrales et répliques cinglantes contemporaines. Evidemment, la mise en scène peut paraître précaire, mais n'oublions pas que Gérard Jugnot est ici à la fois devant et derrière la caméra ; preuve irrévocable que l'on ne pas peut être au four et au moulin. Sympathique.