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    Une affaire de principe
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Une affaire de principe" et de son tournage !

    Naissance du projet

    A l'origine, Antoine Raimbault avait commencé à faire des recherches pour un autre projet. Il s'agissait déjà de l’histoire d’une enquête autour du financement des institutions publiques par des intérêts privés. Le cinéaste y voyait le combat de la démocratie et de l’état de droit face à la puissance grandissante des lobbies. Il se rappelle : "À l’intérieur de mes recherches, je suis tombé sur l’affaire Dalli, qui condensait tous ces thèmes. Et en plus permettait une plongée au cœur des institutions européennes, dont je ne savais quasiment rien."

    "Je tire donc le fil de l’affaire Dalli et je tombe rapidement sur José Bové, qui crie très fort au milieu du champ. Je découvre qu’il s’est investi personnellement en soutien de Dalli alors que ce dernier était un opposant politique. Par principe, pour le respect de la règle et de la présomption d’innocence, Bové s’est lancé dans une contre-enquête depuis les coulisses du Parlement. Des thèmes qui me travaillent, une intrigue, un environnement, un personnage... Je découvre que Bové a tout raconté dans l’un des chapitres de son bouquin."

    Rencontre avec José Bové

    Robert Guédiguian, qui est coproducteur du film, connaît José Bové. Il a fait l’intermédiaire et a permis à Antoine Raimbault et Marc Syrigas de se rendre sur le plateau du Larzac pour faire sa connaissance : "A côtoyer José qui nous raconte ses 10 années passées au Parlement, je me dis : C'est mieux qu'un film de bureau. C'est un film d'action ! José vient du militantisme. C'est un activiste, un syndicaliste. Un homme de terrain."

    "Je commence à réfléchir à un récit qui doit secouer, bousculer le cadre à la manière de José, qui a sa façon bien à lui de faire bouger les lignes. La plupart des thrillers politiques s’intéressent aux intrigues de palais et aux figures de pouvoir. C’est précisément l’inverse qui me fait vibrer, l’incarnation du contre-pouvoir. Ici, le contre-pouvoir, ce sont les parlementaires au cœur même de l'institution", se rappelle le metteur en scène.

    Bouli Lanners est José Bové

    "Qui mieux que Bouli Lanners pour incarner notre Bové de cinéma ? La rencontre entre les deux était capitale. Ils ont beaucoup de points communs. Bouli a un truc un peu punk qu'a aussi José, mêlé à une grande tendresse. En emmenant Bouli sur le plateau du Larzac, à les voir tous le deux se marrer, j’ai tout de suite su qu’il allait se passer quelque chose. Pour la transformation physique, je crois énormément aux désirs des acteurs. Je ne voulais rien forcer et j’ai laissé le soin à Bouli de trouver son chemin, à tâtons, vers la juste incarnation", explique Antoine Raimbault.

    Démêler l’indémêlable

    Antoine Raimbault tenait à assumer une certaine densité d’information racontant la complexité du travail des personnages, qui deviennent de véritables héros parce qu’ils parviennent à démêler l’indémêlable : "Toute l'ambition du film est là : filmer le travail de fourmi des personnages au cœur de l’institution de manière ludique et cinématographique. Le film embrasse aussi un certain nombre de codes du genre, qui permettent au spectateur de se laisser porter."

    "L’écriture de suspense est inhérente à mon travail, je ne sais pas complètement faire sans. Dans un film d’enquête, elle structure nécessairement le récit. Notre point de vue est résolument du côté des parlementaires, ce qui a orienté le travail d’écriture, puis celui de la mise en scène. "

    Un "thriller de bureau"

    Antoine Raimbault a réalisé un thriller dans lequel ses personnages sont des parlementaires : "Un peu pieds nickelés de surcroit. Ils n’ont ni les moyens de la police, ni armes à feu. Ils ne rencontrent pas leurs sources dans des parking sombres, ne se feront pas pourchasser par des tueurs dans les rues de Bruxelles. Leurs armes ce sont des conférences de presse, un smartphone qui recueille une confession, une imprimante qui sort un mail capital... J’ai voulu pleinement assumer ce côté "thriller de bureau", en m’évertuant à donner du souffle."

    "En ne sacrifiant jamais rien au rythme, au crescendo de l’enquête qui part de la parole pour aller vers l’action. Chercher à toujours laisser une balle en l'air à la fin d'une séquence, pour pouvoir jongler avec une autre à la séquence suivante."

    José Bové parlementaire

    Une affaire de principe n’est pas un biopic sur José Bové, lequel apparaît comme étant l’un des trois protagonistes du film. Antoine Raimbault précise : "On est très loin de l’image d’Epinal du José faucheur d’OGM. Ici c’est d’abord un parlementaire, un eurodéputé un peu maverick, un peu dissident. Il ne s’inscrit pas dans une carrière politique au sein d’un parti. Mais en plus, dans cette affaire Dalli, José est comme un poisson hors de l'eau. Il est sur un terrain qui n'est pas du tout le sien. Car le tabac, lui qui a toujours la pipe au bec, ce n’est pas son sujet !"

    "Ce qui l’intéresse c’est qu’au sommet de l’institution, on respecte la règle de droit. Ce sont sur ces éléments qu’on a construit le personnage. A travers l’incarnation de José, j’ai essayé de filmer l'état de droit, avec cette idée que la démocratie est un sport de combat entre le pouvoir et le contre-pouvoir. Une recherche permanente d'équilibre pour éviter l'abus de pouvoir."

    Un scénario cohérent

    José Bové explique au sujet du scénario d'Une affaire de principe : "Ce qui était important au début, c'était que la façon dont le film allait raconter les événements soit cohérente par rapport au Parlement. Et qu'il n'y ait pas d’erreurs qui auraient décalé le film par rapport à la réalité, à ce qui s'était passé et au fonctionnement des institutions."

    "Il fallait que le scénario soit irréprochable sur le fond. Même s’il a fallu faire par moments des raccourcis et des coupes, parce que le film est basé sur une histoire qui s’est déroulée sur plusieurs années. En revanche, je ne suis pas du tout intervenu sur la façon après de fictionnaliser cette histoire. Ça c’était de la responsabilité d’Antoine."

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