Ce que Antoine Raimbault a réalisé avec "Une histoire de principe", c'est ce qu'il appelle lui-même un "thriller de bureau". Un film adapté d'une histoire vraie, racontée dans "Hold-up à Bruxelles", un livre de José Bové paru en 2014, celle de John Dalli, un homme politique maltais qui a occupé le poste de commissaire européen chargé de la Santé et de la Politique des consommateurs de 2010 à 2012, au sein de la Commission Barroso. Etant à l'origine d'une directive Tabac combattue par l'industrie du tabac et son puissant lobby, Dalli a été accusé à tort de corruption liée à l'industrie du tabac. Très vite, José Bové a été persuadé qu'il s'agissait d'un coup monté. Attaché au principe de la présomption d'innocence et désireux que le Parlement européen soit un lieu où les lois et les principes démocratiques sont respectés, Bové, bien qu'étant un opposant politique de Dalli, a mené sa propre enquête dans l'optique de le blanchir, avec l'aide d'un assistant parlementaire et d'une stagiaire. C'est ce que raconte le film, un film passionnant quand bien même il est, parfois, un peu difficile à suivre. Un film qui nous conduit à Bruxelles, à Strasbourg, à Marseille, sur le Larzac, à La Valette. Un film avec une excellente interprétation : Bouli Lanners dans le rôle de José Bové,, Thomas VDB dans celui de Fabrice, l'attaché parlementaire, Céleste Brunnquell dans celui de Clémence, la stagiaire. On n'oubliera pas de citer la comédienne norvégienne Lisa Loven Kongsli et la comédienne allemande Lisa Karlström, qui arrivent à imposer leur présence dans des rôles secondaires. Maintenant, la question qui se pose est la suivante : quand on voit les comportements de figures politiques européennes comme José Manuel Durão Barroso ou Giovanni Kessler, on se demande si la vision du film va inciter les électeurs à aller voter le 9 juin.