En 2012, le commissaire européen à la Santé, le Maltais John Dalli, est brutalement limogé. Dalli est en réalité victime d’une cabale, étant à l'origine d'une directive Tabac combattue par l'industrie du tabac et son puissant lobby, Dalli a été accusé à tort de corruption. Très vite, José Bové a été persuadé qu'il s'agissait d'un coup monté. Attaché au principe de la présomption d'innocence et désireux que le Parlement européen soit un lieu où les lois et les principes démocratiques sont respectés, Bové, bien qu'étant un opposant politique de Dalli, a mené sa propre enquête dans l'optique de le blanchir, avec l'aide d'un assistant parlementaire et d'une stagiaire. C'est ce que raconte le film, un film passionnant quand bien même il est, parfois, un peu difficile à suivre. On se perd parfois un peu dans les méandres des institutions. Un film qui nous conduit à Bruxelles, à Strasbourg, à Marseille, sur le Larzac, à La Valette, Antoine Raimbault a réalisé un thriller dans lequel ses personnages sont des parlementaires… Leurs armes ce sont des conférences de presse, un smartphone qui recueille une confession, une imprimante qui sort un mail capital…Bouli Lanners porte les moustaches de Bové… Thomas VDB est Fabrice, l'attaché parlementaire, Céleste Brunnquell est Clémence, la stagiaire …tous les trois sont bons …mais la question finale qui se pose à l’issue du film est la suivante : le film n’épargne pas José Barroso, le très controversé patron de la commission, passé depuis chez Goldmann Sachs…ni Giovanni Kessler à l’époque directeur de l’OLAF, Office antifraude européen qui a été condamné en septembre 2023 à Bruxelles pour une écoute illégale visant à incriminer l'ancien commissaire européen à la Santé, le Maltais John Dalli, soit 11 ans après…. on se demande si la vision du film va inciter les électeurs à aller voter le 9 juin. A moins que la vision chevaleresque de la politique portée par José Bové redonne un peu de foi dans les hommes politiques….