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    L’Histoire de Souleymane
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    bobmorane63
    bobmorane63

    199 abonnés 1 987 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2024
    Un film intense à message réalisé de façon intelligente sans grand moyen par le cinéaste Boris Lojkine, un nom à retenir dans le monde du cinéma!
    Comme le titre l'indique , on suit "L'histoire de Souleymane" en 48 heures dans les rues de Paris, deux jours à galèrer comme livreur à vélo auquel des fois les clients ne sont pas réglos, le supérieur qui lui doit de l'argent, ne pas rater le bus pour dormir dans un refuge de sans papiers, le tout pour essayer d'aboutir pour un entretien pour avoir un passeport en France. Une course contre la montre qui montre la dure réalité du quotidien de ces personnes là qui galerent. Il n'y a pas de musique, même au générique final. Il faut saluer le très bon travail de l'équipe technique, au niveau du son surtout, pour faire vibrer le spectateur. Le film suit surtout l'acteur Abou Sangare qui porte cette œuvre sur ses épaules dans tout les plans et il s'en sort honorablement bien. Hautement recommandable.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    162 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2025
    Superbe film, bouleversant, sur l’histoire d’un jeune guinéen immigré en France, et qui passe ses journées et ses soirées sur son vélo, pour livrer des repas. L’histoire de Souleymane, c’est aussi l’histoire de son interprète, l’inoubliable Abou Sangaré, dont le réalisateur Boris Lojkine s’est inspiré pour composer son personnage. Lojkine opte pour un récit brut, sans fioritures et sans effets de manche, qu’il agrémente par une belle mise en scène et une magnifique photographie. Un moyen de rendre un bel hommage à tous ces immigrés qui luttent pour survivre, que ce soit en France ou ailleurs, et dont notre société est redevable… Un film à voir absolument, au succès mérité.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 635 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 novembre 2024
    Souleymane entre dans un bureau de l’OFPRA pour sa demande d’asile ; c’est la première scène. Puis court flash-back de 48 heures, caméra à l’épaule, au plus près de ce réfugié guinéen, on va suivre son quotidien durant les deux très longues journées qui le séparent de son entretien décisif avec l’administration française en vue de la légalisation de sa présence en France. Et là, le film hyper documenté par Boris Lojkine devient oppressant car on prend pleinement conscience des conditions de survie dans lesquelles sont plongées les illégaux. Pas un moment de répit, du matin où déjà il faut réserver sa place en hébergement d’urgence dès l’aurore pour ne pas dormir dans la rue le soir même ; où il ne faut pas louper le bus au risque réellement passer la nuit dehors. C’est une course contre la montre : le boulot de coursier illégal, les démêlés avec la police, les clients et les petits escrocs, les accidents de vélo, les coups de téléphone, les femmes laissées au pays, le centre d’accueil blafard qu’on rejoint à la nuit tombée, et le trac de l’entretien qui approche à grands pas. Récit d’une histoire qui n’est pas la sienne mais qu’il apprend par cœur car elle est celle qui apparemment a le plus chance de valider sa demande de papier. La mécanique de ce film hyper réaliste dans une veine social à la Dardenne (on pense à « Rosetta ») tourne au thriller, à l’angoisse, la peur pour lui, pour sa santé, son intégrité physique. Bouleversant, mais d’une justesse incroyable ; Lojkine fait bien attention de ne jamais tomber ni dans l’angélisme ni dans le misérabilisme. Et il était pourtant facile de faire du larmoyant, de tirer sur les institutions (Police, OFPRA,…), de faire un film partisan ; le seul parti pris est de donner vie à ses sans visage qui livre les repas dans des conditions de vie indigne. Ensuite, il ne faut pas craindre ce type de film, on est à l’os, pas d’affèterie ou de coquetterie ; c’est un film brut mais doux à la fois. Ces 48 heures réservent tout de même quelques respirations à Souleymane dont la belle rencontre avec une personne âgée dépendante chez elle ; la rencontre de deux personnes en position de faiblesse, à la merci de la société. Et le second souffle réside dans un final dont on ne peut sortir sans lâcher sa larme. La caméra se pose dans un champ/contre champ lors de l’entretien final avec la conseillère OFPRA après nous avoir fait tournoyer durant 1h20. Nina Meurisse, seule comédienne professionnelle, dans un film d’acteurs amateurs, mène l’entretien pour la scène la plus poignante du film. Et en face d’elle, celui qui a obtenu le prix d’interprétation masculine à Cannes, avec un vécu proche de son personnage, Abou Sangare qui a habité de bout en bout ce personnage avec une intensité et une vérité rare. Il est déchirant ; surtout que le cut final écran noir sans musique nous plonge dans une émotion forte. De musique quoi qu’il en soit il n’y en aura pas durant 90 minutes et çà renforce le propos du film.
    Prix du Jury de la sélection « Un certain regard » à Cannes ; foncez comme Souleymane sur son vélo pour rendre hommage à ces invisibles.
    TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
    rvrichou
    rvrichou

    103 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2024
    Un film bien conçu, assez audacieux. Ce n est pas un documentaire mais c est bien documenté. Malheureusement ce n est pas une fiction non plus tant le réalisateur nous plonge dans une réalité que l'on aimerait ne plus voir.
    Arthus27
    Arthus27

    99 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 novembre 2024
    L'Histoire de Souleymane est un film court, nerveux et âpre, nous plongeant l'espace de quelques jours dans le quotidien du personnage éponyme, interprété brillamment par Abou Sangare, récompensé à Cannes pour son rôle. Le film évite tous les écueils du film social français, en ne s'apitoyant jamais sur le sort de son personnage, et n'exagérant jamais les drames qu'il va rencontrer sur son parcours. Mais c'est justement par sa simplicité qu'il parvient à nous bouleverser et par l'urgence permanente dans laquelle se trouve Souleymane, entre les livraisons qu'il doit faire et un entretien de demande d’asile qu'il tente tant bien que mal de préparer. Une véritable claque pour un film sans prétention et sans effets superflu.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2024
    J'avoue ne pas connaître ce cinéaste, mais il faut avouer que Boris Lojkine ne quittera plus jamais mes pensées devant le choc que j'ai vécu. L'histoire de Souleymane est un excellent film, un vrai morceau de cinéma. Ce film est remarquablement bien interprété par Abou Sangaré, au destin similaire du personnage, dans un rôle physique et émotionnel. C'est un brillant et long voyage au bout de la nuit dans un Paris sombre mais aussi joliment éclairé, fascinant mais dont les dangers affleurent en permanence. Evoquant le meilleur des frères Dardenne, tel Rosetta, L'histoire de Souleymane est un film qui porte au plus sommet la volonté de survie, autant que la reconnaissance du travail et la résilience des personnages dont le personnage ne se départira jamais. Partant pourtant d'un mensonge à apprendre, le film porte haut le cinéma vérité. Haletant de bout en bout, nous partageons sans le moindre misérabilisme le chemin de croix physique et mental de l'exilé. L'injustice sociale, la xénophobie ne sont pas montrées de manière frontale ; aucune présence de caricature des personnages qu'on pourrait croire trop rapidement racistes ou intolérants, alors qu'ils sont simplement humains. Pas de manichéisme. La conclusion exalte une totale émotion qui ne se laissera pas facilement oubliée. Boris Lojkine sait parfaitement distiller le suspense et l'émotion sans aucune facilité narrative et sans besoin d'une musique extra diégétique pour axer son point de vue sur la trajectoire d'un exilé à bout de course qu'il filme au corps, sans le lâcher avec force et brio. Le cinéaste n'oublie pas non plus de montrer frontalement l'humanité des personnages, leur volonté de fraternité et celle de survivre. J'évoquais les frères Dardenne mais ceux filment le jour des zones non urbaines alors que Boris Lojkine filme souvent la nuit et l'urbanité. Mon coup de coeur de 2024 qui aurait mérité de figurer parmi la sélection des films en compétition officielle au festival de Cannes 2024.
    Jonesss
    Jonesss

    60 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 octobre 2024
    Magnifique film malheureusement très réaliste mais c’est pour ça qu’il faut aller le voir car il est d’utilité public pour pouvoir voir, comprendre, apprendre et se mettre à la place de.
    Corinne76100
    Corinne76100

    51 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2024
    Film très prenant, on est embarqué dans l'histoire du héros. On y croit, on a envie que les choses s'arrangent pour lui. La réalisation est haletante, la course est épuisante. D'une réalité très touchante
    Raphaël G
    Raphaël G

    28 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2024
    Une histoire bouleversante dans laquelle l'immersion avec Souleymane est palpable, organique. Une mise en scène sur mesure associée à une ambiance sonore bluffante où chaque situations nous prend aux tripes sans jamais relâcher la pression. On ressent tout le travail documentaire effectué en amont qui donne cet aspect réaliste.
    Superbe performance d'Abou Sangare en tant qu'acteur non professionnel.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 885 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2024
    Un récit tonique qui tient parfois du film d'action, un drame social qui ne sombre pas dans le pathos ni dans la démonstration politique. La réalisation est vraiment bonne et le protagoniste, réellement bon acteur. Film qui fait réfléchir autant que voir une réalité dont on ne connaît pas toujours les détails. Poignant et émouvant.
    mcdeux
    mcdeux

    24 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2024
    Superbe ! Et superbement incarné... Je défie quiconque a un coeur de vouloir expulser Souleymane après avoir assisté à ses (mes)aventures, ses difficultés, son courage... Et l'exploitation de son infortune par tous ces requins... Formidable réquisitoire de la part du réalisateur.
    jackflash
    jackflash

    15 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2024
    Ce film aurait pu s'appeler "La nuit des sans-papiers". Les Parisiens, comme nous tous, avons tendance en effet à scotomiser la vie des immigrés, c'est à dire à rejeter inconsciemment hors du champ conscience les conditions de vie de leur réalité quotidienne. Le film de Boris Lojkine les fait apparaitre dans toute leur obscénité : mensonges, chantages, duplicité, cette fiction traitée comme un reportage, met en fait en scène des professionnels : Abou Sangaré, alias Souleymane, confronté à l'apprentissage d'un récit truffé de détails destinés à rendre crédible un statut de réfugié auprès de Nina Meurisse. Touchante fonctionnaire en proie aux injonctions contradictoires, entre affect et froide objectivité, elle tient le rôle du dernier maillon de l'Ofpra, censée démêler les fils de la réalité.
    Coté photographie, tournées à la manière du cinéma nouvelle vague, on suit les 48 heures chrono de Souleymane dans sa quête de demande d'asile. Sans papiers, sans argent, sans domicile, Souleymane est l'archétype de l'esclave moderne qui se débat dans l'enchainement des livraisons à domicile. N'ayant pour tout viatique qu'un vélo et son portable - dont on ne sait d'ailleurs où et quand il le recharge ? Tel un cyclope dans la nuit, l'écran de son smartphone troue la nuit de son errance stressée dans les rues de la capitale. L'histoire de Souleymane est un réquisitoire implacable de l'ubérisation du travail, un remake moderne du film de Chaplin "les temps moderne", où les plateformes de livraison se substituent aux roues dentées de la chaine des forçats de la misère.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 824 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2024
    L'Histoire de Souleymane est un film poignant et authentique. Il est porté par une réalisation minutieuse de Boris Lojkine. Le choix de ne pas utiliser de musique souligne encore plus l'importance des bruits du quotidien et de la rue, qui rythment le récit, créant une immersion totale dans la réalité de Souleymane. Ce n’est pas seulement un drame social, mais un véritable thriller social, où le destin de Souleymane dépend de la régularisation de sa situation. Chaque obstacle qu'il rencontre, chaque embûche sur son chemin nous fait vibrer d’inquiétude.


    Le film met en lumière l'injustice de la situation : pour l'État français, la pauvreté dans son pays d’origine ne justifie pas son droit à rester en France, le forçant à inventer un mensonge pour espérer une vie digne. Ce qui frappe aussi, c’est que même une fois en France, il est exploité par ceux de sa propre communauté, une trahison amère là où il aurait dû trouver soutien et solidarité. Abou Sangaré incarne Souleymane avec une puissance et une vulnérabilité qui donnent une profondeur touchante au personnage, faisant ressentir chaque moment de désespoir.


    Un clin d'œil notable est la présence de Nina Meurisse, qui avait déjà travaillé avec Lojkine en tant que tête d'affiche dans Camille. Ce lien ajoute une continuité dans l'univers cinématographique du réalisateur.
    Daniel C.
    Daniel C.

    153 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2024
    Parce qu'avec ce qui se prépare politiquement sur le versant répressif, un tel film permet d'illustrer autrement que les "étrangers", les "migrants" ne sont pas ces fainéants profiteurs, ennemis de la France. Ce film est mené à un rythme haletant et les combines se font sur les dos des plus démunis. La détresse se voit opposer des réactions de prestance d'enfants gâtés de la part des consommateurs que nous sommes avec notre suffisance de clients rois ! Restaurateurs et restaurés sont tellement imbuvables parfois dans leur suffisance de clients rois ! Nourrissons-nous de cinéma plutôt que de "téléboloré" !
    Henner
    Henner

    70 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2024
    Un film juste, bien filmé, très bien joué au point que l'on se demande parfois s'il ne s'agit pas d'un documentaire. La vie implacable d'un jeune africain sans papier déboulant en France. Il est à la fois stoïque et déterminé. Embauché comme livreur il parcourt la capitale à vélo avec toutes les galères qui s'en suivent. Ni furibard, ni revendicateur, ni politisé, le film n'est pas un manifeste, juste une histoire simple racontée sobrement. L'acteur qui joue Souleymane est époustouflant. Il connait le rôle puisqu'il a connu dans la vraie vie les mêmes épreuves ... On apprécie le ton juste. Il n'y a pas d'un côté "des bons" et de l'autre "des méchants". Il y a des bons et des méchants partout dans tous les recoins de la société. On se prend de sympathie pour le pauvre bougre balloté à droite et à gauche, floué, abandonné, meurtri et qui, malgré tout, poursuit son chemin espérant désespérément obtenir les fameux papiers. Une étude de société qui a le mérite d'échapper aux anathèmes et aux clichés.
    Bravo !
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