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Boby 53
18 abonnés
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3,5
Publiée le 29 octobre 2024
Sur un sujet pas évident, l'histoire d'un réfugié en attente d'acceptation de son dossier, le scénario montre une réalité ni misérabiliste ni embellie, plutôt un document réaliste; sans pathos mais sans illusions. L'interprète principal qui joue presque son propre rôle a mérité don prix d'interprétation.
Itinéraire hors norme, parcours chaotique et galère quotidienne d’un immigré avec le lot connu et récurrent du racisme, de l’humiliation et de la violence physique (et verbale). La fin est brute. Décidément c’est la mode.
Boris Lojkine réussit son film le plus vibrant et entêtant avec L’histoire de Souleymane, prix du jury et d’interprétation pour son acteur (Abou Sangare, dit Sangare) à Un certain Regard au Festival de Cannes 2024.
Une très bonne surprise, ce film mi-documentaire, mi épopée à la quête d'un octroi d'asile dans le Paris de Stalingrad et le RER vers Torcy. L'acteur principal est une pépite trouvée par miracle pour coller parfaitement à l'histoire racontée dans ce film justement primé à Cannes.
Ce film est très bien. Jusqu'au générique de fin. L'acteur principal est super sincère et on se prend à son jeu, entre ses espérances, et la réalité sordide dans laquelle il est plongé bien malgré lui. Ce film est sous tension du début à la fin, sauf que... Y'a la fin en queue de poisson. J'aurais aimé avoir le fin mot de cette histoire, qu'on n'aura jamais, car bin, on est sur le générique de fin. Donc, allez-y, car le film est bien réalisé, et trépidant. Plein d'événements s'entrechoquent... Sauf que... En gros si on faisait un parallèle en prenant le récit du petit chaperon rouge, ça donnerait un truc du genre (on raconte toute l'histoire et on arrive sur la phrase "Et le grand méchant loup sauta sur le petit chaperon rouge et..." bin Fin. On passe à la distribution.... Bref, vous comprenez maintenant mieux la frustration ressentie à l'apparition de ce générique de fin... Une histoire débutée, mais pas achevée... Ce qui est frustrant et donne l'impression d'un film qui a été fait jusqu'à un certain point tourné, mais qui, faute de budget a été amputé de 20 minutes avant la fin réelle de l'histoire. Ce qui aurait été pu être un très bon film, une sorte de thriller social, trépidant est au final un bon film, poignant sauf qu'il n'y a pas de fin réelle !
Un des films qui m'a le plus marqué cette année était "moi capitaine" la fin du film m'a laissé sur ma faim. Ce film m'apporte le plat de résistance, car il pourrait être la suite du film cité au-dessus. J'ai aimé : - la réalisation, nous sommes en immersion avec ce livreur de repas, on voit la pression, la cruauté de ce monde des sans-papiers ; - la fin, j'ai jamais senti un aussi grand malaise au cinéma, il y avait un silence pesant dans la séance bondé, car le générique de fin est sans son, et fait son office. Je n'ai pas aimé : - un film qui aurait mérité plus de lumière Oui, ce film montre les coulisses de la vie des livreurs sans papier, de la difficulté de vivre dans un univers parfois hostile, et met mal à l'aise le spectateur qui s'identifie au héros, qui est un homme travailleur, bon, plein de bonne volonté. Mais la France peut, elle accueillir en masse des personnes de ce profil, telle est la question, car on se pose la question pourquoi venir en France, pour vivre dans de telles conditions, ce film est une réflexion intéressante, et bravo au réalisateur de nous montrer ce sujet inhabituel au cinéma. Ma note 13/20
Le nouveau film du réalisateur Boris Lojkine propose un regard haletant et poignant sur une quête effrénée dans les rues de Paris. Le scénario, porté par une réalisation immersive et nerveuse, nous plonge dans une course contre la montre de 48 heures où Souleymane, le protagoniste, cherche désespérément à obtenir les documents nécessaires pour un entretien crucial. Cette urgence est brillamment retranscrite.
Le film parvient à dépeindre avec justesse les défis quotidiens d’un demandeur d’asile, sans tomber dans le piège du misérabilisme. La performance d’Abou Sangare, acteur non-professionnel, est d’une sincérité troublante, renforcée par le fait que son parcours semble étroitement lié à celui de son personnage, brouillant ainsi la frontière entre fiction et réalité.
Les scènes les plus marquantes du film sont sans doute les moments d’intimité, filmés avec une simplicité désarmante. Que ce soit dans l’échange tendre entre Souleymane et sa compagne ou dans l’entretien final, ces instants révèlent une vulnérabilité rare à l’écran.
Malgré une structure narrative parfois prévisible, l’œuvre reste captivante par son réalisme social et la profondeur émotionnelle de son protagoniste. Il s’agit d’un thriller social maîtrisé, porté par une mise en scène efficace, qui résonne particulièrement dans le contexte actuel de l’uberisation de la société et de la précarité.
Un film engagé et sincère, qui, bien qu’il aurait pu aller encore plus loin dans son exploration des thèmes, parvient à toucher par la simplicité de ses émotions et la justesse de son propos. Une œuvre à découvrir pour la force de son message et l’authenticité de son jeu d’acteur.
L’histoire est touchante et empreinte d’une vérité bien triste. Mais l effet documentaire du film ne me fait pas resentir la situation des ces jeunes migrants autant qu’ il le faudrait . Je m attendais davantage à un film engagé qu’à un scénario descriptif. Le sujet reste grave et le film nous permet tout de même de developper un autre retard et une empathie particulière pour tous ces etres humains en souffrance absolue qui se battent pour vivre décemment.
D'un côté, je reconnais un certain brio dans la mise en scène, en particulier dans la manière de filmer le livreur à vélo, ou parmi ses collègues. Lojkine sait créer une tension (sans recourir à la musique, ce qui mérite d'être signalé), tout comme planter une ambiance quasi fraternelle, dans la précarité. Il est bien servi par son principal interprète, Abou Sangare, habité par son rôle.
D'un autre côté, je suis agacé par les raccourcis, les invraisemblances (concernant le fonctionnement des transports en commun, du téléphone du livreur, doté d'une batterie à faire pâlir d'envie les possesseurs les plus fortunés de smartphone...). L'intrigue a été condensée sur les deux jours (et deux nuits) qui séparent le jeune homme de son entretien à l'OFPRA. Franchement, parfois, c'est trop.
Il convient de signaler aussi que, si une partie des dialogues est en français, la majorité du film fait s'exprimer ses protagonistes dans leur langue maternelle africaine (peule, dioula, malinké...). Dans la salle où j'ai vu le film, plusieurs (jeunes) spectateurs ont quitté la salle, ne supportant plus le sous-titrage. Les habitués des films art et essai ne seront eux pas décontenancés.
Petite claque sur ce film soulignant la vie d’un demandeur d’asile. Pressé au quotidien par son rythme de (sur)vie afin d’obtenir le peu que nous possédons. Un quotidien qui le lie au travail plus que précaire, à l’insécurité, aux personnes malveillantes sans qu’il sache réellement si ça valait le coup pour son avenir et celui de ses proches. Grand chapeau bas à Abou Sangaré et Boris Lokjine.
Une plongée dans la vie cauchemardesque de ce que l'on appelle froidement "un migrant", un "demandeur d'asile" enfin doté d'un visage, d'une histoire, d'une humanité. Pendant tout le film, on s'inquiète, on s'angoisse de ce quotidien ultra dur, empli d'embûches. Un rythme haletant, tendu, jusqu'à la séquence finale qui délivrera la vérité de cet homme et la brutalité d'un destin soumis au bon vouloir de l'administration. Un film inconfortable, mais un film essentiel, pour connaître la vie de ceux que l'on croise sans les voir.
Très complémentaire de l’admirable « Moi Capitaine », ce docu film nous immerge dans la course à l’échalote pour décrocher le Graal du statut de réfugié. À diffuser largement dans les pays d’origine pour tenter de freiner ces élans suicidaires et tarir cet odieux trafic.
Chaque journée de ce migrant, livreur Uber, en quête d’une vie meilleure semble être une course d’obstacles conduite à un rythme effréné qui le mène d’échec en échec : « exploitation » par ses pairs, à peine mieux lotis que lui, indifférence des clients , abandon de sa fiancée restée au pays. A toutes ses avanies, Souleymane oppose une douce résignation. Les situations sont vraisemblables, sans misérabilisme. Un sourire, un café offert, quelques gestes de solidarité dans le centre d’accueil , une instructrice à l’OFPRA empathique mais réaliste constituent autant de moments qui donnent foi dans la nature humaine. Ce n’est pas un film militant pro immigration mais profondément humain
Un film fort où l'on ne peut pas rester indifférent. Le silence de la salle lors du générique de fin, sans musique comme tout le film d'ailleurs, est pesant et lourd de compassion. Quelle émotion ! Le regard qu'on peut porter sur ces travailleurs immigrés s'en trouve forcément modifié.