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tupper
136 abonnés
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3,0
Publiée le 13 octobre 2024
Sans artifice, tel un documentaire, mais avec un véritable scénario, angoissant tel un thriller. Le film a le mérite de nous ouvrir les yeux, sur ces clandestins que l’on ne voit pas, qui survivent grâce aux aides, aux associations et qui sont exploités par le capitalisme mais aussi par d’autres à peine différents d’eux. Instructif, émouvant mais un peu trop manichéen. Évidemment on doit louer la performance d’Abou Sangare dont le naturel et la fragilité captivent.
Vu en festival, mise en scene efficace, on est tenu en haleine avec l'envie de decouvrir qui est vraiment ce Souleymane. Promesse partiellement tenue malheureusement.
Boris Lojkine avait déjà suscité l’enthousiasme avec sa précédente réalisation, Camille, sorti en 2019. Il y avait offert le premier rôle à Nina Meurisse, que l’on retrouve ave plaisir dans le final de son nouveau long-métrage. Elle y incarne avec brio une inspectrice de l’OFPRA, chargée de recevoir Souleymane, afin d’étudier sa demande d’asile politique en France. Cette séquence formidable, que le réalisateur prend le temps de développer en longueur et sans coupures, possède une intensité dramatique remarquable. Elle conclut parfaitement ce film au style quasi documentaire qui nous plonge dans l’âpre vie des migrants avec un réalisme qui ne se dément jamais. Cette Histoire de Souleymane semble répondre au film de Matteo Garrone Moi Capitaine, dont il parait être comme une forme de suite. Le second cité suivait le parcours migratoire à travers l’Afrique, alors que le long-métrage de Boris Lojkine présente les déboires européens de ces hommes à qui on n’épargne rien. La prestation d’Abou Sangaré dans le rôle de Souleymane est vraiment épatante. D’autant plus que le jeune homme n’est pas un acteur professionnel, et que le film s’avère être un reflet de ce qu’il a vraiment vécu en France ces dernières années. On est donc d’autant plus époustouflé par sa prestation. Dans ce récit poignant, on découvre aussi tout ceux qui profitent de la misère, tous ceux qui méprisent ces êtres humains, et aussi les rouages de l’assistance publique française. C’est passionnant et poignant.
Difficile de rester insensible à la dernière scène, qui a elle seule résume tout le film, qui en lui même a certaines faiblesses et des longueurs en particulier en première partie. Un film documentaire qui semble indispensable malgré ses défauts.
J'ai passé un excellent moment avec ce film sur les problèmes que rencontre Souleymane. Un bon film série B. Comme un grand nombre de spectacteurs, j'aurai aimé avoir les résultats de l'OFFRAH concernant son dossier. Un peu long pour les évènements. IL fallait réduire la vie courante de niotre personnage et avoir le résultat final , soit négatif par un retour à la frontière ou pouvoir rester en France et régulariser ses papiers.
filmé comme un thriller, le film est avant tout un constat social très fort, digne d un documentaire sur les conditions de vie des sans papiers. c est prenant, la séquence finale d'une grande simplicité est finalement poignante. un film nécessaire.
Ce film est intéressant et touchant et permet d'éveiller les consciences gentillement . Film sans artifice très simple mais tellement efficace. Je salue la performance de l'acteur principal qui est formidable. Un film d'art et d'essai mais accessible au grand public qui parlera a toutes les générations c'est super en ce sens. Bravo.
Arrivé tendu au cinéma, pas eu le temps de me relaxer, tant la grande première moitié du film est terrifiante, car on sait que Souleymane existe, ce livreur qui pédale le plus vite possible pour gagner deux sous, risque l'accident à chaque feu rouge, et rejoint en vol le dernier bus de ramassage. Le tournage sur des vélos est une réussite plus crédible que beaucoup de films d'action fictionnels. Acteur novice, Abou Sangare raconte son histoire, celle de Souleymane, celle des passeurs, celle des profiteurs, celle des client trop paresseux pour descendre acheter à manger ou cuisiner eux-mêmes. Chacun défend son bifteck dans un système complexe, que probablement jugera en fonction de ce qu'il pensait avant le film. Le cinéma nous montre tel que nous sommes, entre mensonge et vérité, mais il n'est pas certain que films arrivent à changer le monde. Lojkine filme à un autre Paris, nocturne, sans glamour ni paillettes. Une vraie découverte. cinéma - octobre 2024
De Boris Lojkine (2024) Incontestablement, le film est une réussite car il nous à voir plus qu'un film documentaire , une véritable immersion dans le monde des livreurs à vélo qui sillonne les grandes villes comme Paris . Les fameux emplois au rabais (emploi Macron ?) où la loi de la jungle est reine . Totalement immersif côté image (caméra embarquée à vélo) et totalement immersif côté son avec uniquement les bruits infernaux de la ville (klaxons, circulation ...) Un vrai témoignage de la solution sonore de la ville de Paris . L'autre intérêt du film réside dans l'analyse des rouages d'un système qui s'apparente à de l'esclavage moderne et comment à différents échelons beaucoup se gave sur la misère des ''sans papiers'' . Mais si le film montre bien, dénonce avec force que se passe t'il après ? Rien et c'est là le problème ! En somme un film englué dans de la bonne conscience ! Preuve en est l'absence d'évolution législative pour contrer les excès de ce nouveau esclavage moderne des donneurs d'ordres (restaurants et autres) aux livreurs qui sous louent leur licence aux consommateurs ! Abou Sangare est extraordinaire de force, pudeur et justesse. Avec aussi Alpha Oumar Sow et Nina Meurisse
Le film vaut avant tout pour son sujet et l’acteur du film, émouvant et puissant, qui a lui même vécu une histoire similaire. Le scénario manque un peu de relief et je me suis parfois ennuyé. . Reste les scènes de courses dans Paris la nuit, très bien filmées. La scène finale est intense avec une Nina Meurisse parfaite. Le film montre avec brio à quel point le sort d’un être humain est dans la main d’une poignée d’autres… terrible.
Dur! Très dur ! Comme la vie des clandestins présentée dans ce film qui est très bien ficelé (filmé et joué). Ceci dit, l'accumulation et la succession en deux jours des déboires vécus par ce jeune homme, "beau, débrouillard, courageux, intelligent et travailleur" donne un petit côté artificiel qui perturbe un peu la démonstration.
C’est un bon film. C’est un peu long, même si c’est émouvant parce que honnête et digne. Ça ressemble à un documentaire sur la vie des immigrés d’Afrique de l’Ouest à Paris, qui après avoir survécu à la traversée de l’Algérie, de la Libye et de la Méditerranée deviennent livreurs de repas à domicile à vélo. C’est sombre et sans grand espoir,
Rondement mené dans Paris, L'Histoire de Souleymane montre la précarité et les combines d'un livreur guinéen avec une interprétation émouvante d'Abou Sangaré. Le film devient marquant grâce à une scène forte admirablement jouée également par Nina Meurisse pour la demande d'asile.