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Charles B
1 critique
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3,5
Publiée le 21 octobre 2024
Ce film retrace la vie d'une personne venant de la guinée pour trouver une meilleure vie en France, ce film nous montre le quotidien difficile de Souleymane avec les livraisons Uber Eats qu'il fait toute la journée et le manque de respect que les autres lui accorde. En bref c'est un bon film mais sans plus, la fin du film m'a laissé sur ma faim, le film aurait pu élaborer la suite après son discours. Film à regarder pour comprendre le quotidien d'un immigré en France mais bon pas un chef d'oeuvre en tout cas
Boris Lojkine avait déjà suscité l’enthousiasme avec sa précédente réalisation, Camille, sorti en 2019. Il y avait offert le premier rôle à Nina Meurisse, que l’on retrouve ave plaisir dans le final de son nouveau long-métrage. Elle y incarne avec brio une inspectrice de l’OFPRA, chargée de recevoir Souleymane, afin d’étudier sa demande d’asile politique en France. Cette séquence formidable, que le réalisateur prend le temps de développer en longueur et sans coupures, possède une intensité dramatique remarquable. Elle conclut parfaitement ce film au style quasi documentaire qui nous plonge dans l’âpre vie des migrants avec un réalisme qui ne se dément jamais. Cette Histoire de Souleymane semble répondre au film de Matteo Garrone Moi Capitaine, dont il parait être comme une forme de suite. Le second cité suivait le parcours migratoire à travers l’Afrique, alors que le long-métrage de Boris Lojkine présente les déboires européens de ces hommes à qui on n’épargne rien. La prestation d’Abou Sangaré dans le rôle de Souleymane est vraiment épatante. D’autant plus que le jeune homme n’est pas un acteur professionnel, et que le film s’avère être un reflet de ce qu’il a vraiment vécu en France ces dernières années. On est donc d’autant plus époustouflé par sa prestation. Dans ce récit poignant, on découvre aussi tout ceux qui profitent de la misère, tous ceux qui méprisent ces êtres humains, et aussi les rouages de l’assistance publique française. C’est passionnant et poignant.
Le nouveau film du réalisateur Boris Lojkine propose un regard haletant et poignant sur une quête effrénée dans les rues de Paris. Le scénario, porté par une réalisation immersive et nerveuse, nous plonge dans une course contre la montre de 48 heures où Souleymane, le protagoniste, cherche désespérément à obtenir les documents nécessaires pour un entretien crucial. Cette urgence est brillamment retranscrite.
Le film parvient à dépeindre avec justesse les défis quotidiens d’un demandeur d’asile, sans tomber dans le piège du misérabilisme. La performance d’Abou Sangare, acteur non-professionnel, est d’une sincérité troublante, renforcée par le fait que son parcours semble étroitement lié à celui de son personnage, brouillant ainsi la frontière entre fiction et réalité.
Les scènes les plus marquantes du film sont sans doute les moments d’intimité, filmés avec une simplicité désarmante. Que ce soit dans l’échange tendre entre Souleymane et sa compagne ou dans l’entretien final, ces instants révèlent une vulnérabilité rare à l’écran.
Malgré une structure narrative parfois prévisible, l’œuvre reste captivante par son réalisme social et la profondeur émotionnelle de son protagoniste. Il s’agit d’un thriller social maîtrisé, porté par une mise en scène efficace, qui résonne particulièrement dans le contexte actuel de l’uberisation de la société et de la précarité.
Un film engagé et sincère, qui, bien qu’il aurait pu aller encore plus loin dans son exploration des thèmes, parvient à toucher par la simplicité de ses émotions et la justesse de son propos. Une œuvre à découvrir pour la force de son message et l’authenticité de son jeu d’acteur.
filmé comme un thriller, le film est avant tout un constat social très fort, digne d un documentaire sur les conditions de vie des sans papiers. c est prenant, la séquence finale d'une grande simplicité est finalement poignante. un film nécessaire.
Petite claque sur ce film soulignant la vie d’un demandeur d’asile. Pressé au quotidien par son rythme de (sur)vie afin d’obtenir le peu que nous possédons. Un quotidien qui le lie au travail plus que précaire, à l’insécurité, aux personnes malveillantes sans qu’il sache réellement si ça valait le coup pour son avenir et celui de ses proches. Grand chapeau bas à Abou Sangaré et Boris Lokjine.
Le film vaut avant tout pour son sujet et l’acteur du film, émouvant et puissant, qui a lui même vécu une histoire similaire. Le scénario manque un peu de relief et je me suis parfois ennuyé. . Reste les scènes de courses dans Paris la nuit, très bien filmées. La scène finale est intense avec une Nina Meurisse parfaite. Le film montre avec brio à quel point le sort d’un être humain est dans la main d’une poignée d’autres… terrible.
Une très bonne surprise, ce film mi-documentaire, mi épopée à la quête d'un octroi d'asile dans le Paris de Stalingrad et le RER vers Torcy. L'acteur principal est une pépite trouvée par miracle pour coller parfaitement à l'histoire racontée dans ce film justement primé à Cannes.
Très bien joué par Abou Sangaré, l’histoire de Souleymane est émouvante, sans manichéisme , très belle scène finale, mais cest plus proche d’ un documentaire que d’un film.
L’histoire est touchante et empreinte d’une vérité bien triste. Mais l effet documentaire du film ne me fait pas resentir la situation des ces jeunes migrants autant qu’ il le faudrait . Je m attendais davantage à un film engagé qu’à un scénario descriptif. Le sujet reste grave et le film nous permet tout de même de developper un autre retard et une empathie particulière pour tous ces etres humains en souffrance absolue qui se battent pour vivre décemment.
Sans artifice, tel un documentaire, mais avec un véritable scénario, angoissant tel un thriller. Le film a le mérite de nous ouvrir les yeux, sur ces clandestins que l’on ne voit pas, qui survivent grâce aux aides, aux associations et qui sont exploités par le capitalisme mais aussi par d’autres à peine différents d’eux. Instructif, émouvant mais un peu trop manichéen. Évidemment on doit louer la performance d’Abou Sangare dont le naturel et la fragilité captivent.
Une fiction de pur réalisme social, façon documentaire, avec pour interprète principal un acteur non professionnel, lui-même migrant sans papiers, qui porte avec intensité le film sur ses épaules, en nourrissant son interprétation de sa propre expérience de vie. La caméra lui colle à la peau, à pied ou à vélo, dans une mise en scène immersive très efficace. Sans apitoiement ni leçons données, le résultat se veut factuel et touche par son humanité à vif, avec une fin ouverte qui laisse intelligemment chaque spectateur se positionner sur le sort qui devrait être réservé à Souleymane. Dans la présentation de ce parcours de vie, qui est une lutte permanente pour la survie et la dignité, ce sont mille et un détails, dont on n’a pas toujours conscience, qui font mouche et donnent tout son intérêt au film : les appels au Samu social dès le petit matin pour s’assurer d’avoir un lit la nuit suivante ; la combine des locations de comptes professionnels de livreurs pour faire travailler des sans-papiers ; les réseaux « d’aide » qui fournissent des faux papiers aux migrants et les entraînent à faire de fausses déclarations pour obtenir l’asile… L'Histoire de Souleymane est une histoire cinématographiquement convaincante et politiquement utile.
Une plongée dans la vie cauchemardesque de ce que l'on appelle froidement "un migrant", un "demandeur d'asile" enfin doté d'un visage, d'une histoire, d'une humanité. Pendant tout le film, on s'inquiète, on s'angoisse de ce quotidien ultra dur, empli d'embûches. Un rythme haletant, tendu, jusqu'à la séquence finale qui délivrera la vérité de cet homme et la brutalité d'un destin soumis au bon vouloir de l'administration. Un film inconfortable, mais un film essentiel, pour connaître la vie de ceux que l'on croise sans les voir.
Un peu déçu, peut être que j'en attendais trop après avoir lu les critiques dithyrambiques de la presse et des spectateurs. Alors attention c'est très bien joué, le film est plein d'humanité et c'est intéressant de voir Paris au niveau du bitume (c'est l'inverse d'Emily in Paris), avec le bruit, la circulation... Mais je ne sais pas, je trouve qu'il manque un petit quelque chose pour vraiment s'intéresser au sort de Souleymane, c'est réaliste mais pas assez percutant. Ou alors c'est moi qui manque de coeur. Néanmoins je pense que ce film sera très intéressant à regarder dans 20 ou 30 ans pour se souvenir du paris des années 2020 , de ces petits boulots et de la façon où les sans papiers étaient traités.
Sur trois jours à Paris, la caméra suit, le plus souvent en gros plan, Souleymane, Guinéen de Conakri, exilé en France pour aider sa mère malade et mal soignée dans son pays. Sans papier, Souleymane est livreur à vélo. Il dort dans un foyer de sans-abris, se lève tôt, se couche tard, mène toute la journée une course contre la montre. Il a déposé un dossier auprès de l’OFPRA pour obtenir le statut de réfugié politique, ce qu’il n’est pas, avec l’aide rémunérée de politiciens intéressés. Il est exploité de toutes parts, il cumule les difficultés. Son entretien avec les responsables de l’OFPRA sera décisif pour lui. Le film montre bien l’enfer qu’est la vie des travailleurs sans-papier à Paris aujourd’hui, quasiment en mode documentaire. On est dans le monde des frères Dardenne. Il nous interroge : Comment nos sociétés actuelles peuvent-elles aider tous ces hommes qui fuient leurs pays d’origine, pauvres où ils ne se voient pas d’avenir, sans être trop déstabilisées ? Qui a de bonnes réponses ? La dernière partie du film, la plus personnelle est émouvante : Souleymane s’entretient au téléphone avec sa fiancée ; Souleymane est obligé de se dévoiler auprès de la conseillère de l’OFPRA, remarquablement interprétée par Nina Meurice. Abou Sangaré dans le rôle de Souleymane est excellent.