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    Louise Violet
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Louise Violet" et de son tournage !

    Raconter un long combat

    Sensible aux problèmes d'éducation, Eric Besnard est depuis toujours attaché à la laïcité : "Notre République unie autour de la laïcité est agressée, notre société est de plus en plus communautariste et victimaire. Je voulais montrer d’où l’on vient, qui l’on est, et que cela n’a pas été facile pour en arriver là. C’est l’histoire d’un long combat pour obtenir l’école gratuite pour tous. Des femmes et des hommes se sont battus, sont parfois morts pour ça. Mon boulot c’est d’en parler."

    République

    Avec Louise Violet, le réalisateur Eric Besnard continue ce qu'il avait entrepris avec son précédent long-métrage, Délicieux, à savoir explorer l'identité française et ses spécificités. Il raconte : "j’avais envie de poursuivre dans cette voie en abordant le concept de République. Qui dit République dit troisième République et qui dit troisième république dit éducation, un thème qui m’est cher depuis longtemps. L’idée de faire un film sur l’école de Jules Ferry puis sur les premières institutrices envoyées dans les campagnes et projetées dans un monde d’hommes à la fin du 19e siècle est née ainsi."

    Un personnage réel ?

    Louise Violet n'a pas réellement existé mais est un agrégat de plusieurs choses, comme l'explique le réalisateur : "Louise c’est le prénom que je donne à quasiment tous mes personnages féminins. On peut y voir aussi une référence à Louise Michel mais il faut préciser que cette figure révolutionnaire a été une institutrice disons autonome avant la Troisième République, elle ne fait pas partie des hussards noirs. Par contre, oui, le point commun qu’elle a avec mon personnage c’est d’avoir fait la Commune et d’être allée au bagne."

    Documentation

    Pour les besoins du film, Eric Besnard a cherché à se documenter sur ces premières institutrices mais a trouvé peu de sources. Il a alors puisé dans les recherches effectuées sur les institutrices de l’entre-deux guerres, en particulier le travail de l’historienne Mona Ozouf : "je me suis dit qu’il y avait de nombreux points communs concernant les conditions de vie et les mentalités entre ces deux époques assez proches. J’ai lu également des romans tel que La terre de Zola, une œuvre riche d’enseignements sur le monde paysan à la fin du 19e siècle."

    Girl next door

    Le choix d'Alexandra Lamy dans le rôle-titre s'est imposé comme une évidence pour le réalisateur, qui souhaitait confronter une actrice de cinéma à des comédiens issus du théâtre. Il déclare au sujet de l'actrice : "Populaire dans les deux sens du terme, c’est typiquement la « girl next door » capable de faire face aux personnages masculins qu’elle va affronter et de se les mettre dans la poche." Il souhaitait lui donner un rôle dramatique dans lequel elle devait contenir l'énergie qu'elle déploie habituellement dans la comédie.

    Acteur fétiche

    Louise Violet marque la troisième collaboration entre Eric Besnard et Grégory Gadebois, après Délicieux et Les Choses simples. Le réalisateur ne tarit pas d'éloges au sujet du comédien : "Il est unique ! C’est très impressionnant. [...] Il a cette humilité qui semble relever du complexe d’infériorité mais qui cache en fait un extraordinaire observateur du genre humain. [...] Son jeu, ses silences et son écoute sont incroyables. J’ai envie de lui offrir des rôles qui lui permettent d’illustrer tout le spectre de son talent. Je pourrai passer mes journées à écrire pour lui."

    Des décors naturels

    Le film a été tourné dans la Haute-Loire et le Puy de Dôme, en hiver et au printemps, afin de suivre le rythme des saisons. Le réalisateur explique : "Puisque le film traite de la terre et de son exploitation on ne pouvait pas tout tricher. [...] Le cycle du temps est important pour les travaux agricoles mais également pour l’école." L'équipe a même semé des champs de blé au mois de septembre, afin de tourner des images de moisson au printemps suivant : "Nous avons fait préparer des champs sur lesquels plus rien ne poussait depuis longtemps, fait enlever les innombrables cailloux qui les jonchaient et il nous a fallu évidemment fallu planter à la manière de l’époque."

    Des contraintes enrichissantes

    Louise Violet est le premier film d'époque dans lequel joue Alexandra Lamy. Les costumes, la perruque et la richesse du texte ont été pour elle des contraintes enrichissantes : "Le corset, toute la journée, au bout d’un moment on n’en peut plus. Mais il apportait cette silhouette très féminine et douce et surtout une posture, une droiture, presque une retenue au personnage. Une ou deux fois j’ai voulu le desserrer un peu et ça marchait moins bien, j’étais moins Louise." L'actrice reconnaît que camper un tel personnage a été un challenge, d'autant qu'on ne lui offre pas souvent ce genre de rôles : "Des battantes j’en ai joué, mais une femme chez qui l’on sent que le feu couve sous la glace c’était nouveau."

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