Votre avis sur Reine mère ?
3,0
Publiée le 16 mars 2025
Au début des années 90, en banlieue parisienne, Mouna est élève en CM2 dans une école privée catholique. Sa mère Amel (Camélia Jordana) est une immigrée tunisienne qui vit mal son déclassement social. Son père Amor (Sofiane Zermani), immigré algérien, fait le dos rond. Quand leur propriétaire dénonce leur bail, Amel est face à un dilemme : déménager dans un HLM ? ou accepter le travail qu’elle avait jusqu’alors refusé pour augmenter les revenus du couple ?

Manele Labidi avait signé un premier film enthousiasmant, "Un divan à Tunis", avec l’excellente Golshifteh Farahani dans le rôle d’une psychiatre binationale qui décide de se réinstaller en Tunisie pour y exercer la profession qu’elle a apprise en France.

Quatre ans plus tard, la réalisatrice franco-tunisienne née à Paris en 1982, signe un film dont on imagine volontiers la part d’autobiographie qu’il comprend.

Camélia Jordana y interprète un rôle qui rappelle ceux, récemment remis au goût du jour par "Il reste encore demain", des mammas italiennes des grandes années : Anna Magnani, Sophia Loren… Solaire, forte en gueule, débordante d’amour pour ses enfants, elle est impériale. Elle aurait pu éclipser son époux, interprété avec beaucoup de délicatesse par Sofiane Zermani qu’on avait remarqué dans "Barbès, Little Algérie" et dans "La Vénus d’argent".

Mais le personnage principal du film reste Mouna, double autobiographique à peine masqué de la réalisatrice. C’est autour d’elle que l’histoire s’organise et c’est par ses yeux qu’elle est racontée. Pour soigner son mal-être identitaire, Mouna s’est inventé un ami imaginaire. Damien Bonnard s’est beaucoup amusé en se glissant dans le personnage de… Charles Martel, au risque de donner à ce film un tour loufoque qui le fait sortir de son lit.

Pas plus tard que mardi dernier, j’évoquais, dans ma critique de "Dans la cuisine des Nguyen", les films, nombreux, à raconter l’intégration, pas toujours facile, des enfants de la seconde génération d’immigrés maghrébins. Ce film-ci vient se rajouter à cette longue liste dans laquelle figurent déjà "Le Thé au harem d’Achimède", "Le Gone du Chaâba" ou "La Graine et le Mulet". Il n’y occupera pas une place inoubliable. Mais il n’en constitue pas moins un film attachant et plein de charme.
3,5
Publiée le 14 mars 2025
C’est l’histoire d’une maman dont la fille a un ami imaginaire très connu, Charles Martel, ni plus ni moins...Un comble pour une famille arabe….le film est filmé avec grâce, très agréable caméra, et fait passer des messages subtils sur le racisme, la nationalité, la famille et l’histoire, on apprend qui était réellement Charles martel, mais aussi les difficultés rencontrées par cette famille pour changer de statut social, voire de logement...Tout ça subtilement,( notamment le plan séquence final absolument magique ) je dirais même avec une certaine alacrité…
Il y a de la tendresse, un humour délicat et un jeu d’acteurs sans défaut...Cela reste un film assez « élitiste » je trouve quand au choix de son public, et nous n’étions que trois spectateurs dans la salle des Studios ( Brest) à la séance de 14h. Il mérite mieux je trouve…..Je conseille sans insister...
3,0
Publiée le 18 mars 2025
Avec Reine Mère, Manele Labidi poursuit l’exploration des tensions identitaires et des contradictions du déracinement, déjà à l’œuvre dans Un divan à Tunis. Mais là où son premier long-métrage s’amusait des quiproquos culturels avec une légèreté mordante, ce second opus tente une approche plus ambitieuse, mêlant chronique familiale, satire sociale avec une pointe de fantastique.

Dès son point de départ, Reine Mère affiche son double enjeu : raconter l’ascension sociale contrariée d’Amel - femme d’origine tunisienne déterminée à préserver son statut - tout en sondant les déchirements intérieurs de sa fille Mouna, confrontée aux paradoxes de son éducation franco-maghrébine. C’est précisément dans ce tiraillement que Labidi tente une idée audacieuse : faire surgir Charles Martel en ami imaginaire de Mouna, après qu’elle a découvert en classe que ce dernier aurait arrêté les Arabes à Poitiers. Ce dispositif, s’il intrigue d’abord par sa portée métaphorique – la matérialisation des récits historiques comme armes inconscientes de l’exclusion –, finit par se diluer dans une mécanique illustrative et des propos trop explicites.

La force du film réside ailleurs, notamment dans la prestation de Camélia Jordana, qui incarne une Amel aussi fascinante qu’antipathique. Femme de poigne, obsédée par la réussite et l’apparence, elle incarne à elle seule le vertige de l’intégration à marche forcée.

Quant aux personnages secondaires, ils peinent à exister en dehors de leurs fonctions narratives, en particulier la figure masculine, parfois reléguées au rôle de faire-valoir.

Sur le plan formel, Labidi alterne entre une mise en scène appliquée et des éclats plus inspirés, notamment lors de certaines scènes fantasmatiques où la présence de Charles Martel devient un élément burlesque. Mais loin d’apporter une dynamique au récit, cette récurrence crée parfois un effet de distorsion, comme si le film hésitait sur la direction à prendre.

En définitive, derrière son discours, Reine Mère est une œuvre ambitieuse mais inaboutie, dont les fulgurances et les idées ne parviennent pas à masquer les failles.
3,0
Publiée le 20 mars 2025
Mélangeant réalité et fantastique, ce film nous dépeint le quotidien d'une famille immigrée. Pas simple également de grandir avec le programme de l'éducation nationale qui vient heurter vos origines. Évoquée aussi la récupération de personnages historiques par le roman national ...bref plusieurs pistes. Le tout reste attachant.
3,0
Publiée le 12 mars 2025
Joli film mais qui traite de plusieurs sujets sans y rentrer en profondeur. Très beau jeu d'acteurs.
3,0
Publiée le 18 mars 2025
Bof.... qu'est veni faire Damien Bonnard dans ce film ? Les acteurs sont bons au demeurant et le film se regarde malgré tout.
3,0
Publiée le 16 mars 2025
Je me suis laissé portée, notamment par la fille et son ami imaginaire qui lui permet d'affiner son identité. Les excès de la mère me laissent interrogatives et pourtant si réalistes, quel est le message ?
Un sujet touchant bien porté par le rôle du père notamment.
3,5
Publiée le 14 mars 2025
Beau film qui explore nos aspirations à réussir dans la vie et les aspects de la société qui, parfois, nous enferment. Nous tous...
3,0
Publiée le 19 mars 2025
C'est un joli film, j'ai bien aimé l'onirisme de l'apparition de cet ami imaginaire, La relation entre fianso et camelia jordana qui est très réaliste, la photographie du film qui est très jolie et nostalgique. C'est une belle réalisation mais j'ai l'impression d'avoir déjà vu ce film 30 fois ... ça manquait quand même un peu d'originalité et au bout dun moment on finit par tomber dans le cliché ^^
Avis 2 GL

23 critiques

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3,0
Publiée le 15 mars 2025
J'ai trouvé ce film pas mal dans l'ensemble.. au début j'étais septique. Mais la fin du est intéressente.
3,5
Publiée le 14 mars 2025
Après un divan à Tunis le réalisateur sous couvert de comédie nous assène quelques vérités . Une comédie réjouissante et enlevée
brunorb

17 critiques

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3,0
Publiée le 17 mars 2025
Simple et efficace ! Belle complicité du couple ! Les acteurs jouent bien et le thème encore d'actualité pour l'attribution d'un logement est regrettable
pirandole

15 critiques

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3,5
Publiée le 15 mars 2025
Un peu déroutant, mais assez bien animé et joué, même si certains situations sont assez exagérées. Un bon film malgré tout, assez original
Timothée Anciaux

9 critiques

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3,0
Publiée le 17 mars 2025
Un bon moment en compagnie d’une famille et d’un fantôme. Une comédie bien agréable. Pour touts publics.
Dj Death

5 critiques

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3,5
Publiée le 3 mars 2025
vu en avant première. Très bon film avec un excellent jeu d’acteur de la part des acteurs principaux. Un très bonne humour qui convient à tout le monde. Seul vrai défaut est la qualité sonore est très souvent un manque de compréhension quand les personnages parle
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