Avis sur Reine mère

Riche en humour et en fantaisie, jusqu'à l'absurde, Un divan à Tunis s'était imposé comme une jolie surprise, à sa sortie, en février 2020. Le nouveau film de Manele Labidi, qui semble conçu comme une comédie italienne, semble partir sur des bases aussi élevées mais ne tient pas cette fois vraiment la distance. La faute à une certaine dispersion des sujets traités et à un rythme inégal. Le côté social de cette chronique située dans les années 90 ne manque pourtant pas d'acuité, en embrassant l'intégration française d'un jeune couple issu de l'immigration et les aléas d'une vie quotidienne qui demande du courage, sans même évoquer le racisme plus ou moins latent de l'environnement. Là-dessus, comme un chevalier sur la soupe, débarque Charles Martel, apparition incongrue, dont la déconstruction du mythe est loin d'être sans intérêt mais qui n'imprime pas tant de folie que cela à un film trop en retenue dans cette veine. Il y a donc un côté décousu dans Reine mère qui bénéficie pourtant de la présence épanouie d'une Camélia Jordana en grande forme et d'un Damien Bonnard qui s'en donne à cœur joie. Si l'ensemble s'avère agréable et largement au-dessus du niveau moyen des comédies françaises actuelles, il lui manque toutefois un petit truc en plus pour séduire sans aucune réserve.

Semblant correspondre à une comédie de moeurs, le film tourne malheureusement en rond (malgré l'énergie communicative de Camelia Jordana). Reste la justesse du regard politique et la beauté de la photo de P.-H. Martin.

Ce film n’est pas vraiment génial. Malgré de bonnes intentions de départ, cette réalisation avec son coté fantastique où Charles Martel intervient dans le récit, ne parvient pas à nous passionner vraiment. Le scénario assez incohérent ne nous aide pas à comprendre les intentions de la réalisatrice malgré la bonne prestation de Camélia JORDANA.

Bernard CORIC

(Film visionné en projection de presse le 03/02/2025 au Club Marbeuf à PARIS)

Après l'excellent "un divan à Tunis", Manèle Labidi récidive avec une comédie encore plus iconoclaste. Peut-être un peu très justement, car on a un peu la tête qui tourne, à force de se demander si on regarde une comédie, un film social, un conte fantastique ou un film sur l'intégration. Il est très difficile de mêler réflexion politique et fantaisie, les deux se téléscopent en permanence et brouillent le message.
Reste que l'intérprétation est parfait, Camélia Jordana est fantasque, solaire et Sofiane Zermani lui donne merveilleusement bien la réplique. Ils forment un couple de cinéma parfait, attachant, crédible et plein de charme et que dire de Damien Bonnard qui, décidément sait tout faire, avec la même aisance débonnaire et un peu lunaire.

Parfois drôle mais un peu confus...
J'ai eu des difficultés à suivre ce film. Personnage assez peu attachants, et sans doute trop conceptuel

vu en avant première lors d'un festival de cinéma. c'est l'histoire d'une famille en transformation. les personnages essaient d'évoluer en approvisant leurs peurs, leurs envies, et la vie. beaucoup de sujets sont abordés : l'intégration, la reconnaissance, l'interprétation de l'histoire, les relations familiales...

Que dire ? Quelques moments intéressants, mais j'ai trouvé ce film assez décousu et été surpris par la fin, abrupte.

De l’humour, parfois, de la fantaisie également. Elle, est très bien. Mais j’ai dû passer à côté du reste.

Le scénario est trop léger, le rythme est trop mou. Le film est décevant après le très bon Un divan à Tunis, ça ne raconte pas grand chose au final.

Ce film m'a profondément ennuyé. Mais peut-être n'en n'ai-je pas compris le sens ?
Une mention particulière quand même à Damien Bonnard : il est hilarant dans le rôle de Charles Martel.

Un film qui semble se vouloir profond mais qui par une approche fantastique et décalé, atténue l'impact qu'il pourrait donner, on y trouve cependant de bons acteurs.