Comment réussir à faire mal jouer de bons acteurs qui ont l'air de réciter leur texte (par ailleurs sans intérêt) comme leurs élèves de collège ? Situations improbables et poncifs éculés sur l'amour et le couple... Grosse déception
De film en film, Emmanuel Mouret gagne en finesse et en profondeur. Du coup, on est plus proche de Bergman, ou du moins de Woody Allen dans sa période Bergmanienne ( "Intérieurs", "Une autre femme "...) que de Rohmer, et c'est très bien comme ça.
On connait Mouret: dialogues et explorations des situations amoureuses On rescent une certaine maestria pendant le visionnage du film On prends plaisir à voir les actrices et les acteurs jouer Rires Larmes Très réussit
Encore un magnifique film d'Emmanuel Mouret sur les mouvements du cœur, nos peurs nos envies, nos désirs...c'est subtil, délicat, on se projette facilement dans tous les personnages...quel bonheur!
🔴 Ce film m’a déplu, malgré de bonnes performances des acteurs. L'histoire, qui se concentre sur les dilemmes amoureux de personnages blancs et bourgeois, m'a semblé futile et centrée sur des préoccupations de privilégiés, ce que j'ai trouvé détestable. Les rebondissements étaient prévisibles et l'ensemble, à mon avis, paraissait daté et trop autocentré.
C’est un véritable petit bijou de cinéma que nous adresse Emmanuel Mouret avec ce film sur l’amour et le désamour chez trois femmes modernes, provinciales, actives et flirtant avec le milieu de la vie. Les dialogues, toujours justes, sont étincelants de finesse et d’intelligence. La direction des acteurs conduit à un jeu toujours juste de chaque protagoniste qu’il faudrait tous citer.. Il faut beaucoup aimer ses interprètes pour arriver à un tel niveau. Beaucoup de douceur, d’humilité, aussi. Le scénario brodant sur tous les marivaudages possibles reste étrangement réaliste, malgré l’apparition inattendue d’un fantôme bienveillant à mi-parcours. Emmanuel Mouret, de film en film, n’est plus l’enfant de Rohmer ou de Sautet, il est devenu lui-même un maître !
A travers les points de vues de trois amies, Emmanuel Mouret propose une nouvelle variation sur le sentiment amoureux, en se focalisant ici sur la question de son impermanence.
Ce marivaudage faussement léger interroge avec subtilité et profondeur le déséquilibre et la difficile simultanéité du sentiment amoureux au sein du couple. Est-ce que l'un des deux aime forcément moins l'autre ? A quel point faut-il être honnête avec son partenaire sur l'état de ses sentiments ? Vaut-il mieux aimer ou être aimé ? A partir de quel moment doit-on remettre en cause tous les fondements d'une relation ?
Si le réalisateur n'a cessé d'ausculter les relations humaines à travers une filmographie riche et exigeante, il se renouvelle ici en lui apportant notamment une note fantastique.
Alors que beaucoup se délecteront de la finesse des dialogues et d'une mise en scène très élégante, le film en agacera forcément d'autres, tant il dépeint un monde bourgeois et déconnecté d'une certaine réalité. Chez Emmanuel Mouret, on ne vit que dans des appartements avec du parquet point de Hongrie, on finit les restes d'un fond de blanquette pour un déjeuner, on emmène les enfants au cinéma pour voir un film de Chaplin et on n'oublie aucun "ne" dans les phrases négatives.
Le réalisateur a l'intelligence de contrebalancer ce travers avec un casting aux figures en partie plus "populaires" qu'à l'habitude. Si India Hair (qui trouve ici sans doute son plus beau rôle) et Vincent Macaigne correspondent à l'univers d'Emmanuel Mouret, Gregoire Ludig et Camille Cottin, tous deux issus d'univers comiques, ainsi que Sara Forestier, au jeu si décontracté et naturel, presque gouailleur, apportent une vraie fraicheur à l'ensemble.
L'on soulignera enfin la virtuosité de la mise en scène avec une caméra qui semble se prêter à de véritables chorégraphies à travers de beaux plans séquences où les personnages se croisent, se séparent, s'échangent et se retrouvent dans un ballet virevoltant et continu.
Un film magnifique, teinté d'un brin de tristesse, sur la condition humaine, la versatilité de l'humain, ses contradictions... Bref, l'amour est une question de complexité et l'humain reste un fétu de paille à la merci de ses émotions et fait comme il peut. On se retrouve forcément dans ces personnages tour à tour enthousiasmés puis malmenés par la vie et par leurs émotions. Des dialogues ciselés, des acteurs crédibles et des images magnifiques pour ce moment de zoom sur notre humanité dans ce qu'elle a de bizarre et de beau à la fois, le tout teinté d'un arrière-goût un peu nostalgique, porté par la musique. Un petit bijou.
Ce n'est pas un mauvais film, ce n'est juste pas un film que je reverrais. Ce film mélange théâtre et cinéma, en ayant des dialogues très théâtral, mais des plans de caméra très cinématographique. Si je le revois ce serait principalement pour sa technique que pour son histoire (ce moment où Thomas et Johanna sont assis à une table et où, silencieux, leur corps parlent pour eux et se répondent)