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Patrick Braganti
94 abonnés
425 critiques
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3,5
Publiée le 21 novembre 2024
Les deux opus précédents de Emmanuel Mouret ( Chronique d’une liaison passagère et Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait) attestaient d’un certain embourgeoisement (un cinéma devenu confortable avec des castings de premier choix) et d’une propension au sérieux et à un certain manque de légèreté. Trois Amies ne tourne bien sûr pas complètement le dos à cette tendance. Il y a encore du beau monde à l’affiche, tandis que le sujet reste celui des rapports et des sentiments amoureux. Pourtant, l’alchimie se produit grâce à l’interprétation impeccable des comédiens (avec une mention spéciale pour India Hair, qui est de facto le pilier du film) et à la qualité incontestable du scénario et des dialogues parfaitement écrits, ciselés et agencés. Le réalisateur confirme sa connaissance fine et profonde des mécanismes des rapports amoureux, et plus généralement des relations entre les hommes et les femmes en général. Pourquoi cesse-t-on d’aimer un jour une personne, et pourquoi tombe-t-on amoureux d’une autre sans l’avoir prévu ? Vastes questions qui servent de fils directeurs à un ballet savamment chorégraphié entre trois amies, leurs compagnons et leurs amants. Autour d’eux, dans une salle de classe, dans un restaurant, un cinéma ou un musée, le monde semble flou, artificiel et presque irréel, comme si Emmanuel Mouret avait voulu établir une distance ou une protection. Cette sensation d’irréalité est encore augmentée par la photographie ripolinée ou diaphane (à cet égard, Trois Amies m’a fait beaucoup penser à Cœurs, un des derniers films d’Alain Resnais). Cette analyse intelligente et ludique du sentiment amoureux débouche sur un long-métrage très émouvant, qui alterne des séquences primesautières à des moments extrêmement forts (une séparation sous un porche, la visite d’un fantôme). Éros et Thanatos exécutent ici un pas de deux infiniment élégant et sensuel.
Juste moyen. Film lent et surtout si on avait pu se dispenser de la narration de Vincent Macaigne : la narration introductive au film est longue et déprimante ! L'histoire d'amitié, plein de mensonges, un peu plus sympa.
C'est un très beau film et je crois qu'il est temps de reconnaître en Mouret non plus le gentil faiseur d'un marivaudage de plus mais l'auteur qui trace un sillon singulier dans le cinéma.
un peu déçue...... la bande annonce me laissait présumait plus un film comédie avec humour mais au final.... un peu de mal à rentrer dans les personnages mais ce film est tout de même une bonne analyse des sentiments et du couple.
Rien ne sert de courir après le grand Rohmer, il fallait naître à point. Marivaudage d'une platitude consternante où tout est téléphoné et sur-signifié avec des semelles de plomb. Ni comique, ni dramatique, ni fantastique, ni conte moral, ni vaudeville, juste souvent trivial et d'un ennui à faire bailler durant une heure et demie, lors d'un dimanche après midi pluvieux.
Un marivaudage convenu, sans grande surprise, après pourtant une introduction plutôt sympa et originale. Bien sûr on pense à Rohmer , même thème du grand désordre amoureux mais pas le même niveau de langue. Les acteurs sont bons mais ne peuvent faire oublier un scénario longuet. On finit par s’ennuyer.
Quand commencent lassitude et désillusion à l’aube de la quarantaine... les amours enchevêtrées de trois amies ( ?). Mouret fait du Mouret, à Lyon, et marivaude avec finesse comme à son habitude. A noter la sobre et bonne prestation d’India Hair et le grand soin apporté à la BO.
Un peu mitigée par ces 3 amies, il y a de bonnes choses, notamment un casting excellent malgré une India Hair un peu nunuche, quelques rires, l’exploration du sentiment amoureux sous forme de marivaudage, beaucoup de sensibilité mais ça reste tout de même inégal. L’ensemble manque de rythme, ça sonne parfois un peu lisse et trop superficiel. Dommage.
Toujours bien aimé les films d’Emmanuel Mouret depuis Laissons Lucie faire. Et particulièrement les deux derniers Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait et Chronique d’une liaison passagère. Ce nouvel opus est de la même veine. Une délicieuse chronique sur le temps qui passe, l’usure du couple, le désir, l’amour, et sur l’amitié qui pourrait d’envoler à cause des précédents nommés. Des trois actrices principales, India Hair s’en sort le mieux à mes yeux. Alors que chez les garçons, la palme revient à Vincent Macaigne. Une écriture fine et une mise en scène stylée, alliés à ce casting au top nous offrent un très beau beau moment de cinéma. Même si la tragédie est parfois là, on a plus l’impression d’être devant une comédie sentimentale. Malgré une belle charge d’émotion, on en ressort alors léger en ayant passé un moment savoureux. L’un des meilleurs films français de l’année.
Très beau film. Trois grandes actrices qui jouent avec un grand talent toutes la gamme du sentiment amoureux et de ses hauts et ses bas. Beaucoup de sensibilité et de délicatesse. À voir.
Bonjour tout le monde, Le cinéma d' Emmanuel Mouret évolue et tant mieux ! Le long métrage "Trois amies "dresse un portrait raffiné et précis de trois femmes qui sont de vraies amies et qui s ' aident évidemment. Les décisions de chacune influencent les autres et leurs proches.Voilà une belle œuvre cinématographique sensible et délicatement filmée et mise en musique. Cordialement. Gérard Michel
Mais quelle idée de donner un titre aussi plat, promesse d’ennui abyssal, à un film aussi fin, subtil, intelligent, émouvant et même hilarant par moments ?