Bon décidément, Blumhouse perd peu à peu de sa superbe en passant de maison de production aux idées ingénieuses, innovantes et bien exploitées ("Paranormal Activity", "Creep", "Sinister", "Whiplash", "The Visit", "Invisible Man" et j'en passe) à une boite de production complètement opportuniste ne reposant que sur des films à concept ("Night Swim", "Imaginary" "M3GAN", "They/Them" etc.) sans parler de leurs reprises bien pourries de classiques du genre comme les deux derniers "Halloween" ou le terrible "Exorciste". Bref, tout ça pour dire que ce dernier film de Chris Weitz, surtout connu pour son premier film à savoir "American Pie", n'augurait rien de bon. Eh c'est effectivement le cas, nous avons donc un concept qui n'est pas mal, une Alexa maléfique en gros, mais qui tourne en rond ou qui part, au contraire, dans des délires sans queue ni tête pour meubler une idée dont le scénariste (qui est aussi Chris Weitz) ne savait pas comment la terminer. C'est donc l'histoire d'une famille qui teste un nouvel assistant vocal très performant, AIA, mais très vite, on va se rendre compte qu'il se cache quelque-chose de plus sombre derrière cette petite voix gentille. Bon clairement, c'est "M3GAN" mais sans bras ni jambes et puis le concept de l'I.A. qui tourne mal, même s'il est au cœur de l'actualité, bah c'est pas tellement novateur, du moins dans le genre de la science-fiction ("2001", "WarGame", "I Robot", "Transcendance", "Ex Machina" etc.). On se retrouve alors devant un petit film d'horreur très facile qui ne se contente que de dérouler son cahier des charges avec d'abord un schéma vu et revu et donc très prévisible (l'intrigue avec les gamins, les factures, tout ça, tout ça) et puis part ensuite, comme énoncé précédemment, dans des délires grotesques. Le film ne génère pas non plus d'ambiance particulière, ne serait-ce qu'un peu gênante (ce que l'on pourrait s'attendre avec un assistant vocal de plus en plus invasif) et puis le rythme est sacrément mauvais, surtout pour un film d'une heure vingt. Concernant le casting, les acteurs sont quant à eux plutôt bons et font ce qu'ils peuvent avec des personnages très creux (c'est vraiment la famille américaine typique des années 2020). "L'I.A. du mal" (pour une fois, c'est une traduction V.F. tout aussi foireuse que ton titre original, "AfrAId") est donc un film très oubliable, tout simplement.