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FaRem
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1,5
Publiée le 5 février 2023
Asta, une jeune femme qui vit dans une ville portuaire calme, commence tout juste à reprendre sa vie en main après un traumatisme. Elle reprend son travail tranquille de journaliste locale jusqu'à ce qu'une histoire sur un réfugié vienne la sortir de sa torpeur quotidienne. Si les expulsions sont communes, ce n'est pas forcément vrai dans cette bourgade. Une histoire d'injustice qui va animer la jeune femme. Un combat qui lui donne le sentiment de faire quelque chose de juste "A Human Position" se veut réaliste dans le sens où la vie de chacun n'est pas toujours palpitante et c'est comme ça que Anders Emblem a construit son histoire. Une succession de moments banals dans la vie de cette femme. Un film sur l'ennui, la routine, et sur la manière dont un événement peut transformer une vie et des relations. Pour le coup, le réalisateur capte très bien ces moments de vide qui peuvent rythmer notre quotidien. Que ce soit l'histoire ou sa réalisation, j'ai trouvé "A Human Position" sans intérêt et vraiment ennuyeux.
Il n'y a que des plans fixes dans A Human Position, qui s'éternisent parfois de manière déraisonnable, et peu de choses bougent dans ce cadre statique. Que Ozu soit le cinéaste de référence de Anders Emblem est une preuve de bon goût mais l'admiration ne suffit pas à s'approprier son talent. A travers le quotidien peu affriolant d'une jeune habitante de la ville côtière norvégienne de Ålesund, qui reprend son travail de journaliste dans un journal local, après une opération chirurgicale (du moins, on le suppose), le réalisateur a l'ambition (si l'on ose dire) de retranscrire la banalité des jours, soit notamment une routine domestique où l'on prend soin de son amie et de son chat (c'est lui le véritable acteur du long-métrage), sans parler de menus travaux d'ébénisterie. Bref, un peu de tout sur presque rien et, quand même, une ébauche d'enquête journalistique à propos d'un demandeur d'asile disparu dans la nature. Tout tranquillement, le film interroge donc l’État Providence et le modèle scandinave, bien propre et lisse, mais qui a la fâcheuse tendance à rendre invisible ce qui aurait motif à écorner son image. Mais A Human Position ne va pas plus loin que cela, nous laissant nous débrouiller avec. Serait-ce indécent d'en demander un peu plus pour susciter l'intérêt ?