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traversay1
3 558 abonnés
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3,0
Publiée le 6 novembre 2023
Exit le biopic traditionnel. Avec Munch, le cinéaste norvégien Henrik Martin Dahlsbakken signe un portrait peu orthodoxe et multiple du peintre, très déstabilisant mais passionnant à suivre, même s'il y a quelques redites dans le récit, voire même des longueurs. Le film saisit l'artiste à 4 âges de sa vie, avec des comédiens différents, et l'un d'eux, qu'il serait dommage de révéler, ajoute encore à l'audace de cette évocation fragmentée d'une existence entièrement vouée à l'art (30 000 œuvres ont été léguées à la postérité). A corps et à cri (voyez-vous l'allusion ?), Munch raconte un homme au bord de la déraison, ou même aux prises avec la folie, laquelle entretient parfois, nul ne l'ignore, des caractéristiques communes avec le génie. Évidemment, dans un long-métrage constitué de parties aussi distinctes, en couleurs ou en noir et blanc, et sans aucune linéarité chronologique, le danger est de se confronter à une histoire à l'intérêt inégal, un écueil que le réalisateur réussit le plus souvent à contourner grâce à une mise en scène virtuose, sans afféteries marquantes cependant, et avec quelques trouvailles spectaculaires. Faut-il connaître la peinture de Munch pour apprécier pleinement le film ? Disons que cela aide à en saisir des nuances subtiles mais ce n'est pas indispensable. Ce qui est certain, c'est qu'un deuxième visionnage peut permettre d'améliorer encore l'expérience car le film en est définitivement une.