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traversay1
3 638 abonnés
4 875 critiques
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3,0
Publiée le 6 novembre 2023
Exit le biopic traditionnel. Avec Munch, le cinéaste norvégien Henrik Martin Dahlsbakken signe un portrait peu orthodoxe et multiple du peintre, très déstabilisant mais passionnant à suivre, même s'il y a quelques redites dans le récit, voire même des longueurs. Le film saisit l'artiste à 4 âges de sa vie, avec des comédiens différents, et l'un d'eux, qu'il serait dommage de révéler, ajoute encore à l'audace de cette évocation fragmentée d'une existence entièrement vouée à l'art (30 000 œuvres ont été léguées à la postérité). A corps et à cri (voyez-vous l'allusion ?), Munch raconte un homme au bord de la déraison, ou même aux prises avec la folie, laquelle entretient parfois, nul ne l'ignore, des caractéristiques communes avec le génie. Évidemment, dans un long-métrage constitué de parties aussi distinctes, en couleurs ou en noir et blanc, et sans aucune linéarité chronologique, le danger est de se confronter à une histoire à l'intérêt inégal, un écueil que le réalisateur réussit le plus souvent à contourner grâce à une mise en scène virtuose, sans afféteries marquantes cependant, et avec quelques trouvailles spectaculaires. Faut-il connaître la peinture de Munch pour apprécier pleinement le film ? Disons que cela aide à en saisir des nuances subtiles mais ce n'est pas indispensable. Ce qui est certain, c'est qu'un deuxième visionnage peut permettre d'améliorer encore l'expérience car le film en est définitivement une.
Edvard Munch (1863-1944) est une célébrité nationale en Norvège, l’équivalent dans ce petit pays de cinq millions à peine, indépendant depuis une centaine d’années seulement, de Shakespeare en Angleterre, Goethe en Allemagne, Cervantès en Espagne. Son "Cri" – ou plutôt ses "Cris" car il en existe cinq versions – est devenu iconique. En 1974, Peter Watkins tourna un film de près de quatre heures qui faisait jusqu’à ce jour référence. Il se focalisait sur la jeunesse de Munch.
Près d’un demi-siècle plus tard, un réalisateur norvégien s’attaque à cette gloire nationale. Son parti pris est radical et rappelle celui de Todd Haynes pour raconter la vie de Bob Dylan. Évoquer quatre chapitres de sa vie – une déception amoureuse pendant des vacances estivales durant sa jeunesse en 1885, son séjour à Berlin en 1892 et le refus qui lui y fut opposé d’exposer ses oeuvres au motif qu’elles auraient été « inachevées », son séjour à Copenhague en hôpital psychiatrique en 1908-1909, son refus de collaborer avec l’occupant nazi dans les dernières années de sa vie à Oslo – en faisant interpréter son rôle par quatre acteurs – parmi lesquelles, l’identifierez-vous ?, une femme. L’audace est accrue par le choix de transposer l’épisode berlinois à l’époque actuelle, avec téléphones portables et drogues en tous genres.
Le résultat est déconcertant. Les spectateurs bon teint que cette biographie autorisée avait attirés, plus habitués aux salles d’expositions d’Orsay qu’aux festivals de films scandinaves, ont probablement été déconcertés par les lumières stroboscopiques des boîtes berlinoises. Ils n’imaginaient pas que Munch fût si punk.
Comme souvent dans les biographies consacrés à un artiste, qu’il s’agisse d’un peintre, d’un écrivain ou d’un chanteur, on ne le voit pas assez à l’oeuvre. On parle beaucoup de sa vie privée, de ses tourments intérieurs, sans évoquer les problèmes très concrets qu’il a rencontrés pour créer, pour se vendre et pour devenir célèbre. Le défaut est accentué par le parti retenu qui éclate la vie de Munch en quatre épisodes, sans lien les uns avec les autres. Certes, le procédé qui joue à saute-moutons avec les époques – sans qu’on comprenne d’ailleurs toujours la logique de ce montage éclaté – a l’avantage de prévenir toute monotonie. Mais il prive, à mon sens, Munch et son oeuvre de toute cohérence : qu’y a-t-il de commun entre le fougueux jeune homme de 1885, l’ivrogne en convalescence de 1908 et l’atrabilaire vieillard de 1943 ?
Heureusement que j'ai pu voir le musée Munch à Oslo,où j'ai pu admirer la diversité de son oeuvre,qui n'est pas centrée sur le cri,inspiré par une momie péruvienne,et particulièrement bien commercialisé!Le film est une suite de petites séquences pas toujours passionnantes,et si l'on ressent la personnalité dépressive du peintre,rien ou pas grand-chose sur sa peinture!Un comble!
Un biopic surprenant en forme de puzzle en 4 parties qui sont autant de facettes de la personnalité complexe de Munch. Le morceau telep6portable et rave party à Berlin est osée très intellectuelle est quand même assez derourante
Après "Edvard Munch, la Danse de la Vie" (2005) qui est un biopic austère, réaliste et classique voici ce nouveau projet dont le style et la mise en scène renvoie plutôt à "I'm Not There" (2007). Ainsi Munch est un biopic à la construction narrative tout aussi originale, découpée en autre période précise de sa vie, en quatre mise en scène légèrement différente et incarné par quatre acteurs différents. Le concept n'est donc pas si nouveau ni si singulier, bien que le réalisateur ose mélangé les époques dans un récit non linéaire mais qui reste lisible de par le style visuel, en couleur ou en Noir et Blanc. Visuellement c'est donc beau et attrayant, on est même assez fasciné par le jeu des acteurs surtout à l'étape du crépuscule de sa vie. Par contre, si on sait que l'artiste a connu (comme quasi tous les peintres) plusieurs périodes artistiques différentes, ces quatre dates chapitrées ne sont pas très probants sur ce point, l'art est finalement secondaire dans le récit qui s'attarde par exemple sur une déception amoureuse ou sur la pression nazie. Mais surtout on a bien du mal à comprendre le segment "29 ans" complètement anachronique et dont on ne comprend jamais l'approche. Site : Selenie.fr
L’architecture du film est saisissante, le scénario bouleversant au sujet de l’un des peintres les plus impressionnants de début du 20ème siècle. Tout le monde connaît « Le cri » peint en 1893 alors qu’ Edvard Munch n’a que 30ans et pour nous aider à bien comprendre cette œuvre emblématique mais aussi la plupart des nombreuses autres œuvres de l’artiste : Henrik Dahlsbakken développe une narration très originale et sensible. C’est dynamique et d’une modernité exceptionnelle avec une photographie assez remarquable. Le réalisateur facilite dès lors remarquablement la compréhension de ce peintre étonnant.
Un film avec des longueurs mais avec au moins deux instants de grâce et de pur poésie et quelques bons dialogues, et la fin quand les différents personnages des différentes époques se parlent c'est intéressant. A voir sans hésitation, sans avoir peur d'avancer un peu parfois tout de même.
Excellente surprise, malgré les critiques mitigées lues avant le visionnage. Les 4 périodes choisies de sa vie s'entremèlent parfaitement. Gros point noir: l'usage du téléphone portable et la rave party gâchent la compréhension sur l'une des périodes. Dommage.
Film cohérent avec la complexité de Munich. Quand vous êtes tourmenté, votre vie, votre âme est faite constamment d'aller retour sur les différents "tableaux" qui composent votre vie. Peut-être que pour apprécier ce film il faudrait commencer par accepté la possibilité d'être tourmenté. Sinon on est comme cet homme qui frappe Munch à la sortie d'une boite Berlinoise... Sans personnalité, sans émotion personnelle, il n'y a pas de peinture...
Film complexe mais la personnalité de Munch l'était. Il est plus facile à suivre si on connaît déjà l'oeuvre et le vie du peintre ou si l'on est norvégien certainement.. 4 différentes parties avec des acteurs différents,Lle tout se mélange comme la peinture sur ses tableaux. Une partie contemporaine à Berlin. L'anachronisme nous interroge longtemps mais le portrait est realiste dans le milieu artistique berlinois. Une approche assez intello pour un peintre prolifique. A découvrir
Un biopic qui ne laisse pas indifférent. Un must-see pour les connaisseurs. Très différent de l'approche de P. Watkins pour son film "Edvard Munch, la danse de la vie", mais intéressant. Les acteurs sont formidables (celui qui joue le Munch "jeune" est le portrait craché de l'artiste à son âge - cf. ses autoportraits).
Si le film est plutôt agréable à visionner, je n'ai ni eu la satisfaction de penser mieux connaître, ni l'oeuvre, ni le peintre, à la fin de ce long (loooong) métrage pourvu pourtant d'une narration intéressante que je ne souhaiterais pas divulgâcher ici.
Un scénario très faible, une réalisation plombée par le manque de moyens, la prétention artistique et l’absence de fil directeur, ce qui est un comble pour une biographie… Bref, c’est verbeux, indigeste et plein de scènes sans intérêt. Un beau ratage…