Adapté du livre de Stuart N. Lake, FRONTIER MARSHAL relate l’histoire mythique du GUNFIGHT AT THE OK CORAL, qui sera le titre du film de John Sturges réalisé vingt ans plus tard. Le film est montré comme une tragédie s'appuyant sur les règles du théâtre classique : unité de lieu, de temps et d’action, en se déroulant essentiellement la nuit, dans un décor folklorique où le saloon est juste à côté du fameux Coral OK, contrairement au film de Sturges dont les qualités topographiques se sont plus à démontrer. Randolph Scott et César Romero interprètent respectivement, Wyatt Earp et Doc Holliday avec beaucoup de classe entourant Nancy Kelly, jeune fiancée séduisante du Doc, qui hésite entre elle et l’entraîneuse énamourée (médiocrement interprétée par Binnie Barnes). Les seconds rôles sont tenus par des habitués comme John Carradine, Ward Bond, Lon Chaney Jr. ou encore Joe Sawyer (à noter le petit fils de Geronima dans le rôle de l’indien ivre). Grâce à ce casting et un certain métier de Dwan, l’ensemble se laisse voir, malgré un scénario à la hussarde, qui boucle le tout en 70 minutes, la respiration de l’ensemble faisant cruellemnt défaut, empêchant par la même tout développemnt en profondeur des personnages.
Huit ans plus tard, en 1947, John Ford à partir du même livre, signera MY DARLING CLEMENTIME, un chef d’oeuvre … et du coup, le film d’Allan Dwan de paraître bien petit. Le juger aujourd’hui (2017) a peut être un côté injuste.