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    L'Aigle des frontières
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    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    589 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2016
    Magnifique de vitalité avec deux femmes étonnantes dont une vraie méchante, une amitié virile entre Cesar Romero et Randolph Scott, des péripétie permanentes et des acteurs très nombreux. Ce court western aurait pu être un grand film avec un peu plus de durée et d’application. Dwan concentre trop de sujets sans nous laisser le temps de les apprécier, c’est un avantage pour capter notre attention mais un inconvénient pour le ressenti des plaisirs. Cette association de deux rivales en amour pour des raisons fort différentes est une superbe idée intellectuelle et visuelle : leur duo, leurs physiques, leurs habits et leurs jeux d’actrices charment les regards . Le couple légendaire Doc Holliday/Wyatt Earp est parfaitement réussi même si le combat final est escamoté toujours à cause du rythme endiablé de l’ensemble. Tombstone grouille de monde, les figurants et les decors ne coutaient pas cher dans la fin des années 1940. Il faut voir cela aujourd’hui pour bien comprendre le cinéma d’hier. Les deux bars/cafés/dancings/ avec la foule allant de l’un à l’autre sont une formidable idée la vie du far west en 1880 mais aussi de l’enthousiasme de l’époque du tournage.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 juin 2012
    Voilà une transposition intéressante relative à la légende de Wyatt Earp que je n'avais jamais visionné avec un Randolph Scott (Wyatt Earp) égal à lui-même et un Doc Holiday (César Romero) plutôt distingué et inhabituel. Quant à la belle Binnie Barnes, elle joue un double rôle, amoureuse du Doc mais haïssant le marshal. Cette version de 1939 reste ultra classique, certes, mais elle préfigure les bons westerns des années 40-50. A part le plan séquence partiel de la diligence qui sent le studio à plein nez, l'ensemble du scénario est de bonne facture avec des acteurs qui offrent une bonne prestation. Ce film reste cependant en-deçà de la version de John Sturges en 1957.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2024
    Les westerns consacrés à la plus célèbre légende de l’Ouest opposant Wyatt Earp et Doc Holliday à un clan adverse à O.K Corral tout comme ceux intégrant cet épisode mythique dans leur intrigue, se comptent par dizaines. Ainsi « La Poursuite infernale » (John Ford en 1946), « Règlement de compte à O.K Corral » (John Sturges en 1957), « Doc Holliday » (Frank Perry en 197), « Tombstone » (George pas Cosmaos en 1993) ou encore « Wyatt Earp » sont parmi les plus fameux de la longue série. En 1939 Allan Dwann, « l’homme aux mille films » comme le titre une œuvre collective rédigée par Les Cahiers du Cinéma à l’occasion du Festival du film international de Locarno en 2002, donna lui aussi sa version de la légende en 1939 pour la 20th Century Fox. Le réalisateur s’inspirant d’un roman de Stuart N. Lake (Wyatt Earp : Frontier Marshal) concentre son propos sur la relation d’amitié qui lia Wyatt Earp à Doc Holliday. L’intrigue se place juste avant le fameux « gunfight » avec les gangs CLanton et McLaury qui eut lieu le 25 octobre 1881 à Tombstone près d’une écurie dénommée O.K Corral. Le scénario concentre les événements et tord quelque peu la réalité en omettant la présence sur le site des deux frères de Earp (Virgil et Morgan) et consacrant la mort de Doc Holliday le jour même alors qu’atteint de tuberculose, l’ancien dentiste mourra six ans plus tard dans son lit, ce qui est tout de même moins glamour. Mais tout ceci n’est pas très grave l’événement n’ayant pas été vraiment documenté se prête à toutes les imaginations et l’on sait que celle de Dwann était pour le moins féconde. Avec ce film tenant en réalité plus du moyen métrage (71 mn), le réalisateur livre une sorte de huis-clos prenant pour site le saloon où Waytt Earp et Doc Holliday se retrouvent après un court séjour de Earp à Dodge City. Dwann se plaît à décrire la solidité de l’amitié des deux héros qui durant tout le film sera soumise à rude épreuve, Doc Holliday malade étant devenu souvent incontrôlable malgré les deux femmes (Nancy Kelly et Binnie Barnes) se disputant son amour. Deux femmes symboles des deux faces opposées de Holliday, celle de l’ancien praticien entièrement dévoué à ses patients et celle du malfrat au discours nihiliste et au comportement suicidaire. Earp devenu marshal de Tombstone pour une courte période va jouer le rôle du grand frère protecteur et réconciliateur tentant de ramener son ami à des sentiments plus nobles. Ce parti-pris innovant laissant assez peu de place à l’action laissera sans doute sur leur faim ceux qui considèrent qu’un western se joue essentiellement à l’extérieur et de préférence à cheval. Mais Dwann tient malgré tout parfaitement sa dramaturgie à l’aide d’un Randolph Scott qui s’il n’est pas encore le cow-boy marmoréen et blanchi sous le harnais des films à venir d’André de Toth et Bud Boetticher en impose malgré tout avec son flegme et sa prestance. Cesar Romero qui venait de se faire remarquer dans « La femme et le pantin » de Josef Von Sternberg face à Marlène Dietrich est lui aussi convaincant. On notera la présence lupoïde de John Carradine comme toujours parfait n’ayant pas besoin de moult scènes pour se faire remarquer.
    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 février 2017
    Adapté du livre de Stuart N. Lake, FRONTIER MARSHAL relate l’histoire mythique du GUNFIGHT AT THE OK CORAL, qui sera le titre du film de John Sturges réalisé vingt ans plus tard. Le film est montré comme une tragédie s'appuyant sur les règles du théâtre classique : unité de lieu, de temps et d’action, en se déroulant essentiellement la nuit, dans un décor folklorique où le saloon est juste à côté du fameux Coral OK, contrairement au film de Sturges dont les qualités topographiques se sont plus à démontrer. Randolph Scott et César Romero interprètent respectivement, Wyatt Earp et Doc Holliday avec beaucoup de classe entourant Nancy Kelly, jeune fiancée séduisante du Doc, qui hésite entre elle et l’entraîneuse énamourée (médiocrement interprétée par Binnie Barnes). Les seconds rôles sont tenus par des habitués comme John Carradine, Ward Bond, Lon Chaney Jr. ou encore Joe Sawyer (à noter le petit fils de Geronima dans le rôle de l’indien ivre). Grâce à ce casting et un certain métier de Dwan, l’ensemble se laisse voir, malgré un scénario à la hussarde, qui boucle le tout en 70 minutes, la respiration de l’ensemble faisant cruellemnt défaut, empêchant par la même tout développemnt en profondeur des personnages.
    Huit ans plus tard, en 1947, John Ford à partir du même livre, signera MY DARLING CLEMENTIME, un chef d’oeuvre … et du coup, le film d’Allan Dwan de paraître bien petit. Le juger aujourd’hui (2017) a peut être un côté injuste.
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