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traversay1
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3,5
Publiée le 17 septembre 2023
Le réalisateur chilien Sebastián Silva a eu quelques succès, au moins d'estime, avec ses premiers long-métrages (La Bonne, Les vieux chats, Magic Magic) mais il ne faisait plus guère parler de lui depuis une bonne décennie. La surprise est d'autant plus grande de le voir réapparaître que son film, Rotting in the Sun, amène comme un vent de fraîcheur au sein d'un cinéma farouchement indépendant, qui en avait bien besoin. Le film commence comme une sorte d'autofiction, dépressive et furieusement gay, Sebastián Silva joue son propre rôle, Jordan Firstman celui d'un influenceur qu'il est dans la vie et même le chien du réalisateur est présent. Seule actrice patentée : la fabuleuse Catalina Saavedra, dans un rôle de femme de ménage. Et soudain, tout bascule spoiler: (au propre comme au figuré) , le film devenant totalement imprévisible, dans une veine tragi-comique assez irrésistible. Le cinéaste dit avoir voulu tourner un film misanthrope et il a pleinement réussi son coup, même si le fait de voir tous les personnages dépassés par les événements, faute de les comprendre pour la majorité d'entre eux, a presque quelque chose de jubilatoire. Nul doute que Silva a mis beaucoup de lui et de son environnement dans le film, mais il a le bon goût de se moquer de son mode de vie et a surtout eu la bonne idée d'y inclure un élément de fiction inattendu qui fait toute la différence.spoiler:
Sous couvert de satyrisme et de critique sociale, Sebastián Silva en profite pour nous présenter un film inutilement provocant dans la première partie en ennuyeux dans sa seconde. Bon, je suis un peu violent avec ce film sorti tout récemment sur Mubi mais force est de constater que nous n'avons pas grand-chose à nous mettre sous la dent ! Jouant tous deux leur propre rôle, Sebastián Silva et Jordan Forstman s'associent pour créer une émission un brin mégalo dont HBO serait très preneur. J'évite d'en dire plus car le film prend une toute autre tournure au bout de ses quarante premières minutes. Quarante premières minutes d'ailleurs pas bien intéressantes mais dans lesquelles résident tout l'aspect comédie noire du film. C'est en effet dans cette partie, entre deux/trois gros plans sur des pénis sur une plage, que le réalisateur développe ce côté satyrique en nous présentant une génération renfermée sur elle-même, nombriliste et auto-destructrice, ce qui aurait pu être dix fois plus intéressant s'il n'y avait pas ce côté provocateur (je ne vois pas ce que la plage nudiste et toutes ces scènes de sexe gratuites viennent apporter à l'intrigue) et surtout si cela avait été un peu plus subtil. On a en effet cette impression que le réalisateur (dont je ne connais d'ailleurs pas le travail) arrive avec ses gros sabots, critiquant une société dont il semble s'inclure (où s'arrête le réel et où commence l'auto-dérision de son propre portrait ?), sans aucune subtilité, ce qui est bien dommage ! Et si ensuite, le film part dans une direction différente, il n'en devient pas plus intéressant. On aurait pu avoir ce côté thriller bien plus poussé ou alors rester dans cet aspect satyrique, si poussif soit-il, surtout qu'il y avait de la matière. Mais non, nous ne sommes dans aucun de ces deux cas de figure, l'histoire faisant de plus du surplace pendant près d'une heure. "Rotting in the Sun" est donc un film avec de bonnes idées mais qui ne sont jamais vraiment abouties ou assez travaillées et donc on finit par se contenter de suivre passivement des personnages dont on se fout un peu.
« J'ai vu ton film hier, allons-nous envoyer en l'air. » Sebastián Silva, qui joue son propre rôle, incarne un cinéaste au plus bas moralement avec des idées morbides qui ne le lâchent pas. Pour se ressourcer, il part en week-end durant lequel il fait la rencontre de Jordan Firstman, qui joue également son propre rôle, et avec il parle d'un potentiel projet. Alors qu'ils doivent se revoir, Silva disparaît... "Rotting in the Sun" est une satire du monde des influenceurs et du milieu gay sur fond d'un mystère qui n'en est pas vraiment un. Une comédie noire absurde, audacieuse et grossière avec ces innombrables plans de pénis ou ces scènes non simulées. Je ne sais vraiment pas quoi penser du contenu, mais j'ai trouvé ça pas mal.
Une première partie qui part dans tous les sens, sans aucun filtre (drogue, sexe, nudité...) jusqu'à un rebondissement inattendu. S'en suit alors une intrigue invraisemblable qui s'enlise petit à petit. En plus d'être mal filmé, le scénario de ce métrage est totalement absurde!