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    Scrapper
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    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2023
    Un critique a écrit que Scrapper ressemblait à la rencontre du cinéma de Ken Loach avec celui de Wes Anderson. La comparaison est un peu osée mais il y a de cela dans le premier long-métrage de la Britannique Charlotte Regan. Le mélange d'un fond social avec une forme colorée permet d'agrémenter un récit qui, sans cela, aurait pu être sinistre avec une fillette de 12 ans pour héroïne, Georgie, récente orpheline de mère et qui vit seule en volant des bicyclettes pour payer le loyer. La rencontre avec un père qui semble bien plus immature qu'elle constitue l'argument narratif principal et chaque spectateur devinera sans peine ce qui va arriver entre ces deux inconnus. Le côté prévisible de l'ensemble n'empêche pas de prendre du plaisir à un film qui fait ça et là preuve de créativité visuelle et laisse souvent de côté le réalisme qui voudrait par exemple que les services sociaux interviennent dans la vie de Georgie. La durée réduite de Scrapper convient finalement bien à un film qui n'a pas besoin d'en dire davantage pour que les situations soient comprises et pour éviter un excès de pathos. Restait à trouver une interprète capable de donner toute sa vitalité et sa capacité à nuancer les facettes d'un personnage aussi central dans le film. Pas de fausses notes avec Lola Campbell, parfaite de bout en bout et attachante, avec une économie de moyens et de mimiques salutaire.
    Isabelle Dupuit Laffont
    Isabelle Dupuit Laffont

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2023
    Avec Harris Dickinson (Palme d'Or de Ruben Östlund dans Triangle of Sadness / Sans filtre) !
    Un film lumineux découvert à Dinard ! Sortie le 29 Novembre !

    Une très belle photo, à voir au Cinéma !
    Fiers R.
    Fiers R.

    98 abonnés 423 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 septembre 2023
    En sortant de « Scrapper » on se dit que ce charmant petit long-métrage développe beaucoup d’accointances avec le premier film d’une autre Charlotte. Britannique elle aussi. En effet, le premier travail de Charlotte Regan fait penser à celui de Charlotte Riley, « Aftersun », qui dépeignait également la relation entre une petite fille et son jeune père. Mais ici on est davantage dans un courant plus social, lointain cousin des Loach et Cie, que dans le côté plus atmosphérique et contemplatif du film acclamé de Wells l’an passé. Plus anodin mais tout aussi mignon, le film est en revanche tout aussi juste concernant la relation de ses deux protagonistes, dans une veine touchante et réaliste.

    Passée par Sundance, cette chronique plus douce et tendre que dramatique, nous conquiert durant quatre-vingt minutes top chrono. Il n’en aurait d’ailleurs pas fallu plus tant le récit est plutôt adroitement concis et resserré mais ne raconte au final pas grand-chose outre ces deux solitudes qui vont tenter de s’apprivoiser. La jeune Lola Campbell s’ajoute à la très longue liste des enfants comédiens qui nous scotchent par la puissance et la justesse de leur jeu. On ne va pas citer d’exemples tant ils sont désormais nombreux à marquer le cinéma par leur jeu naturel et solaire. Avec le tout aussi prometteur mais plus connu Harris Dickinson (le jeune influenceur de la Palme d’or de l’an passé « Sans filtre »), ils forment un duo totalement convaincant dont les rapports amusent au début avec malice puis finissent par nous toucher en plein cœur.

    La mise en scène de Charlotte Regan pour son « Scrapper » est assez sommaire mais elle se pare de quelques coquetteries rigolotes comme ces inserts face caméra où des quidams du quartier donnent leur avis sur le comportement de la petite fille. La jeune cinéaste s’amuse aussi des couleurs vives des maisons du quartier qui tranchent avec la tristesse de ces zones pauvres. Le film regorge de petites séquences amusantes dues aux méfaits de Georgie et à son bagout assorti de débrouillardise. On note tout de même que le fait de voir une gamine d’à peine douze ans vivre et se gérer toute seule semble quelque peu improbable. Une première œuvre donc plutôt sympathique et gentille dont la justesse de regard sur l’enfance et la paternité ainsi que la tendresse nous touche mais qui ne marquera pas non plus les mémoires avec son côté minuscule et insignifiant.

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