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Votre avis sur Smoke Sauna Sisterhood ?
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traversay1
L'UNESCO a classé au patrimoine culturel immatériel de l'humanité la tradition des saunas à fumée du sud-est de l’Estonie. Leur pratique est séculaire, datant d'avant le christianisme, et son esprit de "corps" a pour l'observateur étranger quelque chose d'à la fois païen et magique. Smoke Sauna Sisterhood, le premier long-métrage documentaire de Anna Hints, capte à merveille cette atmosphère de confession et de communion autour de femmes, exclusivement, aux corps lourds et douloureux, qui viennent se purifier. La réalisatrice a collecté un certain nombre d'histoires, souvent dramatiques, parfois drolatiques, qui nous sont racontés dans l'anonymat et l'obscurité du sauna. Gouttes d'eau sur pierres brûlantes : c'est un lieu à part, où la nudité incite aux confidences, dans une intimité bienveillante, où il est question d'agressions physiques, d'orientations sexuelles, de rapports aux parents, de maternité, de joies et de deuils, de libido et d'amour ... De la chaleur du sauna aux bains froids creusés dans la neige, la caméra de Anna Hints s'évade parfois pour capter la splendeur de la nature et l'immensité du ciel. Mais à l'intérieur du sauna, la parole libérée n'appelle aucun jugement, en exacerbant l'écoute la plus attentive.
Ufuk K
'Smoke Sauna Sisterhood" récompensé l'an dernier au European Film Awards (meilleur film documentaire) est un documentaire estonien avec des qualités. En effet la réalisatrice Anna Hints a filmé durant 7 ans des femmes racontant leurs joies, émotions, peines, tristesse et malheurs évoquant blessures familiales, désir, avortement, violences conjugales et sexuelles, deuil… sans voyeurisme décrivant la condition féminine en Estonie, certes pas le documentaire de l'année mais non dénuée d'émotions.
🎬 RENGER 📼
En Estonie (et dans d’autres pays du Nord), le sauna est une tradition. Là-bas, les femmes s’y retrouvent comme dans un cocon, un havre de paix. Perdu au beau milieu de la forêt, au bord d’un lac, été comme hiver, le sauna (une cabane) les attend, prêt à réchauffer les corps et les libérer de leurs toxines.
Le “smoke sauna” (sauna à fumée) est un sauna traditionnel estonien et finlandais où les femmes de tout âge s’y retrouvent dans le plus simple appareil et refont le monde à leur manière. Aussi bien pour se détendre que pour parler de choses privées qu’elles tairaient dans la vie de tous les jours.
Pendant 90 minutes, la réalisatrice Anna Hints met en scène un huis-clos à l’intérieur du sauna où les corps ne semblent faire plus qu’un. Les langues se délient et elles abordent tout un tas de sujets, parfois plus personnels que d’autres. Pêle-mêle, il y est question des conditions de la femme dans notre société, de maladies (comme le cancer), de sexualité, d’homosexualité, d’avortement ou encore de mortinaissance (accoucher d’un enfant mort-né). Des hommes, vous n’en verrez nulle part, par contre, on entend souvent parler d’eux, en bien comme en mal (le regard des hommes, les dick-pic ou le viol dont a été victime l’une d’elles).
Smoke Sauna Sisterhood (2023) met en lumière une sororité bienveillante et attentive, tel un gynécée, les femmes se sentent libres de pouvoir s’exprimer tout en se faisant du bien. Des moments de partages et d’écoutes dans un oasis de calme et de volupté. Après la sudation, elles se fouettent (avec un fouet en bouleau ou en eucalyptus) le corps mutuellement pour soulager les douleurs musculaires, se nettoyer la peau ou stimuler la circulation sanguine, avant de plonger dans l’eau glaciale du lac.
Un rite ancestral (classé au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO) où les femmes se mettent à nu (physiquement et mentalement), dans un moment de communion cathartique.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
Le “smoke sauna” (sauna à fumée) est un sauna traditionnel estonien et finlandais où les femmes de tout âge s’y retrouvent dans le plus simple appareil et refont le monde à leur manière. Aussi bien pour se détendre que pour parler de choses privées qu’elles tairaient dans la vie de tous les jours.
Pendant 90 minutes, la réalisatrice Anna Hints met en scène un huis-clos à l’intérieur du sauna où les corps ne semblent faire plus qu’un. Les langues se délient et elles abordent tout un tas de sujets, parfois plus personnels que d’autres. Pêle-mêle, il y est question des conditions de la femme dans notre société, de maladies (comme le cancer), de sexualité, d’homosexualité, d’avortement ou encore de mortinaissance (accoucher d’un enfant mort-né). Des hommes, vous n’en verrez nulle part, par contre, on entend souvent parler d’eux, en bien comme en mal (le regard des hommes, les dick-pic ou le viol dont a été victime l’une d’elles).
Smoke Sauna Sisterhood (2023) met en lumière une sororité bienveillante et attentive, tel un gynécée, les femmes se sentent libres de pouvoir s’exprimer tout en se faisant du bien. Des moments de partages et d’écoutes dans un oasis de calme et de volupté. Après la sudation, elles se fouettent (avec un fouet en bouleau ou en eucalyptus) le corps mutuellement pour soulager les douleurs musculaires, se nettoyer la peau ou stimuler la circulation sanguine, avant de plonger dans l’eau glaciale du lac.
Un rite ancestral (classé au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO) où les femmes se mettent à nu (physiquement et mentalement), dans un moment de communion cathartique.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
Yves G.
Une petite cabane isolée au cœur de la forêt, au bord d’un lac minuscule. C’est un sauna à fumée au fin fond de l’Estonie. Les femmes s’y retrouvent, hiver comme été, à l’abri du regard des hommes. Elles s’y lavent, s’y soignent, s’y détendent. Elles y parlent aussi.
Anna Hints pénètre dans un sauna. C’est une ancienne tradition fennique, qui tient tout à la fois de coutume de sociabilité et de rituel chamanique de purification. Elle a su conquérir la confiance de ses habituées et recueillir leur parole.
"Smoke Sauna Sisterhood" est un documentaire d’une infinie retenue. Les corps y sont nus, luisants de sueur. Mais le regard que la réalisatrice porte sur eux, toujours bienveillant, ménage leur pudeur et cache leur visage si elles n’ont pas accepté de le montrer.
La même retenue préside au recueil de la parole. Des confidences sont échangées. Les femmes y parlent d’elles, de leur corps, de leur enfance, de la maternité, de la maladie, de la mort qui vient. Dans un long monologue poignant, une femme raconte le double viol qu’elle a subi dans sa jeunesse.
"Smoke Sauna Sisterhood" est aux antipodes de la publicité pour l’inscription du sauna à fumée au patrimoine de l’Unesco que son sujet aurait pu laisser craindre. C’est plutôt, comme son titre d’ailleurs l’annonce, un documentaire sur la sororité – où l’on ne verra pas l’ombre d’un mâle.
Primé au festival de Sundance, "Smoke Sauna Sisterhood" a néanmoins le défaut de ses qualités. Il est tout entier contenu dans son dispositif : la caméra ne quitte jamais les quatre murs du sauna, sinon pour plonger dans le petit lac mitoyen, et enchaîne à la file des monologues vite monotones. Il devient vite soporifique, même s’il a l’élégance de ne pas dépasser les quatre-vingt-dix minutes.
Anna Hints pénètre dans un sauna. C’est une ancienne tradition fennique, qui tient tout à la fois de coutume de sociabilité et de rituel chamanique de purification. Elle a su conquérir la confiance de ses habituées et recueillir leur parole.
"Smoke Sauna Sisterhood" est un documentaire d’une infinie retenue. Les corps y sont nus, luisants de sueur. Mais le regard que la réalisatrice porte sur eux, toujours bienveillant, ménage leur pudeur et cache leur visage si elles n’ont pas accepté de le montrer.
La même retenue préside au recueil de la parole. Des confidences sont échangées. Les femmes y parlent d’elles, de leur corps, de leur enfance, de la maternité, de la maladie, de la mort qui vient. Dans un long monologue poignant, une femme raconte le double viol qu’elle a subi dans sa jeunesse.
"Smoke Sauna Sisterhood" est aux antipodes de la publicité pour l’inscription du sauna à fumée au patrimoine de l’Unesco que son sujet aurait pu laisser craindre. C’est plutôt, comme son titre d’ailleurs l’annonce, un documentaire sur la sororité – où l’on ne verra pas l’ombre d’un mâle.
Primé au festival de Sundance, "Smoke Sauna Sisterhood" a néanmoins le défaut de ses qualités. Il est tout entier contenu dans son dispositif : la caméra ne quitte jamais les quatre murs du sauna, sinon pour plonger dans le petit lac mitoyen, et enchaîne à la file des monologues vite monotones. Il devient vite soporifique, même s’il a l’élégance de ne pas dépasser les quatre-vingt-dix minutes.
Christoblog
Ils sont rares les documentaires qui trouvent le chemin des écrans français !
Il est donc très agréable de voir ce très beau film de l'Estonienne Anna Hints sortir en salle, même si c'est dans une configuration de salles extrêmement réduite.
Dans les "saunas sacrés" d'Estonie (qui n'ont rien de religieux au sens classique du terme), les femmes de tous âges et de toutes conditions parlent de tous les sujets qui peuvent les concerner : amour, maladie, violences, viols, mariage, deuil, maternité, avortement.
La caméra de la réalisatrice s'attardent sur les corps des femmes, mais jamais sur leur visage : le film est d'une grande sensualité, jamais inquisitrice ou érotique, mais rendant une sorte d'hommage formel à une féminité éternelle.
De temps à autre les femmes sortent de la cabane/sauna pour se baigner dans l'eau glacée ou uriner, en pleine nature. Ces parenthèses apportent une respiration entre les séquences de conversations, parfois très intenses.
Le sentiment général que procure le film est donc double : d'un côté on vit une immersion dans une réalité estonienne très exotique, de l'autre on a l'impression d'entrer dans un temple dédié à la féminité éternelle.
Une expérience à ne pas rater.
Il est donc très agréable de voir ce très beau film de l'Estonienne Anna Hints sortir en salle, même si c'est dans une configuration de salles extrêmement réduite.
Dans les "saunas sacrés" d'Estonie (qui n'ont rien de religieux au sens classique du terme), les femmes de tous âges et de toutes conditions parlent de tous les sujets qui peuvent les concerner : amour, maladie, violences, viols, mariage, deuil, maternité, avortement.
La caméra de la réalisatrice s'attardent sur les corps des femmes, mais jamais sur leur visage : le film est d'une grande sensualité, jamais inquisitrice ou érotique, mais rendant une sorte d'hommage formel à une féminité éternelle.
De temps à autre les femmes sortent de la cabane/sauna pour se baigner dans l'eau glacée ou uriner, en pleine nature. Ces parenthèses apportent une respiration entre les séquences de conversations, parfois très intenses.
Le sentiment général que procure le film est donc double : d'un côté on vit une immersion dans une réalité estonienne très exotique, de l'autre on a l'impression d'entrer dans un temple dédié à la féminité éternelle.
Une expérience à ne pas rater.
Pendant sept ans, la réalisatrice estonienne Anna Hints a posé sa caméra dans un sauna à fumée de la région de Võromaa, en Estonie et nous fait entrer dans le mystère ancestral des saunas à fumée. La tradition du sauna à fumée occupe une place importante dans la vie quotidienne de la communauté võro, en Estonie et a été inscrite en 2014 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité… Elle comprend un riche ensemble de traditions dont les coutumes du bain proprement dit, la fabrication des fouets pour le bain, la construction et la réparation des saunas et même le fumage de la viande dans le sauna. Une dizaine de femmes ont accepté d’être filmées dans l’intimité de ce cabanon en bois, lieu sacré de la culture locale dédié à la purification du corps et de l’esprit. On les voit occupées à l’entretien du feu, à la récolte des rameaux qui fouetteront leurs peaux moites, on suit leurs bains glaciaux dans l’étang tout proche, parfois gelé … Mais, bien au-delà de leurs gestes ritualisés, quasi chamaniques, leur parole constitue la matière principale de ce documentaire, lauréat du Grand prix international au festival international du film documentaire (Fipadoc) en janvier dernier, (déjà prix de la mise en scène au Festival de Sundance, vainqueur de l’European Film Award du meilleur documentaire et encore en course pour le prix LUX du Public du Parlement Européen). Dans ce sauna, nous raconte une vieillarde dont on distingue à peine la silhouette dans la fumée, des mères ont accouché, des dépouilles de défunts ont été lavées. C’est tout le cycle de la vie que voient défiler les planches de la prosaïque cahute. Nues comme l’enfant qui nait, les femmes parlent à voix toute aussi nue…en remontant le fil des souvenirs, les reproches de la laideur, la dureté des mères, le désir pour une autre, le cancer, jusqu’à l’accouchement d’un bébé mort ou un viol inaugural...Et plus généralement de la douleur, de la force aussi d’être une femme. C’est remarquablement filmé, sans voyeurisme au milieu d’une nature superbe. Dommage qu’il soit si mal distribué !!
L'intimité d'un sauna estonien, la parole fluide, la chaleur des regards, de l'écoute, il fait 80° dans ce sauna mais dans nos cœurs aussi ! Allons toutes au sauna entre copines ! Ce film fait du bien, merci beaucoup.
Une merveilleuse expérience, sensitive, artistique, sensible et presque mystique. On se sent vraiment invité dans ce sauna, cocon de bienveillance et de libération de la parole, pour en sortir en meilleure forme qu'en y entrant. Les corps de femmes nues sont d'une grande beauté, bien loin des canons de la publicité. Magnifiés, ils se livrent totalement tout en restant pudiques. Il en va de même des mots, des histoires de vie. Les rituels ancestraux du sauna à fumée charpentent le film de bout en bout, lui donnent une épaisseur intemporelle.
Film documentaire estonien. Des femmes se réunissent en plein forêt dans un sauna à fumée. Elles y partagent leur histoires depuis leur vie de petite fille, participent à des rituels pour évacuer leurs blessures leurs souffrances Parfois drôle, parfois glaçant.
Seules les femmes se retrouveront dans ce documentaire.
Intéressant, si vous êtes curieux !
Seules les femmes se retrouveront dans ce documentaire.
Intéressant, si vous êtes curieux !
Exceptionnel, du très grand documentaire.
Une caméra aussi invisible qu'une fiction, une narration porteuse, une sincérité foudroyante dans le dévoilement qu'offre aux personnes ce lieu d'attente et de soin.
Une caméra aussi invisible qu'une fiction, une narration porteuse, une sincérité foudroyante dans le dévoilement qu'offre aux personnes ce lieu d'attente et de soin.
De très belles images, des vies de femmes racontées dans l’intimité du sauna, les rituels de soin du corps et de l’âme.
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