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chrischambers86
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2,5
Publiée le 15 janvier 2015
Quatre ans se sont ècoulès depuis "La passante du Sans-Souci (le dernier rôle de Romy Schneider) et Jacques Rouffio a eu visiblement envie de changer de registre en revenant à un cinèma plus lèger et plus dèbridè! Son film est une invitation à la bonne humeur où brille deux immenses comèdiens français (Michel Serrault et Michel Piccoli, impermèable et Borsalino sur la tête) qui nous entraînent dans une enquête abracadabrante jusqu'au Vatican! Pourquoi parlent t-ils continuellement de Bogart dans le mètrage ? Parce que les deux personnages principaux rêvaient de se faire un peu la Bacall! Jolie scène du bistro où l'on parle jusqu'à plus soif de Bogey, du dètective fragile ou de la ville hostile! Jean Carmet, Jean-Pierre Bisson et Tom Novembre les accompagnent dans cette comèdie policière pour le moins curieuse où la jeune Juliette Binoche affiche toujours un naturel des plus rafraîchissants! A voir surtout pour Serrault et Piccoli...
J'ai pas compris ce film, Michel Piccoli et Michel Serrault qui vous embarque dans une histoire soit disant de genre comédie ou l'ennuie s'installe au plus haut point dès la cinquième minutes. Je vais oublier cela au plus vite.
Un véritable ovni ! J'étais très loin de m'attendre à cela. D'ailleurs, si vous souhaitez un film conventionnel, une comédie de "base", oubliez ! Ce film est un gros délire et heureusement, plutôt maîtrisé. Car nombreux sont ceux qui ont fait de ce genre d'idées des nanards sans rien à sauver ! M. Serrault et M. Piccoli s'amuse beaucoup, ça se voit et le film est transporté par ces deux monstres d'autrefois... Le scénario nous entraine plus loin qu'on pourrait le penser. Vraiment surpris et agréablement par ce métrage que je conseille malgré une note moyenne.
Je n'ai rien contre les histoires foutraques auxquelles on ne comprend rien, encore faut-il qu'il en reste quelque chose. ici, on regarde le trio d'acteurs principaux uniquement parce que c'est un plaisir de les voir jouer, il en est de même pour la délicieuse Milva et ce jusqu'à ce qu'apparaisse Tom Novembre (terrible erreur de casting) nous faisant réaliser qu'on est en train de regarder n'importe quoi. Bref tout cela n'a pas grand intérêt.
Quatre fois que j'essaie mais je n'ai jamais pu rentrer dans ce film de Jacques Rouffio, comme dans aucun de ses films d'ailleurs. Une comédie où l'on ne rit pas malgré le grand Serrault. Il est vrai que comme comique on fait mieux que Michel Piccoli ! Qui est un excellent acteur au demeurant mais pas ici. En plus comme dans la plupart des oeuvres de ce réalisateur je n'ai rien compris...Une étoile pour le plaisir de retrouver tous ces acteurs !
Jacques Rouffio, cinéaste français actif durant les années 1970 et 1980 avec une production plutôt limitée (huit films au total), travailla de façon régulière avec l’écrivain Georges Conchon pour ses films les plus réussis (« 7 morts sur ordonnance », « Le sucre », « La passante du Sans-Souci »). Sa collaboration avec Michel Piccoli sur quatre films aura été au cœur de son projet cinématographique, les deux hommes partageant la même vision libertaire de leur art ainsi qu’une proximité d’engagement politique. En 1985, toujours en collaboration avec Georges Conchon, il s’offre une bouffée d’air frais après le lourd de sens que fût « La Passante du Sans-Souci » dernier film de Romy Schneider apparue très affaiblie après le décès tragique de son fils en juillet 1981 et qui mourra seulement cinq mois après la sortie du film. Etienne Sembadel (Michel Piccoli) et Octave Clapoteau (Michel Serrault) sont académiciens mais aussi amis d’enfance quand le premier prononce le discours d’intronisation du second au sein de l’auguste institution. Abordant la soixantaine, les deux hommes un peu blasés de tous les honneurs et de la pompe factice qui les accompagne, décident de retrouver l’esprit potache de leurs jeunes années d’internat. Une ex-élève du célèbre psychanalyste qu’est Etienne Sembadel, interprétée par la toute jeune Juliette Binoche issue d’une grande famille d’industriels soupçonne son beau-frère répondant au patronyme de Raoul d’Homécourt de la Vibraye déjà affecté à l’escroc en bourse interprété par Gérard Depardieu dans « Le Sucre », d’avoir assassiné sa sœur disparue depuis deux ans. Les deux joyeux drilles décident tout à trac d’abandonner leur costume d’académicien pour endosser le fameux imper blanc et le chapeau mou portés par Humphrey Bogart dans « Casablanca » (Michael Curtiz en 1943) et autres privés hollywoodiens comme Robert Mitchum dans « Adieu ma jolie » (Dick Richards en 1975). Ils vont dès lors mener leur enquête comme il se doit sur le mode de la déambulation urbaine de manière plutôt foutraque et iconoclaste, Jacques Rouffio laissant la bride sur le cou à ses deux acteurs qui tels deux pur-sang dans le pré du cabotinage dont ils peuvent être chacun à leur manière des adeptes patentés, vont s’en donner à cœur joie. Fatalement l’excès en toute choses n’est jamais excellent même si en faisant le tri on peut trouver son bonheur. Ainsi nombre de réparties tombent à plat les deux acteurs n’étant pas toujours synchrones. Mais telle était la volonté de Rouffio qui aura donné ainsi sa version toute particulière du film de privé. On peut tout de même prendre plaisir à voir les deux grands acteurs se conduire en horribles garnements en compagnie d’un Jean Carmet et d’un Jean-Pierre Bisson qui ne sont pas en peine pour leur renvoyer la balle. Tout ceci n’est bien sûr pas à prendre très au sérieux et ne peut pas rivaliser avec la merveilleuse mécanique de précision scénaristique et de mise en scène qui présidait à l’orchestration du cultissime « Le Sucre » pamphlet au vitriol de la société de l’argent qui n’a depuis cessé d'avancer. Un film qui est bien sûr destiné aux adeptes inconditionnels de Messieurs Piccoli, Serrault et Carmet qui seuls sans doute pourront trouver en eux l’indulgence pour goûter ce caprice.
Associer dans un duo comique inséparable Michel Serrault et Michel Piccoli, leur confier; en outre, les rôles inattendus de sociétaires de l'Académie française, voilà qui singulier et alléchant. Et c'est d'ailleurs le numéro d'acteurs des deux compères qui porte et soutient une comédie foutraque, déconcertante et, sinon complètement ratée, pas vraiment réussie. Ce ne sont pas tant deux vénérables académiciens que met en scène Jacques Rouffio que deux garnements, deux farceurs tout joyeux de jouer les Humphrey Bogart au service d'une jeune amie (Juliette Binoche) qui accuse, comme il est dit dans le titre du film, son beau-frère d'avoir tué sa soeur. On a toutefois du mal à "identifier" ces deux figures farfelues dont les personnalités exubérantes restent en définitive inabouties, voires énigmatiques. D'autant que Piccoli et Serrault se plient, dans la première partie de la comédie, à une suite de péripéties digressives et incohérentes, tandis que dans la seconde partie, lorsque l'intrigue principale reprend ses droits, sous la forme d'un spoiler: scandale financier avec meurtres, le sujet demeure superficiel. Cette comédie loufoque mal structurée et ses personnages insuffisamment définis maintiennent le duo de comédiens dans une prestation un peu vaine.