Format de l'image, choix du NB, de courtes séquences, les acteurs sont la force de ce film. Une histoire somme toute simple de solitude exacerbée par un passé douloureux. Néanmoins l'adhésion se fait par le talent des acteurs et du réalisateur.
Super film tout en introspection! L actrice fabuleuse en retenue (cela change des films bavards) et le traitement esthétique et sonore (NB, sons, musique) entre en résonance avec le film. À voir dans une approche contemplative et toute en subtilité ...
Déconcertant dans sa première partie, ce conte austère et minimaliste finit par distiller un véritable charme quand il ose s'imprégner de ton léger et décalé. Une curiosité à découvrir.
Si vous cherchez une certaine Subtilité littéraire à la Paul Auster ( je pense à sa trilogie new yorkaise), ce film devrait vous plaire, il nous parle de Donya, à San Francisco ( banlieue Frémont) qui cherche à la fois l'amour et du boulot, l''un pouvant faire rebondir sur l'autre....C'est au fond original, avec des rencontres chez le psychiatre, des moments au boulot, ( elle écrit des proverbes pour les petits cadeaux, des restaurants chinois) ses repas le soir...Je dois dire que cela fait réfléchir par moments, sourire à d'autres, mais le film a beaucoup d'empathie au final pour cette jeune femme....ça rappelle le cinéma des années 2000 avec cette fraicheur et cet esprit américain, guère complaisant quant au fond des choses...Moi, je me suis régalé, le noir et blanc est magnifique, les personnages touchants...Je conseille.....
À part les 5 dernières minutes où l'on retombe sur ses pattes et qui nous permet d'avoir une fin à peu près acceptable, tout le film n'est qu'un mauvais montage d'une mauvaise réalisation de scènes décousues, ne racontant aucune histoire et au contraire, desservant ce qui aurait pu être le beau portrait d'une jeune femme détruite.
Iranien de 45 ans installé en Angleterre, Babak Jalali avait déjà 3 longs métrages à son actif avant de réaliser "Fremont". Malheureusement, un seul de ces 3 films avait eu droit à une sortie en France, le 3ème, "Land", en 2018. Malheureusement car cet excellent film, racontant l’histoire de 3 frères vivant dans une réserve indienne du Nouveau-Mexique, donnait vraiment envie de découvrir les 2 autres. C’est de nouveau aux Etats-Unis, en Californie cette fois ci, que se déroule l’action de "Fremont", film américain, réalisé par un iranien vivant en Angleterre et racontant l’histoire d’une réfugiée afghane. "Fremont" a obtenu le Prix du Jury lors du récent Festival du Cinéma Américain de Deauville, en septembre dernier et Babak Jalali prouve avec ce film qu’il fait partie des réalisateurs qui méritent d’être suivis de près. Même si ses films parlent toujours de gens qui ne sont pas parfaitement intégrés au sein de la société dans laquelle ils vivent, il sait varier la façon d’en parler tout en sachant conserver beaucoup de subtilité et de douceur dans son discours. "Fremont" est, de tous ses films, celui dans lequel l’humour est le plus présent, un humour très fin qui excelle à apporter de la légèreté à des situations délicates, un humour proche de celui qui enchantait les premiers films de Jim Jarmush et qui enchante toujours ceux de Aki Kaurismäki. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-fremont/
Bof ! Au mieux film sympathique ! Un scénario des plus légers, une image peu travaillée, de rares traits d'humour, un ennui certain. Reste la comédienne non professionnelle qui tient à elle seule le film, d'où les deux étoiles.
Auteur notamment de l'attachant Land, le réalisateur anglo-iranien Babak Jalali explore à nouveau la notion de frontière et cette fois-ci d'exil, à travers le portrait de Donya, jeune réfugiée afghane dans la ville de Fremont, en Californie. Avec ses splendides images en noir et blanc, ses plans fixes et son scénario minimaliste, le film laisse perler la mélancolie de son héroïne, sujette à la solitude sentimentale et aux insomnies, elle qui a fui le régime des Talibans. C'est par petites touches, scènes brèves et dialogues intermittents que le cinéaste nous plonge dans une vie plutôt triste et routinière, traitée avec un humour pince-sans-rire irrésistible et un sens de l'absurde qui rapproche le film, impossible de ne pas le noter, des œuvres de Jim Jarmusch et de Aki Kaurismäki. Devenue rédactrice de messages de "Fortune Cookies", ces biscuits chinois de la destinée, profession pour le moins singulière, Donya est entourée de personnages pittoresques dont plusieurs vieux humanistes et d'un psy obsédé par Croc-Blanc. Le charme persistant qui s'exhale de Fremont vient de son traitement original de l'exil et de sa vision désabusée du rêve américain mais doit surtout beaucoup à son interprète principale débutante, Anaita Wali Zada, dont la sobriété ironique fait merveille.
Babak Jalali dresse le portrait de Donya, une jeune afghane travaillant dans une usine de biscuits chinois après avoir été traductrice pour l’armée américaine. "Fremont" est un film mélancolique à l'humour pince-sans-rire sur la solitude de cette femme. Si elle en fait une, l'histoire a des airs d'une thérapie avec de nombreux échanges avec son psychiatre qui permet d'en apprendre plus sur lui que sur elle-même, avec son amie qui veut la caser ou encore avec son patron qui lui raconte sa vie. Donya ne s'ouvre pas beaucoup et c'est bien dommage. D'ailleurs, c'est frustrant de voir le film s'arrêter quand c'est enfin le cas... Le réalisateur et coscénariste s'interroge aussi sur la nouvelle vie des réfugiés avec Donya qui refuse en quelque sorte d'être heureuse dans sa nouvelle vie en sachant que toute sa famille est toujours en Afghanistan et vit sous la menace à cause de son départ et de son ancienne activité de traductrice. Malgré ce qu'il aborde, "Fremont" n'est jamais profond. Il s'agit d'une simple tranche aussi banale que déprimante. Ce n'est pas mauvais, mais ça se termine quand Donya prend vie et le reste ne m'a pas emballé plus que ça.