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Yves G.
1 455 abonnés
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2,0
Publiée le 24 octobre 2023
Itto est une jeune Marocaine d’un milieu modeste. Elle a épousé le riche héritier d’une famille très aisée et vit dans le luxueux riad que sa belle-famille s’est fait construire sur les contreforts de l’Atlas. Elle est enceinte de plusieurs mois déjà quand de mystérieux événements plongent la région dans le chaos. L’armée bloque les routes et Itto, coupée des siens, doit quitter le cocon protecteur de sa maison pour les retrouver.
"Animalia" est le premier film d’une jeune réalisatrice franco-marocaine, Sofia Alaoui. Sa sortie, après celle cet été des "Meutes", des "Damnés ne pleurent pas" et du "Bleu du caftan", témoigne de la belle vitalité du cinéma marocain.
Son héroïne campe une transfuge de classe et le film aurait pu fort bien se borner à raconter son histoire et les difficultés, plus ou moins insurmontables, qu’elle doit traverser. Mais "Animalia" – dont la signification du titre m’est resté opaque – va moissonner du côté du cinéma fantastique en utilisant un argument surnaturel : d’impressionnants phénomènes cosmiques qui annoncent peut-être l’arrivée d’extraterrestres.
Hélas, n’est pas François Truffaut ou M. Night Shyamalan qui veut. À force de loucher du côté de "Rencontres du troisième type" ou de "Signes", Sofia Alaoui s’égare et nous égare dans un film trop ambitieux. Plutôt que de se perdre dans les étoiles, on aurait aimé rester les deux pieds sur terre, à hauteur d’homme et de femme, et suivre l’attachante Itto dans sa maturation.
film n'ayant aucun sens aucun suivi logique pour tout le groupe ayant vu ce film !!! MACK.Salut ! J'ai noté le film Animalia 0.5 étoile sur AlloCiné. Pour plus d'infos, rendez-vous sur l'application :)
Animalia est un film d’auteur très bien fait. Déjà par ses décors, les magnifiques paysages des montagnes de l’Atlas se concordent parfaitement avec la musique présente dans les scènes où l’on voit uniquement le paysage. Le jeu d’acteur de la personnage principale est simplement incroyable. Seule incertitude : le côté mystérieux du film amène de vraies réflexions autant au niveau du personnage que celui du spectateur, mais j’aurai personnellement préféré que certaines questions soit résolues à la fin du film même si le fait de nous laisser dans le doute ajoute une certaine authenticité. Les sujets que Sofia alaoui et Margaux Lorier ont abordés rendent le film fabuleux : le féminisme, l’écologie ou même encore la faible separation entre religion et mystique.
Un très beau film, bien joué et bien réalisé. Les plans sont superbes, musique adaptée. Une version d "invasion (?) extra terrestre (?) originale.. D'ailleurs le film permet de se poser des bonnes questions (voir théologiques)...
Que cherche à nous dire Sofia Alaoui dans ce film dense et bavard où pourtant rien d’advient ?
Remettre en question l’ordre étriqué de la bourgeoise marocaine (milieu dépeint d’ailleurs avec le plus de justesse dans le film) ? Absolument pas, les événements surnaturels effleurent sans trop écorcher les certitudes de cet environnement dénoncé tout au plus comme superficiel. On est très loin du coup de pied dans la fourmilière au potentiel jouissif que le surnaturel aurait pu porter. Par ailleurs, l’usage excessif de la langue française pour souligner la fracture sociale des personnages a un aspect forcé qui laisse un goût de gêne, peut être dû à la contrainte d’une production française et des subventions qui en conditionnent la langue ?
Chercherait-t-elle donc à exalter un héritage animiste ancestrale des cultures amazighes ? La population est surtout dépeinte comme hostile et mutique, réduite à des actes grégaires d’adoration dans l’entre soi masculin ou dans la misère silencieuse d’une famille de paysans. Nous avons surtout droit à quelques dialogues, mal écrits et mal joués, d’une grande platitude où l’on fustige de manière très prévisible la croyance religieuse.
On se demande donc à qui s’adresse ce film ? A un public occidental à qui on ressasse ces formules désormais attendues de trajectoires d’émancipation face aux oppressions ? A un public marocain, que la réalisatrice infantilise en « l’éduquant » à la remise en question et à l’ouverture d’esprit ? Tout dans le film témoigne d’une démarche normative et en surplomb. Une démarche au mieux maladroite en réalité sûrement hors-sol qui témoigne d’une profonde méconnaissance des réalités des populations amazigh qu’elle met en scène. A défaut de porter un regard bienveillant, délicat et précis sur ces réalités, la réalisatrice parachute des lieux communs sur la croyance qui au fond témoignent plus du choix d’un cadre « exotique » ou « original » afin de dérouler son histoire.
Pourtant le film avait quelques intuitions à potentiel et aurait beaucoup eu à gagner en laissant plus de place au sensations et ressentis notamment en développant l’idée de contemplation face à ce qui nous dépasse et ce que l’on ne comprend pas ou celle de la capacité des animaux à se saisir du surnaturel. Idées rapidement noyées dans un manque de rigueur quant aux pistes suggérées et d’une narration bavarde et donneuse de leçon.
Animalia est en somme à l’opposé d’un cinéma marocain qui pose un regard sincère sur son pays. Il est temps de cesser de juger nos agissements, de nous dicter ce que l’on doit croire et de cesser de prendre nos cadres de vie et nos trajectoires pour un vivier « original » de mise en scène. Il est fondamental de plonger avec respect et justesse dans nos spécificités, tout en ouvrant un champ de possibilités autres : l’arrivée des extra-terrestres pourquoi pas ? Un marocain les observera sûrement avec un regard plus occulte et décalé que la gravité normative que le film suggère.
Que c'est long....des effets de caméra assez peu intéressants et un propos qui ne mène nulle part. Le fantastique commençait bien dans cette grande maison angoissante mais l'histoire n'arrive pas à dérouler entre propos philosophique et pseudo fin du monde. Oubliable.
Le voyage d'Itto au sein de l'Atlas marocain, et les différents protagonistes qui interviennent nous questionne sur notre rapport à la vie, à la religion, aux inégalités sociales Les images sont à couper le souffle, l'univers fantastique qui ponctue le film est surprenant et ajoute de l'intensité à l'histoire Ce film est une merveille, à ne pas rater !
Impressionnant du début à la fin et notamment la musique de Amine Bouhafa (Gagarine...) qui rappelle des notes de musique de Hans Zimmer dans Inception. Le film explore bien les horizons du paysage de l'Atlas au Maroc pour montrer une nature imposante. Au fond, on y voit dans le film, l'opposition entre fortunés et pauvres avec ce mystère pesant qui obscède le perso principal qui fait penser à Twin Peaks et notamment Ashkal.
Au secours. Il n'y a strictement ni queue, ni tête... on attend pendant 1h qqch qui aurait rapport avec ces animaux (qui sont sensés agir bizarrement).. mais rien ?!?.. Le gouvernement parle de catastrophe à la télé.... mais rien n'est jamais expliqué. Puis après on fait intervenir des extraterrestres ?! Le film qui ne sait pas choisir une direction.. ou même délivrer une IDÉE de scénario qui soit cohérent et qui soit développée jisqu'au bout. Vraiment film poseur et prétentieux dans l'exécution et/ou l'intention. A fuir.
Itto a des origines modestes, son mari non et elle le vit mal, mais elle s'accommode très bien de la richesse de sa famille d'adoption. Dans les montagnes de l'Atlas où elle vit des phénomènes surnaturels commencent à apparaître. Ce film mystique sur la religion, la lutte des classes, le statut des femmes, les meutes d'hommes et les groupes de chiens brasse large, trop large et est un peu fouillis. Mais sa véritable singularité vaut le détour.
Repérée notamment avec son remarquable court-métrage, Qu’importe si les bêtes meurent, Sofia Alaoui, native de Casablanca, confirme avec son premier long, Animalia, son goût pour les atmosphères de fin du monde, cachant, peu ou prou, un constat social intransigeant et accablant. Si demain les bêtes se réunissent, semblant prévenir les humains que quelque chose ne tourne plus rond dans ce monde, c’est sans doute qu’il est tout juste temps d’agir, avant qu’il ne soit trop tard. La cinéaste préfère l’allegorie à la démonstration, suggérant les maux qui rongent de plus en plus l’humanité : dérèglements climatiques, rapport toxique à la nature, dévotion à la religion, indidualisme forcené, relation épidermique à l'argent, etc. Si l’ambiance anxiogène agit à plein, il manque sans doute au film une plus grande densité à son scénario, qui joue trop ostensiblement la carte du symbolisme, ce qui en fait à la fois son attrait et en échafaude les limites. Impossible cependant d’être Insensible à l’élégance de la mise en scène, à l’inquiétante beauté des montagnes de l’Atlas et au talent et à la beauté de son interprète principale, Oumaïma Barid.
A la lisière entre le road movie et le film fantastique, Animalia est un conte s'appuyant sur une histoire simple, et qui doit beaucoup à sa mise en scène et aux jeux de ses actrices et acteurs. En apparence simple, l'écriture aborde frontalement les questions de la religion et de la lutte des classe dans une société marocaine présentée comme malade. Le langage y tient une place importante, voguant entre le berbère, l'arabe et le français, symbole de certaines fractures au sein de la population et de certains jeux de pouvoir. Animalia parvient a varier le rythme et les émotions avec beaucoup de finesse, et nous laisse avec un sentiment galvanisant et une nostalgie doux-amer.