Les Légendes de l’Ouest est un western familial, prometteur, mais au final assez décevant. Le scénario ce n’est vraiment pas ça du tout.
Côté acteur on a une belle galerie d’interprètes, alors pas forcément connus, pour d’autres au contraire au sommet de la gloire. Patrick Swayze est de ces derniers. Il semble s’amuser vraiment avec le personnage de Pecos Bill mais ne retient pas outre mesure l’attention. C’est le cas d’ailleurs des autres acteurs. Hormis Stephen Lang, plus percutant, et Roger Aaron Brown qui tire un peu son épingle du jeu, les acteurs font le boulot, mais ne marquent pas outre mesure. Reste Nick Stahl, plutôt crédible et en tous les cas très investi dans son rôle.
Le scénario est le gros point noir du film. L’intrigue complètement improbable, l’introduction très laborieuse du fantastique, les ellipses notables, le manque d’humour finalement (il apparait de temps à autre mais rien de significatif), tout cela vient affaiblir un métrage qui après un départ solide s’enlise jusqu’au final assez foutraque. J’ai eu le sentiment que le film voulait en faire beaucoup, trop, et finissait par perdre beaucoup de sa saveur, que la narration vraiment embrouillé parfois n’aide pas à pimenter.
En fait les points forts du film sont surtout à trouver sur la forme. Indéniablement le film avait un certain budget, et on se retrouve avec une superbe photographie (il y a des couleurs magnifiques), avec des décors variés de l’Ouest mémorables (on voit de tout, du désert jusqu’à l’été indien canadien), et un travail formel très propre de Chechik qui manifestement s’est beaucoup plus à faire un film esthétique. En plus la reconstitution de l’Ouest est soignée, avec de beaux accessoires et de la crédibilité. Le tout servi par une excellente musique d’ambiance.
En fait Les Légendes de l’Ouest avait les arguments pour être un film mémorable, mais ça reste moyen. Très beau, c’est l’ambiance d’une sorte d’Ouest rêvé et propre à faire rêver un public jeune, mais le scénario très laborieux et une narration des plus chaotiques rapetissent considérablement l’intérêt d’un métrage prometteur. 2.5