Film bien médiocre que L’Animal, qui promettait sur le papier, mais qui est un des nanars, assez nombreux quand même, que Belmondo a tourné.
Le métrage est scénaristiquement un ratage. Humour très balourd, séquences décousues autour du monde du cinéma, histoire d’amour très laborieuse, L’Animal est très ennuyeux et on a souvent envie de se prendre la tête entre les mains pour ne pas voir de bons acteurs se ridiculiser à ce point dans un métrage qui n’a simplement pas de colonne vertébrale. C’est un poisson sans arrête, succession de gags typique de la comédie franchouillarde ratée du temps, où le pas trop mal oscille généralement avec le consternant.
Il faut être très honnête aussi, Belmondo n’est pas pour rien dans le ratage de ce film. Ok, L’Animal est balourd, mais enfin, Belmondo en fait des giga-caisses dans son rôle. Je l’ai rarement vu aussi cabotin, pourtant c’est un acteur assez cabotin par nature, mais ici il explose les compteurs. Il s’empare de ses deux rôles avec un esprit caricatural, excessif et turbulent qui laisse vite pantois. La présence de Welch, et même d’un bon Maccione ne parvient pas à compenser l’abattage éhonté de Belmondo qui s’enfonce d’une scène à l’autre comme s’il était sous l’emprise d’un café trop fort, ou de quelques substances louches.
Reste la forme, et on est dans du Zidi, donc il ne faut pas attendre des trucs géniaux : décors corrects mais sans plus, mise en scène purement alimentaire, cascades sympathiques mais assez mal amenées dans le métrage, le film n’a pas un luxe et une classe aussi marquée qu’on pouvait l’espérer. Il y a pas mal d’idées loufoques qui relèvent plus du nanar que d’autres choses, comme la séquence du gorille trapéziste ! La musique est sympathique, c’est déjà cela.
Enfin bref, L’Animal est un métrage médiocre, mais il doit quand même une partie importante de sa médiocrité à un Belmondo scandaleux. En roue libre, il évolue dans une histoire décousue à l’humour dépassé et sans ambition. 1, et je suis presque gentil.