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VOSTTL
96 abonnés
1 937 critiques
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3,0
Publiée le 9 mai 2024
Etrange la moyenne de 2,6 alors que sur six critiques seulement, trois attribuent la note de 5, les trois autres entre 4 et 3,5 pour la plus mauvaise.
Ne connaissant pas la filmographie de Cheyenne-Marie Carron, j'avoue avoir été décontenancé par le ton employé du récit. Puis contre toute attente, je me suis surpris à adopter cette chronique qui suit le quotidien d’un aumônier qui officie au sein de la Légion étrangère. Johnny Amaro est ce padre militaire ; il habite son rôle avec conviction en dispensant un discours réconfortant pour tous ceux et celles qu’il visite ou rencontre.
J’avoue aussi ignorer tout de cet acteur comme ignorer tout du tournage (AlloCiné ne consacre aucune ligne à la rubrique Secrets de Tournage) ; j’imagine amplement que la réalisatrice a du faire appel à des acteurs non professionnels dont de vrais militaires. Ça ne joue pas toujours juste mais ça passe en raison du ton employé voulu par la réalisatrice dont le tempo semble donné par Johnny Amaro.
Un film singulier aux accents documentaires ; où la femme est représentée par la figure de trois mères : une mère ukrainienne (séquence qui m’a ému) ; la mère du padre et la mère entre toutes les mères, entre toutes les femmes : la Vierge Marie. Le padre hérite d’une statue la représentant, il l’entretient avec amour et pourtant en guise de conclusion, il s’endort à ses pieds en s’abandonnant à Dieu le père… dont la figure humaine semble bien absente dans le film.
Cheyenne Carron conclut son diptyque sur le monde militaire avec un film profondément humain et émouvant qui met en lumière le rôle des aumoniers militaires au cinéma. Le film est superbement porter par un Johnny Amaro habiter par son personnage et qui offre une prestation déchirante digne des plus grands et mériterait véritablement de concourir au César du meilleur acteur. Il est soutenue par une ribambelles de bons seconds rôles, en particulier Claudia Fortunato qui vous crève le coeur et Morgane Housset, magnifique de justesse. Il ne faut pas voir cependant «JE M’ABANDONNE A TOI» comme un film sur la figure d’un prêtre, mais comme celui d’un homme qui essaye de transmettre et de trouver la paix. Voir le film comme un film choral dont chaque petites histoires soutient la figure de notre héros. Une peinture cinématographique en sommes.
Inattendu, emprunt de délicatesse et de profondeur. Un sujet en rupture avec la doxa actuelle, tout à l'honneur de la fidelite tant humaine que spirituelle. Tres belle prestation de Johnny Amaro. Un grand bravo à C.M.Carron la realisatrice.
Quel dommage qu'il n'y ait pas plus de lieux où voir ce film. Il y règne un tel apaisement malgré les difficultés rencontrés. J'ai été profondément touchée et recommande ce film !
Comme elle en a hélas l’habitude maintenant depuis 2005, et pour ce quinzième film, Cheyenne-Marie Carron travaille sans production, sans aide ni du CNC, ni d’aucune autre institution. Et comme on le répète à chaque fois, elle a un énorme mérite car son talent est incroyable. Elle le montre à nouveau dans ce film, Je m’abandonne à toi, où elle attaque frontalement et avec grand talent un des sujets qui la passionnent, ce coup-ci à la lisière du sacré et du profane. Paul, Padre à la Légion étrangère, est immergé dans les souffrances que draine la guerre... suite https://www.iletaitunefoislecinema.com/je-mabandonne-a-toi/?fbclid=IwAR2XA-Q7aJJvnQhLyZRScS6LdGXc0VItPRVEvfgvPeqhDKsX1e38dvaLlBc
Cheyenne-Marie Carron a filmé avec discrétion et sensibilité le plus intime de l'Homme, sa foi, sa fragilité, sa force, sa solitude et son total abandon pour les autres et à Dieu. Je craignais un film avec des longueurs, bien au contraire on se laisse porter par les mots et par les silences, qui nous invitent à l'introspection. Merci pour ce film hommage aux hommes et femmes qui donnent leur vie pour la France. Chapeau-bas à la réalisatrices et à tous les militaires !
"Je m’abandonne à toi" est avant tout un film qui, tout en étant une fiction, a une approche très intéressante, de type documentaire, du rôle d’un aumônier de religion catholique dans un régiment regroupant des militaires de nationalités et de confessions différentes. Pas de doute : foi religieuse et armée, on est bien dans l'univers de prédilection de Cheyenne Carron, cette réalisatrice atypique et prolifique qui travaille hors système, en totale indépendance par rapport aux structures traditionnelles d’aides à la production. Cela ne nuit en rien à la qualité purement cinématographique de ses films et Je m'abandonne à toi en est une nouvelle preuve avec une belle mise en scène, avec le beau travail de Julien Guéraud, le Directeur de la photographie et la très bonne interprétation de Johnny Amaro, très crédible dans le rôle du Padre Paul. Certes, d'autres interprètes sont moins convaincants, la réalisatrice ayant fait appel à de nombreux non-professionnels dont un certain nombre de militaires interprétant plus ou moins leur propre rôle, mais cela, finalement, donne davantage d'authenticité au film. Quant à l'aspect philosophique et religieux du film, on peut ne pas partager la foi de la réalisatrice et de son personnage principal, on peut ne pas partager l'admiration sans faille que Cheyenne Carron porte à l'armée en général et à la Légion étrangère en particulier et se montrer quand même sensible à la force tranquille du padre Paul, même si on a souvent la sensation qu'elle trouve sa naissance dans une certaine naïveté. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-je-mabandonne-a-toi/