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Plume231
3 931 abonnés
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4,0
Publiée le 7 mars 2013
Réputé comme étant un des plus grands films polonais, et comme la plus grande oeuvre de son réalisateur, "Cendres et diamants" n'a pas usurpé sa renommée. C'est un tout petit peu mais un tout petit peu un poil bavard mais avec une maîtrise technique époustouflante où Wajda en profite pour assouvir un baroque qui n'a rien à envier à Welles, ni à Fellini pour la grotesque danse finale. Ça c'est pour la forme mais le fond aussi justifie la vision. La période pendant laquelle se déroule l'histoire partagée entre communisme et nationalisme est trouble, le fond l'est aussi ; en ressort une sensation d'ambiguïté puissante que vient renforcer l'interprétation du charismatique Zbigniew Cybulski, appelé le "James Dean polonais", qui arrive à rendre émouvant son personnage de tête brûlée qui veut juste vivre. Une pépite Made In Poland.
Un grand film signé Andrzej Wajda, que je découvre par la même occasion! Non sans raisons qualifié de baroque, son art se fait ici d'une grande noirceur, porté par une mise en scène de qualité et sublimé par une magnifique photographie. «Cendres et Diamant», amer constat sur la guerre et ses ravages est peut-être avant tout un drame moral, intérieur, qui se joue finalement en chacun de nous. Et bien évidemment qui bouleverse Maciek, héros faussement impassible interprété par le talentueux Zbigniew Cybulski, certainement dans l'un de ses plus grands rôles. Comment se comporter en homme quand on a du sang sur les mains? Comment vivre après avoir ôté la vie à certains de ses semblables? Mais plus encore qu'est-ce qui différencie une cible d'une autre, une mort d'une autre? La réponse semble être l'idéal pour lequel on se bat, le communisme pour certains ou le nationalisme pour d'autres. Tant que l'on s'en tient à cette dichotomie la question reste simple et ne laisse pas beaucoup de place au choix : la liberté ou la mort. Mais dès que la réflexion ou les sentiments s'en mêlent, c'est la fin. Triste observation : penser à la vie et à son sens c'est faiblir en temps de guerre, choisir entre son idéal et l'amour c'est courir à sa perte. Violence et compassion, vie et mort, douleur et espoir sont donc les maîtres mots de «Cendres et Diamants», même si l'on ne peut réduire ce film à ces seules thématiques, ne serait-ce qu'en raison de la grande diversité de ton qu'il adopte, passant allègrement du rire aux larmes, de la légèreté à une grinçante gravité. Visuellement inspiré, excellemment interprété, source de réflexion, parfois excessif, un passionnant (et passionné) long métrage qui fait honneur au cinéma polonais. Incontournable! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Film phare dans la filmographie de Wajda, film génial et d'une grande noirceur dont on ne peut sortir intact. Cybulski est vraiment l'acteur que l'on peut regretter, car ici il est époustouflant. On reconnait le réalisme de l'auteur ( l'homme mitraillé qui prend feu ) son surréalisme ( la mort de wociek enroulé dans des draps ), la banalisation du meurtre au sortir d'un conflit horrible ( l'indifférence de Wociek face à l'erreur sur la personne à supprimer ). Du grand art, un film incontournable, Wajda est un immense cinéaste.
Cendres et diamant est le film de Wajda souvent considéré comme son chef-d'oeuvre. Selon moi, ce n'est pas le cas et loin s'en faut. A mes yeux son chef d'oeuvre est "la terre de la grande promesse " et les films de cet auteur, que je considère comme supérieur à "cendres et diamant " sont plutôt nombreux et notamment " l'homme de marbre" qui obtint la palme d'or à Cannes". Il n'en reste pas moins que "cendres et diamant " est un film d'une tenue tout à fait honorable, mais un chef-d'oeuvre, à mes yeux tout du moins certainement pas. L'action se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale. Les nationalistes et les communistes qui résistèrent tous deux contre l'occupation nazi, se livrent à une guerre civile pour prendre le contrôle du pays. Un nationaliste est chargé de tuer le secrétaire régional de Parti communiste. Il rencontre entre temps une jeune fille dont il tombe amoureux. Le titre est tiré d'un poème Polonais récité par le héros. Y a t il un diamant ( l'amour, le bonheur)au milieu des cendres ( la guerre, la négativité) ? Et surtout qui aura le dernier mot ? Tres bien filmé et photographié, le film souffre d'un manque de rythme pratiquement pendant tout le film. Le dernier quart d'heure sera plus énergique. Certes le thème abordé est très intéressant mais son traitement tourne trop souvent à vide. Compte tenu de sa réputation, faites vous votre idée puisque c'est un classique du cinéma mondial. Mais pour ma part, je vous renvoie plutôt à la filmographie de Wajda des années 70 jusqu'au début des années 80 pour y trouver le meilleur de son oeuvre. C'est un très grand cinéaste dont on n'imagine pas aujourd'hui la place qu'il occupait à cette époque pour la critique la plus exigeante. Sa filmographie à partir des années 90 ne fut plus au même niveau. Ceci explique sans doute cela. Notons enfin que l'acteur principal de "cendres et diamant " Z Cybulski fût considéré comme le james Dean Polonais. Il mouru t accidentellement une dizaine d'années après ce film en chutant d'un train en marche.
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4,0
Publiée le 21 avril 2020
En chroniqueur de la crise profonde vècue dans son pays par toute une gènèration, le polonais Andrzej Wajda signe avec "Cendres et diamant" son meilleur long-mètrage que beaucoup considèrent comme un chef d'oeuvre! Wadja montre admirablement les remous de l'après-guerre et la recherche de la libertè nationale! il y rèvèle un grand acteur, Zbigniew Cybulski, un type de jeune rèsistant dèçu avec ce style vèhèment et son errance romantique qui n'appartenait qu'à lui! Ses lunettes noires sont devenues aussi mythiques que son personnage de combattant! Ce flamboiement de la Pologne des fifties explose de mille feux avec un cadre, une lumière et des images splendidement baroques! Un grand film passionnè, pessimiste et lucide retraçant les heures qui suivirent la libèration de la Pologne et l'assasinnat du chef du parti ouvrier...
Premier contact pour moi avec le cinéma d’Andrzej Wajda, et j’ai eu bien du mal à y entrer. Je ne retiens que peu de choses de cette histoire entre espionnage et romance se déroulant dans une Pologne instable cherchant à se reconstruire après le seconde guerre mondiale.
Certains effets de mise en scène, notamment lors des séquences de violence, se révèlent très datés, emphatiques, de même que la propension au surlignage symbolique; cependant la technique même, maîtrisée, offre des plans explicites, rappelant que l'image cinématographique peut raconter sans dialogue. Manifestant les manigances politiques virulentes à l'oeuvre dans une Pologne transférant la lutte extérieure en conflit interne, le récit souligne que le refuge amoureux recherché s'efface devant les engagements extrêmes à travers l'incandescent "James Dean" de l'Est qui mène un casting de qualité. Dans cet élégant blanc et noir les âmes se teintent de gris. Désuet mais pertinent.
Wajda signe là l’un de ses premiers films avec déjà l’empreinte du cinéaste témoin de son temps. Un regard attentionné sur l’histoire de son pays qui pour « Cendres et diamant » peine encore à sortir de la seconde guerre mondiale. Les communistes polonais tentent de prendre définitivement le pouvoir que leur contestent les nationalistes. L’un d’eux est chargé de tuer le nouveau secrétaire général du PC de la région. Mais bien que tête brûlée, Maciek commence à se fatiguer de tout ce sang versé. Sa rencontre avec une jeune serveuse va l’entraîner un peu plus dans sa réflexion sur le sort qu’il doit donner à son engagement. Un dilemme à l’image du pays qui ne sait qui choisir. Wajda joue à peine sur la métaphore laissant le récit se nourrir d’un terreau si propice à la dramaturgie. Une direction d’acteurs révélatrice des personnalités de ses protagonistes, une image noire et blanc signée Jerzy Wójcik ( qui nous a quittés au début de cette année ) ,un cadre très soigné, la technique est déjà affinée. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
En 1958, Andrzej Wajda clôt sa trilogie sur la 2nde Guerre Mondiale en Pologne et l’implication de la jeune génération dans celle-ci par la réalisation de Cendres et diamant. Les deux premiers volets de cette trilogie sont constitués par Une génération (1955) et Kanal (1957, Insurrection souterraine) et ce troisième volet fera référence pour de nombreux cinéastes. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
Un chef d’œuvre. Drame, histoire d'amour, film historique, film politique, film de guerre, thriller. De plus, j'adore les films dont l'action se déroule durant une seule nuit. La réalisation est somptueuse avec un noir et blanc incroyable.