Pour son deuxième long-métrage en tant que réalisatrice, l'actrice Elisabeth Röhm s'inspire dans la tragique histoire d'Elisabeth Fritzl. Dans le film, elle porte le nom de Sarah Cody, une adolescente rêveuse qui attend impatiemment son 18e anniversaire pour pouvoir s'éloigner de son père autoritaire. Sentant le coup arriver, ce dernier prend les devants et l'emprisonne dans le sous-sol de leur maison. Retenue captive dans la maison où vivent ses parents et sa sœur, Sarah va être violée et va donner naissance à de nombreux enfants. Si le travail d'Elisabeth Röhm ne restera pas dans la mémoire avec une direction et une mise en scène d'une grande pauvreté comme en témoignent les premières minutes ultra mièvres, cela n'a aucune incidence sur le film qui raconte une histoire très forte. On peut clairement dire que cette sordide histoire se suffit à elle-même. Si le traitement est édulcoré, ce qui est normal pour un téléfilm, cela n'enlève en rien à l'atrocité de la situation. Le seul problème est que c'est difficile de raconter autant d'années en à peine 80 minutes et que ça se ressent sur le récit qui est très léger. En fait, "Girl in the Basement" a tous les défauts qu'un téléfilm peut avoir sauf qu'il a la chance de raconter une histoire très forte. Bref, c'est pas mal.