Si le fond de l'histoire est authentique, sa mise en scène est plutôt catastrophique. Nous avons tenu jusqu'à la fin du film en attendant un sursaut de réalisme et de sincérité. Rien n'est crédible : le sur-jeu des acteurs, les effets spéciaux a gogo, et certaines scènes de redémarrage de moteur que Bébel lui-même n'aurait pas osé tourner. D'autres films, en ce moment, méritent 10 fois votre temps et votre argent...
Vu en avant première dans le cadre du Salon "Histoire de Lire" à Versailles. Très bon et beau film qui insiste plus sur les prouesses aéronautiques que littéraires du personnage principal. Le caractère ténébreux réveur et énigmatique d'Antoine de Saint Exupery n'est pas très bien rendu, par contre celui de Guillaumet (Vincent Cassel) crève l'écran. Il manque la célèbre maxime de Terre des Hommes "Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait » mais cela transparait dans l'histoire appuyé par des magnifiques paysages sud américain. Sinon quelques invraisemblances au niveau aéronautique et mais je ne me suis pas ennuyé une seconde
Ce premier film en langue française du cinéaste espagnol Pablo Aguerro (« Les Sorcières d’Akelarre ») est une proposition audacieuse concernant un personnage illustre de notre culture : l’écrivain, aviateur et poète Antoine De Saint-Exupéry. Plutôt que de se tenter à un biopic classique, il va juste croquer le personnage sur une petite période de sa vie et qui concerne davantage ses faits d’armes en tant que pilote d’avion pour l’aéropostale et sa relation son meilleur ami Henri Guillaumet, également aviateur pour la société. Et cela dans une tentative coincée entre récit d’aventures et portrait onirique tentant d’illustrer l’inspiration de ses écrits. Et cette période librement inspirée de la réalité fait la part belle à l’amitié et au dépassement de soi non sans délaisser la poésie qui caractérise cet homme. On a donc de très belles images des paysages de la Patagonie mais qui semblent parfois factices ou peu réalistes. Paradoxalement, malgré un tournage sur place, on a parfois l’impression de mauvais effets spéciaux où les acteurs semblent jouer devant des fonds verts avec des incrustations mal faites. On a souvent l’impression que le film a été tourné en studio et qu’il souffre d’un budget maigre qui ressort de partout. « Saint-Ex » développe par ses images quelque chose d’aussi factice que sublime. Étrange.
Mais s’il n’y avait que cela... Le trio d’acteurs ne semble pas jouer dans le même film. Si Louis Garrel joue un Saint-Exupéry un peu décalé qui ressemble plus à l’acteur lui-même qu’autre chose et pourquoi pas tandis que Diane Kruger propose une partition proche de la tragédie et que Vincent Cassel se croit dans une comédie. On comprend que les rencontres du personnage dans sa quête pour retrouver son meilleur ami disparu dans les Andes, presque proches de l’irréel, permettent de raconter et de mettre en lumière une partie de son œuvre. Mais la sauce ne prend pas. Le film a beau être court, on dirait qu’il dure le double et on s’ennuie ferme si ce n’est une séquence d’ouverture prometteuse entre naufrage et crash aérien assez originale. Loin d’un biopic conventionnel, « Saint-Ex » nous ramène aux grandes heures de l’aéropostale et des balbutiements de l’aviation. Curieux choix narratifs pour un récit qui ne nous attrape jamais et qui sonne la plupart du temps faux et toc. On a la désagréable impression d’être devant une œuvre qui aurait pu être magique et envoûtante mais qui se révèle ratée et laborieuse. On serait curieux de voir les coulisses du tournage de ce long-métrage qui ose quelque chose de différent mais se brise les ailes de l’ambition et ne nous apprend pas grand-chose sur son personnage en plus de passer à côté de son sujet. Plus raté que mauvais, mais dans tous les cas peu palpitants voilà un film peu intéressant hormis le beau livre de paysages incroyables et d’éclairages somptueux qui permettent au moins de se rincer l’œil à quelques reprises.
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Film vue en avant-première. Une aventure avec une réalisation qui laisse à désirée mais l’histoire est belle. Vous allez aimer ce film ou le détester. Soyez curieux.
Élevé dans un petit village de Patagonie, Pablo Agüero n'avait qu'un seul livre à la maison, durant son enfance : Le Petit Prince. Avec Saint-Ex, il s'octroie le privilège de rendre hommage à l'auteur qui l'a fait rêver, mais aussi au pilote mythique de l’Aéropostale, tout en revenant tourner dans son pays d'origine, l'Argentine. Ce n'est pas un biopic mais une tranche d'existence, marquée par l'amitié très forte entre Saint-Ex et Guillaumet, eux-mêmes au service d'une entreprise capitaliste qui considérait le passage du courrier plus important que la vie de ses pilotes. D'emblée, sur terre comme au ciel, le film s'épanouit entre réalisme et poésie, prenant la forme d'une aventure humaine et de survie, tour à tour symbolique, mystique et naïve, dans le décor majestueux et périlleux de la Cordillère des Andes, dont le franchissement, dans les années 30 relevait autant de l'héroïsme que de la démence. L'onirisme, fruit d'effets spéciaux splendides, sert à Agüero pour nous conter une épopée réelle sous forme de fable, avec ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines. Garrel, Cassel et Krüger jouent avec bonheur ces êtres pas aussi libres comme l'air qu'ils l'auraient souhaité mais prêts à tout les risques pour maintenir leurs rêves vivants, même et surtout au-dessus des montagnes.Elevé
À la fois on pourrait dire qu’y a du bien dans ce film sur Saint Exupery avec un côté un peu irréel et à la fois magique.. Mais d’un autre côté on perd le spectateur dans une toute petite partie de la vie de ce grand homme. Ou est l’écrivain ? Honnêtement je n’ai pas vraiment adhérer ni au scénario ni là où voulait nous emmener le réalisateur ! On est toutefois intéressé par cette histoire et sa vie d’aviateur !