Je vais me faire un peu l'avocat du diable sur ce film (ou plutôt moyen-métrage, le film ne durant qu'une heure), réalisé par Frank Bellocq et sorti tout récemment sur Netflix. Le film se fait éclater par la critique, avant même sa sortie d'ailleurs, notamment à cause de ses têtes d'affiches peu populaires d'un cinéma qui l'est. Je m'attendais d'ailleurs à découvrir, au pire, une belle bouse, au mieux, un nanar français comme on en fait plus. Mais, tout en étant mauvais et très peu inspiré, le film n'est pas catastrophique non plus. C'est ici l'histoire de deux personnes qui se retrouvent bloquées dans un ascenseur le soir du nouvel an. Peu original, sachant d'ailleurs que Garry Marshall avait fait la même chose dans un de ses segments du tout aussi peu inspiré "Happy New Year". Et oui, quitte à comparer les deux films sur Twitter, autant les mettre sur le même pied d'égalité ! Et franchement, je n'ai pas passé un plus mauvais moment devant celui-ci que devant la niaiserie de Marshall. Alors oui, certes, le film est ultra prévisible (comme toutes les comédies romantiques de Noël américaines en même temps) et les blagues sont parfois un peu lourdes ou tombent à l'eau. Mais nous avons tout de même quelques répliques bien écrites et puis la mise en scène est relativement originale. Effectivement, au lieu de se diriger vers un huis clos classique (et heureusement car vu la pauvreté du scénario, je n'imagine pas le résultat), le réalisateur met en scène les flashbacks des personnages avec les portes de l'ascenseur s'ouvrant sur ces derniers. Néanmoins, le point négatif, c'est que ces flashbacks, en plus d'être tout aussi niais et prévisibles que l'intrigue principale, viennent couper le rythme du film. Concernant les acteurs, nous retrouvons donc Kev Adams et Camille Lellouche qui livrent des performances correctes (surtout au vu de la pauvreté d'écriture de leur personnage), même si ce n'est certes pas transcendant. "Happy Nous Year" ne fait donc pas forcément passer un mauvais moment mais sera malgré tout très vite oublié.