Le soir du Nouvel An, deux inconnus se retrouvent coincés dans un ascenseur et finissent par tisser des liens…
Happy Nous Year (2022) ressemble à un unitaire de télévision, du haut de ses 60 petites minutes, on se demande bien comment et pourquoi il a vu le jour tant ce dernier se révèle en un rien de temps dénué du moindre intérêt. Derrière ce petit film, on retrouve surtout une affaire de potes (et de famille), puisqu’à la réalisation, on y retrouve Frank Bellocq, créateur de la série Soda (qui a révélée Kev Adams), avant de lui confier le 1er rôle de son premier long-métrage (Love Addict - 2018). Rien de surprenant de les retrouver à nouveau ensemble derrière cette comédie produite en famille (coproduite par Adams Family Productions, la boîte de prod dirigée par Kev Adams et sa mère).
Cette exclusivité Netflix a été produite et réalisée entre deux confinements liés à la pandémie de Covid19. Tournée en un temps record (une dizaine de jours), l’intrigue se déroule presque intégralement dans un ascenseur (heureusement tout est prétexte pour les faire sortir de cette boite et surtout, nous faire prendre l’air pour éviter l’asphyxie).
Pour être franc, on ne parvient pas à comprendre comment un tel film a pu trouver les financements, voir même un diffuseur. Cette 'rom-com' est une insulte envers les spectateurs qui vont se risquer à venir perdre leur temps devant cette pathétique comédie. Le concept même est tellement éculé et bourré de clichés. Pour rappel, une décennie plus tôt, Garry Marshall avait réalisé l’affligeant Happy New Year (2011) où Lea Michele et Ashton Kutcher se retrouvaient coincés dans un ascenseur (ou plutôt un monte-charge) le soir du réveillon. Ici, c’est exactement la même chose, sauf que la mise en scène y est particulièrement gratinée, les acteurs surjouent, c’est prévisible et les dialogues consternant (la blague sur Calimero & Calogero est vraiment gênante).
On aurait pu se rassurer en se disant que le calvaire ne dure "que" 60 minutes, sauf que mine de rien, quand le temps ressenti avoisine le double, on regrette foncièrement d’avoir accordé à ce film, notre temps de cerveau disponible.
Et aussi surprenant que cela puisse paraître, le générique de fin stipule qu’il y aurait eu 55 projections tests, c’est à se demander s’ils avaient tous de la merde dans les yeux pour avoir laissé sortir un pareil film après autant de projo tests.
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