Après un très bon premier volet, l'arrivée de ce "Smile 2" m'a vraiment fait peur. Au vu de la tournure du précédent film, je ne voyais pas l'intérêt d'offrir une suite à cette histoire. Pourtant, sur le papier, ce deuxième épisode avait de quoi m'intriguer. Avec un nouveau point de départ, le projet semblait vouloir offrir une nouvelle version de cette histoire, via un nouvel angle de vue. Celui-ci allait être la célébrité, au travers des yeux de Skye Riley, une immense star de la musique. Le sujet semblait vraiment bien trouvé, pour une idée de concept comme celle de cette licence, où le moindre regard devient suspect. L'idée de voir une personne, constamment encerclée de fans, être au cœur de cette horreur, cela pouvait être intéressant. Et globalement, le long-métrage m'a rapidement mis en confiance, malgré mon mélange d'appréhension et de questionnement lors du début de mon visionnage. En effet, la première séquence est probablement l'une des plus intenses du film. Tournée via un plan-séquence numérique, elle immerge le spectateur dans la folie de cette fatalité qui pend au-dessus des personnages. Malheureusement, si cette séquence est impressionnante, elle va rapidement nous apparaître comme un souvenir un peu douloureux au vu de ce qui suivra, car le film va bien trop tarder à nous offrir de nouveau ce genre de scènes. Sur le début du projet, le scénario peine à trouver un ton intéressant et le rythme se veut bien trop lent. Même quand les choses commencent à s'emballer, on ne ressent pas suffisamment cette impression de danger qu'avait su offrir le premier volet. Dans les faits, cet épisode n'est pas si différent, car il reprend ce concept de la longue descente aux enfers, de manière lente et crescendo. Mais là où le premier fonctionnait, car nous ne savions rien de cette malédiction, cela a du mal à fonctionner pour cette suite. Nous savons déjà tout sur ce qui est en train de se passer, c'est donc assez frustrant de devoir attendre plus d'une heure de film pour voir notre personnage se rendre compte de la situation. Dotant plus que celle-ci s'avère bien moins attachante que l'héroïne du premier volet. C'est voulu par le script, car c'est le concept de la star insupportable, mais c'est assez peu efficace pour que l'on puisse s'impliquer émotionnellement. Il y a assez peu de tensions, et il faut attendre un long moment avant que le film ne démarre vraiment. Cependant, je dois bien avouer que lorsque le récit va vraiment démarrer, ce sera d'une belle manière. Globalement, même dans la première heure, il y a une chose à retenir, c'est la mise en scène. Elle est extrêmement propre, toujours dans l'optique de créer des plans très jolis et millimétrés, au moyen de plans retournés, de jeux de couleurs, etc... C'est très tape à l'œil, il est vrai, mais cela reste efficace. Dotant plus que cet aspect va beaucoup aider pour la suite, avec beaucoup de séquences très intéressantes en matière horrifique.
Je pense notamment à une sublime séquence où notre héroïne est poursuivie par de nombreux personnages, car la manière dont les corps sont gérés s'avère extrêmement perturbante, dans le bon sens du terme.
Malheureusement, il est vrai que cela va un peu loin dans les 15 dernières minutes. On se retrouve un peu avec le même problème que le premier volet, avec une conclusion qui cherche à aller un peu trop loin, en oubliant la simplicité du concept, pour tomber dans un côté trop classique et bourrin. Mais malgré tout, je reste plus convaincu par les idées de cette conclusion, comparé à celle du premier.
Même si elle se foire, elle avait vraiment de bonnes bases avec cette idée de contrôle de la réalité. Et elle est très intéressante dans sa manière d'ouvrir vers de probables suites. Il est dommage que ce délire avec le "monstre" gâche un peu tout et rende l'ensemble assez ridicule.
Par conséquent, même si ce deuxième volet reste très correct, avec une direction artistique de qualité et plusieurs très grosses séquences, je suis un peu déçu de ce dernier. On perd la surprise qu'avait été le premier film, pour un ensemble plus classique et moins tourné vers la thématique principale de cette licence, qui est surtout orientée vers les traumatismes psychologiques. Cette suite est donc toujours aussi bien exécutée, mais elle manque vraiment d'une âme aussi forte que le premier. Pour conclure, un film réussi, mais sans aucune grande surprise.